Grenoble entre deux eaux avant de défier le Racing-Métro

On pensait, à tort visiblement, qu’en cas de succès sur Montpellier il y a quinze jours, Grenoble aurait basculé définitivement dans la première partie de tableau. Mais dans ce championnat ultra serré, aucune équipe ne lâche prise. C’était nécessaire de gagner contre Montpellier (20-18) en premier lieu, explique Xavier Mignot, mais on s’aperçoit cette année que toutes les équipes sont très proches, cela se tient à rien. Il y a cinq points qui séparent cinq équipes au classement (de Toulouse, 5e, à Montpellier, 9e, NDLR). Tout peut aller très vite. Grenoble, 7e, n’est qu’à deux points de l’UBB, 6e, mais en même temps n’a pas fait encore un break définitif par rapport à la zone rouge. Après la 19e journée la saison dernière, le FCG comptait 11 points d’avance sur Perpignan et ne s’est maintenu qu’à la toute dernière journée en conservant deux unités d’avance sur les Catalans. Les joueurs ne l’ont pas oublié.

Landreau: "Le challenge sera de contenir le Racing dans le jeu"

Cette saison, le FCG dispose de neuf points de plus que Lyon, premier relégable. Or, les Grenoblois vont maintenant se déplacer deux fois pour affronter d’abord le Racing-Metro, puis le Stade français. Sans compter que lors de leurs trois derniers matches à la maison, ils devront se mesurer à Toulon, Clermont et Toulouse. Si on arrive à faire un coup au Racing, ça peut bien nous relancer pour le haut du classement. Si on vient à perdre, on va regarder toujours vers le bas, par rapport aux deux relégables, analyse le trois-quarts aile du FCG.

Fabrice Landreau, lui, ne veut pas parler de "coup". Le directeur sportif de Grenoble préfère louer les nombreuses qualités des Franciliens. Il souligne par exemple que le Racing possède le deuxième meilleur contre en touche du Top 14 et que c’est l’équipe qui réussit le plus de franchissements dans ce championnat. Le challenge sera de contenir le Racing dans le jeu, explique Landreau. Il est certain que les avants Ciel et Blanc, très solides, font mal à leurs adversaires et que les trois-quarts sont capables de faire des différences, tels Dulin, Imhoff ou Thomas s’il joue, pour ne citer qu’eux. Il faudra être très performant en défense parce que c’est l’une des clés du match, estime Mignot, bien sortir de notre camp aussi. Et la discipline. En attaque, il faudra tenter de mettre un bon volume de jeu, ce qu’on essaie de faire depuis le début de saison.

Mignot : "Sans défense, même avec la meilleure attaque, on ne peut pas s’en sortir"

La défense de Grenoble, la plus perméable du Top 14 au nombre de points encaissés, se doit en effet d’être la plus hermétique possible. C’est un secteur de jeu sur lequel le FCG s’est penché. On travaille la défense depuis plusieurs semaines, précise l’ancien Berjallien. On ressent tous que cela va de mieux en mieux. Sans défense, même avec la meilleure attaque, si on prend quatre ou cinq essais par match, on ne peut pas s’en sortir.

Si Grenoble met les bons ingrédients, pourquoi ne pourrait-il pas y croire face au Racing-Metro, dans une rencontre délocalisée au Havre ? Le FCG s’est imposé à Colombes la saison passée. Il peut aussi s’inspirer de l’exemple d’Oyonnax ou celui de Clermont il y a quinze jours. Landreau tempère: Depuis la victoire d’Oyonnax, la saison a avancé, le Racing a réalisé d’excellentes performances en Coupe d’Europe. Il s’est imposé à Lyon aussi. Oui, il a concédé le nul contre Clermont, mais Clermont est la meilleure équipe du championnat. Pour autant, le FCG ne partira pas battu d’avance. On y va pour gagner comme tous les matches, après on verra bien la physionomie de la partie, termine Mignot. On verra samedi soir si Grenoble parvient à obtenir son deuxième succès de la saison à l’extérieur après sa victoire à Toulouse fin novembre.