Bordeaux-Bègles et Grenoble: les siamois ambitieux

  • Félix Le Bourhis, le centre de Bordeaux-Bègles
    Félix Le Bourhis, le centre de Bordeaux-Bègles
  • Le trois-quarts australien Adam Ashley-Cooper s'est engagé avec Bordeaux-Bègles
    Le trois-quarts australien Adam Ashley-Cooper s'est engagé avec Bordeaux-Bègles
Publié le Mis à jour
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Concurrents inséparables, Girondins et Isérois qui s'affrontent ce samedi, ont su évoluer ces derniers mois pour goûter régulièrement au top 6, leur ambition commune.

On a beau étudier tous les classements, ils ne se quittent plus. En Top 14, Grenoble est 5e et devance l'UBB, 6e, de deux points. Au classement britannique, l'UBB est 5e et devance Grenoble, 6e, de deux points. Quelle complexité pour différencier ces deux invités plus ou moins surprises, qui rivalisent les yeux dans les yeux depuis quelques temps déjà avec les gros mastodontes annoncés. On notera que Grenoble a joué un match de plus à domicile, et que Bordeaux traine comme un boulet sa défaite de l'aller (37-23) au stade des Alpes, notre pire prestation depuis le début de championnat, estime le capitaine Matthew Clarkin. On ne l'a pas oublié.

Équipes les plus offensives du Top 14 derrière Toulon (415 points), Bordeaux (406) et Grenoble (389) n'ont cependant pas la même efficacité en défense. Les Isérois sont les moins hermétiques du championnat en défense (435 points encaissés) ce qui ne les a pas empêché de gagner à Toulouse alors que les Bordelais sont dans le ventre mou (7e, 319 points), ce qui ne les a pas empêché de perdre chez eux contre Toulouse.   
Passons aux budgets, favorable au FCG (20,7 Millions d'euros contre 15,8 Millions cette saison) mais le miracle girondin depuis quatre ans ne réside-t-il pas dans le fait qu'on peut s'inviter au bal des ambitieux avec moins que les autres. Est-ce qu'on se ressemble, s'interroge le manager girondin Raphaël Ibanez. Sur certains aspects, c'est évident, il ne faut pas le nier.

Le trois-quarts australien Adam Ashley-Cooper s'est engagé avec Bordeaux-Bègles
Le trois-quarts australien Adam Ashley-Cooper s'est engagé avec Bordeaux-Bègles

Les as du recrutement

Qui se ressemble s'assemble même, tant les destins des deux clubs sont liés depuis mai 2011. Alors en Pro D2, les deux équipes s'étaient retrouvées au stade Lesdiguières en demi-finale d'accession et les hommes du président Laurent Marti avaient créé la sensation en s'imposant 19-12, s'ouvrant une semaine plus tard face à Albi les portes du paradis. Un an plus tard, le promu grenoblois ouvrait sa saison en Top 14 en s'imposant à Moga (29-28). Depuis, si chacun est resté maître à domicile, si Bordeaux caracole en tête du Top 14 en termes d'affluence depuis deux saisons, les deux ambitieux ont entrepris une mue au niveau de leur jeu. Plus de mouvement pour les Grenoblois, réputés initialement pour leur potentiel devant, plus de poids et une meilleure tenue en mêlée fermée pour les Unionistes, à l'ADN porté vers l'offensive depuis toujours. Cette fameuse "alternance", "la clé" selon Clarkin, indispensable pour gravir les échelons et s'installer durablement au haut de classement. Grenoble a beaucoup évolué depuis l'an dernier, cela les a rendu beaucoup plus dangereux, poursuit le capitaine néo-zélandais. 

Autre similitude, leur don pour pêcher des poissons souvent sous-cotés ou inconnus et d'en faire des révélations. L'UBB est experte avec ses filières basque (Lopez, Lonca, Auzqui), sudiste (Adams, Connor, Marais) ou îlienne (Talebula, Avei), Grenoble a eu du répondant durant l'intersaison en attirant Grice, Mc Leod, Aplon, qui détonnent depuis le mois d'août en sus du buteur revanchard Wisniewski. Et les deux se sont aussi battus cet automne pour draguer le centre des Wallabies Adam Ashley-Cooper, qui rejoindra finalement l'Union après la Coupe du Monde. Par rapport aux ambitions de jeu, les joueurs qui ont intégré le FCG sont capables d'apporter de vraies plus-values et Grenoble en retire les bénéfices, retient Ibanez. Sans langue de bois, je pense que l'UBB reste une curiosité dans ce Top 14. On n'est plus au stade de la découverte chez nos adversaires mais dans une forme de curiosité, et j'encourage en permanence les joueurs à faire leur place dans ce milieu ultra concurrentiel. On est sur le ring comme les autres et on est encore en course dans le Top 6, c'est extrêmement motivant. C'est une chance de disputer ce genre de rencontres

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