Wilkinson: "Après les défaites, il vaut mieux me laisser tranquille"

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S’il n’a toujours pas fait son choix entre continuer ou arrêter sa carrière, le Toulonnais, Jonny Wilkinson, avoue conserver une farouche haine de la défaite.

Prolongation ou arrêt, Jonny Wilkinson, n’a toujours pas choisi, si l’on en croit l’entretien publié ce jeudi dans L’Equipe: "La réponse est toujours la même: moi, je joue, je joue, je joue... J’essaie de m’améliorer et de voir comment se passe ma contribution à l’équipe. Si je peux apporter quelque chose au club et s’il veut que je continue à la fin de la saison..." Une décision que l’ouvreur anglais (34 ans, 91 sélections) confie avoir du mal à prendre: "C’est pour ça que je préfère m’en occuper tranquillement. Je ne peux pas demander à ce que tout le monde m’attende, ce n’est pas du tout normal ; je fais mon boulot pendant les entraînements, les matchs et je verrai comment ça se passe. Ma décision, ce sera plutôt en fin de saison".

Je ne comprendrai jamais pourquoi les gens, ici, me soutiennent comme ils le font

Interrogé sur le possible retrait du numéro 10 au RCT, sujet évoqué il y a quelques semaines par son président Mourad Boudjellal, le champion du monde 2003 parait presque gêné: "C’est trop. Car je ne comprendrai jamais pourquoi les gens, ici, me soutiennent comme ils le font. Ça m’étonne chaque jour. Quand Mourad, qui est responsable de ce que le club a été capable d’être aujourd’hui, dit qu’il n’y aura plus de numéro 10, je suis privilégié. Je suis honoré de recevoir un compliment comme ça". Perfectionniste maladif, Sir Jonny ne sait pas se contenter de la normalité. Lui cherche l’excellence: "Je me demande toujours: ‘A ma place, que ferait le joueur parfait ?’ Il ferait ça et ça. Et j’essaie de faire mieux que lui..."

Quant à sa haine de la défaite, elle est toujours aussi présente, preuve que sa motivation est intacte avec le club varois: "Ma femme le sait bien ; après les défaites, comme à Toulouse ou à Mayol contre Grenoble, je la préviens: ce soir, il vaut mieux me laisser tranquille... Je dors peut-être une heure, je me réveille en panique à 5 ou 6 heures... Ça dure un ou deux jours mais ça me renforce. […] Je veux que ça reste comme ça jusqu’à la fin de ma carrière que les matchs restent aussi importants pour moi, que je souffre. Quand je ne souffrirai plus, ce sera le moment de dire stop. Le jour où je me dirai que je ne réussis pas pour l’équipe et que ce n’est pas grave..."

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