Tennis, All Blacks, noeud papillon, chambrage : voici Casey Laulala

  • Casey Laulala - Toulon-Munster - 27 avril 2014
    Casey Laulala - Toulon-Munster - 27 avril 2014
  • Casey Laulala et Tommaso Benvenuti - Munster-Perpignan - décembre 2013
    Casey Laulala et Tommaso Benvenuti - Munster-Perpignan - décembre 2013
  • Casey Laulala avec Cardiff face au Racing Métro de Juan Martin Hernandez - 11 novembre 2011.
    Casey Laulala avec Cardiff face au Racing Métro de Juan Martin Hernandez - 11 novembre 2011.
Publié le Mis à jour
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Au Racing Métro pour s'offrir un dernier gros challenge, Casey Laulala arrive en France avec une belle carrière derrière lui. Portrait de ce trois-quarts centre né aux Samoa venu apporter toute son expérience au club francilien.

Il débarque à 15 ans dans la patrie du rugby

Comme beaucoup de joueurs ayant porté la légendaire tunique frappée de la fougère, Casey Laulala a vécu ses premières années et même une partie de son adolescence sur une autre île que la Nouvelle-Zélande. Né dans l'archipel des Samoa il y a un peu plus de trente-deux ans, Laulala affirme avoir toujours baigné dans le rugby, "le sport numéro 1 au pays". Une discipline qui a vraiment fait partie de son quotidien lorsqu'il a immigré en Nouvelle-Zélande, à quinze ans, dans la région de Christchurch, pour suivre des études secondaires. La voie à suivre pour ce passionné de rugby : "J'aime beaucoup plaquer, j'aime l'esprit d'équipe, prendre du plaisir à gagner avec les copains... C'est un jeu incroyable !".

Tennis, golf, volley

Amoureux de sport en général, l'ancien trois-quarts centre du Munster s'est essayé à de nombreuses disciplines avant de s'orienter définitivement vers le ballon ovale. Deux ans à frapper dans une petite balle jaune sur les terrains de tennis océaniens, de quoi travailler les appuis et l'intelligence de déplacement, et comme Sébastien Vaahamahina, une pratique fréquente du volley-ball durant sa jeunesse. Moins courant, il est aussi habile dans l'art du swing, lui qui a été initié au golf par son père.

Casey Laulala et Tommaso Benvenuti - Munster-Perpignan - décembre 2013
Casey Laulala et Tommaso Benvenuti - Munster-Perpignan - décembre 2013

Champion du monde junior avec la Nouvelle-Zélande

Avec Casey Laulala, le Racing Métro peut se targuer d'avoir attiré dans ses filets un champion du monde. Il y a treize ans, en 2001, il remportait en effet le Mondial des moins de 19 ans au Chili avec la Nouvelle-Zélande. Un début de carrière internationale en fanfare, qui n'a pas vraiment donné de suite avec les All Blacks, lui qui n'a porté que deux fois le légendaire maillot noir entre 2004 et 2006 : "Je n'ai pas énormément de regrets de ne pas avoir plus de sélections, affirme t-il. J'ai évolué dans le Super rugby et m'y suis fait un nom. Je n'ai plus eu la chance de rejouer avec les All Blacks après 2006. Il y avait aussi de très grands joueurs à mon poste comme Conrad Smith ou Ma'a Nonu. J'ai fait de très bonnes saisons entre 2006 et 2009 avec les Crusaders mais la concurrence était rude".

Il retrouve au Racing Jamie Roberts, son compère de Cardiff

Parti tenter l'aventure en Europe à 27 ans, aux Cardiff Blues, Casey Laulala formait avec le jeune Jamie Roberts une des paires de centres les plus redoutables de la Ligue celte. À l'heure de retrouver l'international gallois au Racing, le Samoan affiche instinctivement un large sourire à l'évocation de son nom : "C'est un sacré dragueur !" confie t-il, un brin taquin, avant d'ajouter : "Cela fait un an qu'il est à Paris, et je crois qu'il est toujours célibataire". Un peu de chambrage qui n'empêche pas Laulala de vanter les qualités du solide Gallois : "Il est docteur, et le fait qu'il soit parvenu à concilier ses études et évoluer au rugby à un niveau international est incroyable. Ce qu'il fait sur le terrain est fantastique. À Cardiff, on formait une très belle doublette, il tirait le meilleur de moi et moi de lui et c'est l'équipe entière qui en tirait les bénéfices". Une association qu'on pourrait bien revoir cette saison.

Amoureux de Paris, fin connaisseur du Racing

Le Racing Métro n'a pas vraiment brillé ces dernières années en H Cup. Pourtant, il conserve visiblement une certaine aura au-delà de nos frontières. Quand on demande à Casey Laulala ce qu'il connaît du club francilien, il parle spontanément de l'équipe un peu folle du début des années 90 qui arborait fièrement des nœuds papillons sur le terrain : "Ce club a une riche histoire. Je suis là pour deux ans, peut-être trois si mon corps le permet, et je veux en faire partie à mon tour et gagner si possible un trophée". Du rugby français, l'ancien joueur des Crusaders en a également une haute opinion : "Le Top 14 est un grand championnat avec de très grands joueurs. Quand on a battu Toulouse en H Cup la saison dernière (47-23, ndlr), c'était un des plus grands matchs que j'ai disputé dans cette compétition, se souvient-il. Toulouse est un grand club, le Munster aussi, et c'est tellement fort quand deux grandes équipes se rencontrent et produisent un super match". Ce qui a achevé de le convaincre de poser ses valises en France, c'est aussi le charme de la capitale : "Je voulais aussi signer au Racing car j'aime profondément Paris. On ne vit pas à l'intérieur de la ville mais juste en dehors et il y a tellement de choses à faire. Et le climat est plus sympathique ici qu'en Irlande". Parole de Samoan  !

Casey Laulala avec Cardiff face au Racing Métro de Juan Martin Hernandez - 11 novembre 2011.
Casey Laulala avec Cardiff face au Racing Métro de Juan Martin Hernandez - 11 novembre 2011.
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