Même avec Yachvili, Biarritz ne va pas mieux

LE JEU: Un seul éclair dans une soirée bien terne

Il fallait s'y attendre: ce match n'allait pas être le théâtre de grandes envolées. D'une part, en raison d'une pelouse détrempée et un ballon glissant. Cela n'incitait pas à écarter au large. D'autre part, l'interdiction de perdre de Biarritz, lanterne rouge du championnat. Le premier acte s'est avéré bien terne, le BOPB évoluant avec une énorme pression. Peu en confiance, les Basques n'ont jamais su mettre leur jeu en place. Ils ont même été souvent pénalisés sur leurs propres rucks, les soutiens se mettant à la faute de manière stupide. Chahutés en conquête directe, les Biarrots n'ont mis par ailleurs aucune vitesse dans leur jeu, ce qui a facilité la tâche de la défense de Perpignan. Une seule fois le BOPB s'est montré dangereux: c'était en fin de match. C'est dire. L'Usap s'est, elle, contentée d'être propre, réaliste et efficace dans le zones de ruck. Sur un bon ballon porté, Guirado a inscrit le seul essai de la partie. Suffisant pour s'imposer à Aguilera (16-12)...

LES JOUEURS: Yachvili n'a pas suffi...

Dimitri Yachvili était attendu comme le messie du côté d'Aguilera. Blanchi cette semaine en commission de discipline, ce qui a provoqué une vive colère du manager catalan Marc Delpoux, le demi de mêlée biarrot n'a pas pu sauver son équipe à lui tout seul. Certes, il a longtemps maintenu à flot le BOPB, réussissant quatre pénalités. Toutefois, il est apparu emprunté, ratant une pénalité décisive (65e), commettant plusieurs erreurs de main, des mauvais choix et trouvant une touche directe. Une copie sans génie. Au centre, Burotu s'est entêté à vouloir faire la différence tout seul grâce à sa puissance. Traille a essayé, sans succès. Fono a été l'un des rares à relever le défi physique. Genevois s'est montré actif. Menini a été pénalisé en mêlée fermée. Collectivement, ce fut bien maigre, notamment dans l'animation offensive.

A Perpignan, le talonneur, Guilhem Guirado, s'est démené aux quatre coins du terrain et a été récompensé logiquement par le seul essai de la rencontre. Dommage ce dernier lancer en touche perdu et qui aurait pu couter cher. Pulu s'est retrouvé en difficulté en mêlée fermée. Vahaamahina a été très utile dans le combat, tout comme Strokosch. Purll a rayonné en touche. Lopez a demeuré sobre dans le jeu mais son jeu au pied a été irrégulier. Guitoune était surveillé de près mais n'a perdu aucun duel. Enfin, mention spéciale pour le duo Mafi-Piukala, très tonique et performant dans le un contre un.

LE TOURNANT QUI N'A PAS EU LIEU: La dernière munition perdue par Perpignan

Biarritz a bien eu du mal à entrer dans les 22m catalans. Juste le temps d'une petite révolte dans les quatre dernières minutes de la partie. Ne le cachons pas, c'est bien maigre. A l'image de la prestation biarrote. Sauf que, paradoxalement, le BOPB a été en position de s'imposer en fin de match. A 5m de son en-but, Guirado ratait son lancer alors qu'une prise de balle aurait quasiment assuré la victoire à Perpignan. Le BOPB tentait de profiter d'une telle aubaine. Plusieurs enchainements à une passe mettaient la défense catalane sous pression. Mais Biarritz manquait d'imagination et n'allait jamais trouver la faille. Perdant même le ballon dans un maul. Le coup de sifflet final retentissait et les Biarrots quittaient le terrain tête basse.

LE TWEET QUI EN DIT LONG: Silence à Aguilera

Devant la nouvelle défaite des leurs à domicile ainsi qu'une prestation très moyenne face à Perpignan, le public biarrot s'est montré abattu et n'a pu cacher son désarroi. Pire, les tribunes d'Aguilera n'étaient guère remplies pour ce match.

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LA STAT: 4

Face à Perpignan, Biarritz a déjà enregistré sa quatrième défaite de la saison à Aguilera. Toulon, Grenoble et Clermont étaient déjà venus s'imposer dans l'antre des Biarrots. Une série noire incroyable surtout quand on compare par rapport à l'an dernier. Les Basques ne s'étaient inclinés qu'à trois reprises en Top 14 lors du précédent exercice (Bayonne, Racing et Toulon).

LA DECLA: Benoît Baby (centre de Biarritz)

"Il nous a manqué de la stratégie, de l'ambition, des gestes simples sous la pluie. On est faible. On manque de conviction dans ce que l'on fait. C'est sûr, la saison est encore longue, on va jouer notre carte à fond. J'espère vraiment que le club va se maintenir, on a quand même un groupe de qualité. On va serrer les dents".