Toulouse relève la tête et enfonce Castres

  • Gillian Galan à la lutte avec Richie Gray
    Gillian Galan à la lutte avec Richie Gray
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En déplacement à Castres, qui avait aussi besoin de points pour préserver ses chances de maintien, le Stade toulousain a su relever la tête après son échec européen et l'emporter(9-13). Toulouse grimpe à la cinquième place du classement. Le CO, qui doit se contenter du bonus défensif, reste dernier du championnat.

Le Castres olympique a traversé cette partie avec la peur au ventre. Peur d’envoyer du jeu, peur de mal faire au contraire de Toulousains qui ont été plus entreprenants, mieux récompensés et qui s’imposent 13-9. Dans ce contexte étouffant, les Castrais n’ont pas réussi à faire retomber la pression et ont dû attendre les dernières minutes du premier acte pour manifester un en train plus conforme à l’urgence de la situation… Dans une position au moins aussi délicate, Toulouse a montré aux sceptiques qu’il est encore capable de se faire violence et que l’élimination en Coupe d’Europe étaient en partie digérée.

Incapables d’élever leur niveau de jeu, les Castrais n’ont pas obligé les Toulousains à livrer le match de leur vie: les Stadistes, organisés en défense, se sont contentés de faire tomber les attaquants castrais. Le CO a globalement manqué de vitesse dans les zones d’affrontement et donc permis au rideau toulousain de se reconstruire inlassablement. Ses rares moments forts, le CO les doit à ses avants qui, peu avant la pause puis peu avant l’heure de jeu, ont fait mal. Ils ont fait mal mais n’ont finalement rien obtenu: ni pénalité ni essai. Dans ce contexte, ce qui n’a pas tué le Stade l’a rendu plus fort et plus serein.

Se sublimer ou chuter…

Quels leviers les Castrais vont-ils pouvoir actionner pour sortir de l’ornière? Dernier au soir de la 17e journée et avec trois points de retard sur Bayonne (dernier non relégable) le CO est plus que jamais au bord du gouffre. Et contrairement à Bayonne, Lyon, La Rochelle ou Brive, Castres n’a pas cette "culture" du maintien. Car jouer pour gagner n’a absolument rien à voir avec jouer pour ne pas perdre. Jouer pour ne pas perdre c’est jouer avec un stress permanent, omniprésent. Une tension qui ronge plus qu’elle ne sublime et qui vient saper la confiance accumulée au cours de ces quatre dernières saisons. Mario Ledesma, qui a porté les couleurs du CO, résume ça en une phrase: la confiance se gagne par grammes mais elle se perd par kilos…

Quoi qu’il en soit les semaines à venir vont nous dire si Castres est en capacité de ranger les habits de lumière pour enfiler le bleu (et blanc) de chauffe…

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