Otazo: "J'ai pensé à arrêter le rugby"

  • Clément Otazo en match de préparation face à Biarritz - Juillet 2014
    Clément Otazo en match de préparation face à Biarritz - Juillet 2014
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Clément Otazo va retrouver un maillot de titulaire avec l'Aviron bayonnais en Top 14 après avoir repris en Challenge Cup. Le demi d'ouverture revient sur sa période de doute après avoir été opéré consécutivement deux fois du même genou. Il concède avoir "pensé à arrêter le rugby et faire autre chose". Otazo, qui a débuté à 19 ans en équipe première il y a trois ans, s'est accoché. Confessions.

Que ressentez-vous à l’idée de débuter un match de Top 14 ?

Clément OTAZO: Je suis très content de revenir, de débuter ce match. Ça fait deux ans que je galère avec deux blessures graves au genou droit. Ça fait longtemps que j’attendais ce moment. J’ai eu des moments de doute en ne sachant pas si j’allais revenir à ce niveau. C’est une grande satisfaction pour moi. J’ai débuté en Challenge contre Exeter et j’ai eu un peu de temps de jeu à La Rochelle toujours en Challenge, mais là c’est encore mieux de commencer en Top 14. Ça montre la confiance des entraîneurs, car moi j’ai un peu de doute là-dessus. Le premier match contre Exeter, je me suis mis un peu la pression tout seul. Au fil du match, j’ai su me relâcher, me libérer et ça a été mieux par la suite.

En Challenge, avez-vous été perturbé de sortir de l’équipe type entre le match d’Exeter et celui de La Rochelle ?

C.O.: Non. Je prends ce qu’on me donne. J’étais content de jouer contre Exeter. C’est vrai que j’aurais aimé jouer contre La Rochelle le match suivant. Ce sont des rencontres pour les jeunes et l’occasion de faire tourner. Mais j’accepte la situation. Je m’attendais à ça en début de saison, grappiller du temps de jeu. Je m’implique à fond à l’entraînement et dès que j’ai la chance d’être sur le terrain.

Est-ce que vous pouvez nous parler de cette période de doute lors de votre longue convalescence ?

C.O.: J’en parle maintenant très facilement. C’est derrière moi. Physiquement ça va, car ce n’est pas une blessure qui fait très mal, mais moralement c’est très dur. Les mois sont très longs. C’est une période où tu te sens seul car tu es à l’écart du groupe. Tu t’entraînes, mais seul. C’est ingrat mais il a fallu passer par là pour revenir. Quand je dis seul c’est que je ne rentrais pas dans le collectif. Bien sûr, j’ai eu le soutien de ma famille, des personnes que j’apprécie, et des joueurs de Bayonne. On n’est pas totalement seul heureusement.

Ollivon, pour nous c’est un exemple maintenant

Pensiez-vous dans ces moment-là revenir à votre niveau pour rejouer avec Bayonne ?

C.O.: J’ai eu une période de gros doute où je ne savais plus trop ou j’en étais. Après la deuxième blessure, j’ai pris un coup sur la tête et je me suis posé des questions dans les premier mois. J’ai même pensé à arrêter le rugby et faire autre chose. Et puis la rééducation s’est enclenchée et je suis reparti. Je recommence à trouver de la confiance. Maintenant, je préfère oublier ce qu’il s’est passé et me projeter vers l’avenir. Je ne suis pas encore revenu à mon meilleur niveau. Ce n’est que le début. Je ne me pose pas quarante questions. Je m’entraine tous les jours et j’essaie de faire du mieux possible. En m’accrochant, j’arriverai à quelque chose.

Au Racing, vous aller jouer face à une équipe qui vient de perdre à domicile contre Oyonnax...

C.O.: Malheureusement pour nous, ils ne voudront pas faire un deuxième faux pas à domicile. Bien sûr qu’on s’attend à un match très dur, mais on y va sans complexe. On n’a rien à perdre et on va même y aller pour essayer de faire quelque chose. Essayer au moins de les faire douter sur la première mi-temps. Ensuite, qui sait ? Peut-être peut-on ramener quelque chose.

Charles Ollivon vient du même club que vous (Entente La Nivelle). Est-ce que ça vous inspire de le voir aujourd’hui en équipe de France ?

C.O.: Bien sûr que ça motive. Pour nous c’est un exemple maintenant. Il est jeune, il a tout qui réussit tant mieux pour lui. C’est vraiment très bien qu’un jeune du cru arrive à ce niveau. Pour tous les jeunes d’ici, il a valeur d’exemple.

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