Etcheto: "Je crois en cette équipe"

  • Vincent Etcheto - février 2013
    Vincent Etcheto - février 2013
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L'entraîneur des trois-quarts de l'UBB, Vincent Etcheto, a loué la qualité de son groupe, auteur d'une nouvelle performance de choix face au Stade français.

Quel bilan tirez-vous de cette belle soirée bordelaise ?

Vincent ETCHETO: Je le dis souvent, et j’ai fait rire cette semaine en jouant au pronostiqueur, mais moi j’y crois en cette équipe. C’est pour cela aussi qu’avec Raph (Ibanez, Ndlr) et Régis (Sonnes, Ndlr) nous avons resigné. Parce qu’on sent qu’il y a du potentiel, qu’on vit bien, qu’il y a de la qualité. Nous jouons sans deux ou trois de nos meilleurs joueurs et on gagne quand même en marquant des essais. Il y a de l’alternance, du travail, des joueurs qui adhèrent. On a passé dix jours à préparer ce match et les joueurs sont revenus de vacances plein d’envie. Dès le match fini, un garçon comme Louis-Benoît Madaule m’a dit: 'maintenant il faut qu’on prépare Biarritz'. Ce sont des garçons généreux et nous sommes heureux. Moi j’y crois. Ce que j’ai annoncé mardi dernier ce n’était ni par forfanterie ni par manque de respect envers le Stade français, mais vu comment nous travaillons et ce que nous essayons de mettre en place on sait qu’on peut marquer des essais devant n’importe qui et nous l’avons déjà prouvé. Si on respecte le travail que Joë (Worsley, Ndlr) fait en défense et si nous continuons à travailler comme nous le faisons sur la conquête et bien l’UBB deviendra une équipe vraiment dangereuse.

Que vous apporte cette victoire ?

V.E: Elle m’apporte cinq points et aucune certitude de plus mais de nombreuses convictions renforcées par rapport au jeu qu’on veut mettre en place, au travail que l’on fait et à la qualité de ce groupe.

Ce surplus de puissance qui apparaît aujourd’hui et qui ne nuit pas à l’expression du jeu de l’UBB, est-ce rassurant pour vous ?

V.E: Bien sûr. C’est un pari à chaque fois parce qu’on nous avait dit qu’en alourdissant nous allions perdre notre jeu. Ce n’est pas le cas parce que quand nous mettons Fakaté, Marais ou Jaulhac en deuxième ligne nous avons trois coureurs en troisième ligne. On a des piliers qui sont capables de faire des passes et nous l’avons vu avec Jean-Baptiste Poux ou Jeff Poirot qui ont beaucoup de mobilité et qui sont présents sur tous les rucks. Des joueurs comme Julien Rey qui emmène de la puissance derrière ou de la vitesse avec Félix Le Bourhis. Aujourd’hui tous les joueurs sont dans le tempo. Ce que je regrette c’est que sur les ballons portés où nous avons été très puissants, on se soit un peu précipités. Pierre Bernard qui ne cesse de progresser aurait dû être plus patient. On a des lancements et on travaille mais nous devons être meilleurs sur les entames de match. Il faut qu’on se mette en confiance par le jeu.

Vous prenez encore deux cartons, c’est anecdotique ?

V.E: Pour Jandre Marais c’est un anti jeu sur un coup franc rapidement joué. 80 % des joueurs font la même erreur. Celle de Juju Rey est contestable parce qu’on fait une grosse séquence défensive avec un avantage qui dure plus de deux minutes, et Julien ne fait que défendre sans anti jeu. Je crois que l’arbitre a voulu récompenser la bonne volonté des Parisiens à ce moment là parce que nous avions creusé l’écart. Il n’y a pas eu d’indiscipline aujourd’hui. Comme je le souhaitais nous avons été des roseaux, on a plié sans rompre. Il y a eu une seule petite faute de défense qui permet l’essai magnifique d’Arrias. Nous aurions pu nous passer de ce deuxième essai quant au premier nous n’en parlerons même pas.

N’est-ce pas une frustration de ne pouvoir reproduire ce genre de match à l’extérieur ?

V.E: Nous sommes au septième match chez nous et les sept ont été extraordinaires. On les reproduit à domicile et je regarde ce que fait le Stade français chez lui et ce qu’il a fait aujourd’hui et nous pouvons aussi lui reprocher de ne pas reproduire les mêmes matchs. Je vois également les résultats des équipes, c’est dur d’être bon à l’extérieur. Je crois que sur le match qu’on réalise à Perpignan, il y a rarement une équipe qui a été aussi bonne à Perpignan que ce que nous avons fait. Je le redis, on devait gagner. On se sert beaucoup de nos erreurs pour progresser et aujourd’hui nous allons rester sur beaucoup de positif. Malgré tout, j’en ai déjà parlé aux trois-quarts, il y a encore des choses à améliorer et pourtant c’est quarante-cinq points marqués à une équipe qui a été leader du Top 14 pendant plusieurs semaines.

Comment se maintenir dans la dynamique pour aller jouer Biarritz ?

V.E: Pas de langue de bois, ce sera aussi dur si ce n’est plus à Biarritz qu’à Perpignan. Parce que c’est une équipe qui ne nous convient pas, qu’ils ont des joueurs qui savent garder la tête froide dans les moments difficiles. Cela va être très difficile. Le BO est une belle équipe avec un jeu complet, qui a eu des doutes mais qui a repris beaucoup de confiance ce week-end. Nous allons le préparer en étant encore les outsiders. Je tiens à le dire, nous ne sommes pas favoris à Biarritz mais nous allons tout faire pour ramener au moins un bonus défensif.

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