Tales : "Il faut laisser passer l'orage"

  • Rémi Tales (Castres), match Toulouse Castres - 22 août 2014
    Rémi Tales (Castres), match Toulouse Castres - 22 août 2014
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Parti en 2011 du Stade rochelais, l'ouvreur castrais Rémi Tales s'apprête à fouler la pelouse du stade Marcel-Deflandre, pour la première fois depuis. Avec l'émotion de retrouver son ancien public. Mais surtout un vif besoin de prendre des points.

Au moment d’aller jouer à La Rochelle, avez-vous une émotion particulière?

Rémi TALES : Forcément, cela fait quatre ans que je suis parti de ce club mais j’ai effectué une grande partie de ma carrière professionnelle à La Rochelle. J’y ai vécu énormément de grandes émotions et de très bons moments. Cela va forcément me faire quelque chose de repartir là-bas. Je vais retrouver un super public et un stade magnifique.

Avez-vous gardé un souvenir particulier de cette période?

R.T : Il y a évidemment le souvenir de l’accession en Top 14 avec le retour sur le port. Pour n’importe quel joueur, c’est toujours magnifique à vivre. C’est vraiment ce souvenir qui reste gravé dans ma mémoire. Il y a aussi énormément d’anecdotes mais je préfère les garder pour moi.

Trouvez-vous que le club de La Rochelle a évolué depuis votre départ pour le Castres olympique il y a quatre ans?

R.T : Oui, on a vu que le club a rajouté une nouvelle tribune au stade Marcel-Deflandre. Le club s’est encore un peu plus structuré et cette année, je pense que La Rochelle possède les moyens et l’ambition de se maintenir en Top 14. Au niveau des infrastructures et de l’équipe, ils ont bien évolué.

"Le premier match contre le Stade français nous a fait énormément de mal"

Castres connait actuellement une période difficile, qu’est-ce qui ne fonctionne pas ?

R.T : Si on le savait, on n’aurait peut-être pas ces résultats. Le premier match contre le Stade français nous a fait énormément de mal. Commencer le championnat par une défaite à domicile est la pire des manières de débuter. Derrière, on doute et on se déplace à Toulouse et à Montpellier. Deux grosses équipes et on a pris deux grosses claques. On se doit désormais de réagir pour repartir de l’avant.

Est-ce à cause d’un manque de repères dans le jeu ?

R.T : Je ne sais pas trop. C’est un tout. On est beaucoup plus attendu que par le passé. On s’est peut-être un peu laissé bercer par l’euphorie des deux dernières saisons mais on voit que les effectifs changent et que les saisons ne se ressemblent pas. Si on ne met pas le bleu de chauffe, on aura certainement d’autres désillusions.

Avez-vous pris le début de saison à la légère ?

R.T : Ce n’est pas ça. Le rugby se caractérise avant tout par le combat et par moment, on perd cet ingrédient. Face à des équipes comme Montpellier ou le Stade toulousain, cela ne pardonne pas.

Dans ce contexte, dans quel état d’esprit abordez-vous cette rencontre contre La Rochelle ?

R.T : C’est un match de bas de tableau. C’est leur deuxième match à domicile. La Rochelle a déjà mis 35 points au Stade toulousain. Ils auront certainement à cœur de faire un très gros match contre nous et de remporter la victoire. En plus, on est six anciens joueurs de La Rochelle à revenir à Marcel-Deflandre donc je pense qu’on sera un peu attendu.

"Aujourd’hui, il faut dire ce qui est, on est vraiment dans le dur"

En tant que capitaine, comment vivez-vous cette période un peu délicate ?

R.T : C’est vrai que c’est compliqué en ce moment. Il faut essayer de rester positif et trouver les bons mots pour que l’équipe garde confiance. Le rôle était plus facile ces deux dernières saisons mais on est quatre leaders désignés par les coachs. On essaie de remobiliser les garçons et de prendre conscience de la situation. Aujourd’hui, il faut dire ce qui est, on est vraiment dans le dur. On a besoin de points. On doit se remobiliser, garder confiance et oser, notre salut passera par là

N’avez-vous pas l’impression que rien ne sourit au Castres olympique en ce moment ?

R.T : Oui, on peut voir le carton rouge à Montpellier au bout de dix minutes. Montpellier était très bien en place mais en ce moment rien ne sourit, il y a les cartons rouges, les cartons jaunes et on est très indiscipliné. C’est entièrement de notre faute. Comme on subit un peu en ce moment, l’arbitre nous a peut-être un peu plus à l’œil. On n’a même pas le petit rebond favorable du ballon. Il faut laisser passer l’orage et faire le dos rond pour pouvoir repartir de l’avant.

"En équipe de France, il n’y a que deux ou trois places. Chacun essaye de faire de son mieux à tous les matchs. La vérité est celle du terrain"

Quand on voit le niveau du Top 14 en ce moment, ne craignez-vous pas que ce mauvais début de saison ne soit rédhibitoire ?

R.T : Exactement, on a besoin de grappiller des points tous les week-ends pour rattraper ceux que nous avons perdus sur les quatre premières journées. On n’a déjà plus de joker à domicile. On ne peut plus se permettre de faire les mêmes performances que contre Toulouse ou Montpellier. On doit retrouver notre état d’esprit et faire un bon match contre La Rochelle.

Pensez-vous que vous aurez la pression du résultat face à la Rochelle ?

R.T : Forcément. On a besoin points et La Rochelle aussi. On sait que ce match va être très dur. C’est entièrement de notre faute si nous avons la pression. C’est à nous de l’assumer. On doit grappiller des points pour se l’enlever. On doit travailler dans notre coin, faire le dos rond et se servir de cette pression pour sublimer.

Comment réagissez-vous aux propos de la presse concernant la concurrence en équipe de France ?

R.T : Cela fait partie du jeu. En équipe de France, il n’y a que deux ou trois places. Chacun essaye de faire de son mieux à tous les matchs. La vérité est celle du terrain. C’est le rugby. Que ce soit à mon poste ou à un autre, la place n’est jamais acquise. Elle n’est à personne. C’est à nous de tout mettre en œuvre pour faire de gros matchs le week-end et si c’est le cas, j’espère qu’il n’y aura pas de souci.

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