Un rouge et des blessés n'ont pas eu raison du coeur de Montpellier

  • La joie de Fulgence Ouedraogo (Montpellier) après la victoire contre l'UBB - 31 janvier 2015
    La joie de Fulgence Ouedraogo (Montpellier) après la victoire contre l'UBB - 31 janvier 2015
Publié le Mis à jour
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A 14 durant une heure, Montpellier a montré un coeur incroyable pour venir à bout de Bordeaux-Bègles qui a trop joué par intermittence (34-24).

Des Montpelliérains héroïques sont parvenus à s’imposer au bout du suspense face à une équipe bordelo-béglaise qui a déjoué une heure durant. Une heure en supériorité numérique, après le carton rouge de Benoît Paillaugue (19e). Ce carton devait permettre à l’UBB d’asseoir sa domination dans un match qu’elle avait pris par le bon bout. C’était sans compter sur la réaction des coéquipiers de Fulgence Ouedraogo, qui s’imposent 34-24 au terme d’un match complètement fou. Une victoire acquise dans la douleur, qui pourrait bien relancer la saison du MHR, qui réintègre provisoirement le Top 6.

19e minute: 3 partout, et une défense héraultaise qui prend l’eau face aux assauts répétés de Lesgourgues et consorts. Après une pénalité sifflée par Monsieur Raynal dans les 22 mètres montpelliérains, Sofiane Guitoune joue vite, et donne après contact. L’arrière international est retourné par Benoît Paillaugue. Après arbitrage vidéo, M.Raynal décide de sortir le carton rouge, en appliquant la règle à la lettre. Pierre Bernard passe la pénalité, et l’UBB mène 6-3. A ce moment du match, personne ne croit en une victoire des hommes de Jake White. Après le match, les mots de Vincent Etcheto, prononcés quelques instants avant le carton rouge, sonnent comme une prophétie. II faut qu’on score, qu’on soit plus réaliste. Et, surtout, ne pas se mettre dans le rouge.

Montpellier galvanisé

Le MHR traverse une passe difficile. Des règlements de compte en coulisse, l’arrivée d’un nouveau manager, des blessés. Depuis son arrivée, Jake White comptabilisait deux victoires pour deux défaites avant ce match. Face à des Bordelo-Béglais ambitieux, il fallait confirmer la victoire de la semaine passée face à Toulouse. Il faut croire que ce coup du sort était le fait de match qui pouvait tout faire basculer. Ou Montpellier s’effondrait et replongeait dans le doute, ou les joueurs se surpassaient et permettaient au club de démarrer une nouvelle dynamique.

On aura tout vu au cours de cette rencontre. Un René Ranger des grands jours, un Timoci Nagusa de retour en forme. Mais aussi beaucoup d’actions litigieuses, qui n’ont finalement pas vraiment pesé durant ces 80 minutes, avec cet essai de Louis-Benoît Madaule juste avant la mi-temps. A la 48e minute, Montpellier voyait même l’UBB repasser devant après un exploit personnel de Yann Lesgourgues. Mais dans le sillage de Qera, homme du match et auteur de deux essais (24e, 77e) et de Ouedraogo, l’équipe a su patiemment remettre la main sur le ballon, bien emmenée par un public en feu. Le pack n’a pas rompu, même après une heure à 7 en mêlée. Comme un symbole, c’est Enzo Selponi, ouvreur du cru souvent en difficulté depuis la blessure de Trinh-Duc, qui redonnait l’avantage aux siens, bien aidé par le sans-faute de Jonathan Pélissié, auteur d’un match admirable après la sortie de Paillaugue. Pour la première fois depuis longtemps, les joueurs du MHR peuvent vraiment faire la fête. Et Jake White pourra de nouveau trinquer avec ses hommes. Mais cette fois-ci, on l’espère pour lui, avec un gobelet.

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