Dupuy: "Être premier, honnêtement, on s’en fout"

  • Eurosport
    Eurosport
Publié le
Partager :

Provisoirement en tête du Top 14 avant le match de Clermont ce samedi, les joueurs du Stade français gardent les pieds sur terre.

Malgré l’absence de nombreux cadres, notamment devant, les Parisiens ont su répondre présents face aux champions en titre, agressant les coéquipiers de Romain Cabannes dès le coup d’envoi. Menés 12-6 à la mi-temps, on pensait les Castrais capables d’accrocher le point de bonus défensif qu’ils étaient venus chercher à Jean Bouin. Mathias Rolland, le manager du CO, n’a pourtant jamais senti ses joueurs capables de revenir dans la partie: "A la mi-temps, on sentait que le Stade français était au-dessus". Visiblement vexés par le déroulement du match aller, les hommes de Gonzalo Quesada n’ont laissé aucune chance à leurs adversaires du jour. Pas question de les laisser faire la loi. Après le coup de sifflet final, le match, correct jusque là, aurait même pu dégénérer. Sergio Parisse, le capitaine stadiste, a d’ailleurs tenu à mettre les choses au clair: "Nous étions en colère. Ils avaient manqué d’humilité après notre défaite à Pierre-Antoine. Notre orgueil a été touché".

Orphelins de leur leader Pascal Papé, combattant de la première heure retenu avec le XV de France, les avants de la capitale ont rapidement pris la mesure de leurs homologues tarnais. Et le staff parisien de s’en réjouir: "Il y a beaucoup de motifs de satisfaction. David Attoub et David Kubriashvili ont fait le boulot au poste de pilier droit. En deuxième ligne, la paire Van Zyl – Mostert a été impériale", s’est félicité Quesada. Carl Wegner, le troisième Sud-Af’ de la bande, très en vue en Amlin Cup depuis le début de la saison, a conclu l’affaire de fort belle manière, assenant quelques plaquages bien sentis en fin de match.

Bonneval: "On essaie de faire quelque chose de nouveau"

Hugo Bonneval, mis à disposition de son club pour cette rencontre charnière, a une nouvelle fois rendu une copie impeccable, ou presque. Malgré un ou deux mauvais choix, l’arrière formé au club a mis le feu dans la défense adverse tout au long du match. Éreinté par une semaine de stage au Canet-en-Roussillon, il a fait mieux que tenir sa place vendredi soir, bien aidé par ses compères Arias et Nayacalevu, eux aussi auteurs d’une performance majuscule: "On est vraiment contents d’avoir gagné. Le bonus offensif, c’est la cerise sur le gâteau", expliquait-il calmement en conférence de presse. Avant de poursuivre: "On essaie d’envoyer du jeu, de se faire plaisir… d’apporter quelque chose de nouveau à ce club".

Leaders provisoires du championnat avant le résultat de Bayonne-Clermont, les pensionnaires du nouveau Jean-Bouin ne s’enflamment pas pour autant. "Être premier, honnêtement, on s’en fout. Ce qu’on regarde, c’est les points", lâche Julien Dupuy, au four et au moulin vendredi. Finir dans les six, voilà le cap que s’était fixé le président Thomas Savare en début de saison. Gonzalo Quesada ne dit pas autre chose: "Dans ce Top 14, il suffit de perdre à domicile pour regarder vers le milieu du classement, explique le technicien Argentin. Aujourd’hui, nous sommes invaincus sur nos terres, et c’est tant mieux". Premier ou non, le Stade français se plaît à garder son statut d’outsider. "On ne fait pas de calcul, on bosse dans l’ombre", rappelle Parisse. Si la prudence reste de mise dans les rangs parisiens, Julien Dupuy voit plus loin: "J’espère qu’on va monter crescendo jusqu’à la fin de la saison", qu’il espère encore longue.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?