Labit: "Notre jeu a du mal à se mettre en place"

  • Laurent Labit - racing métro - 25 janvier 2014
    Laurent Labit - racing métro - 25 janvier 2014
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L'entraîneur du Racing-Métro Laurent Labit a convenu que le jeu de son équipe, opposée samedi à Castres, avait "du mal à se mettre en place", renvoyant à la saison prochaine pour des améliorations.

Comment évaluez-vous vos chances de vous qualifier pour la phase finale ?

Laurent LABIT: On doit gagner quatre matches sur six et regarder ce que font les autres. Si l'on en gagne cinq sur six je pense qu'on sera qualifié. On savait que cette période, pendant le Tournoi, serait un peu difficile vu le nombre de joueurs qui pouvaient être sélectionnés. Maintenant, si on est à la recherche de points aujourd'hui, c'est parce qu'on n'en a pas pris en début de saison notamment.

Comment expliquer vos problèmes de stérilité offensive ?

L.L.: Le nombre d'arrivants à des postes clés, la cohésion, les différents styles de jeu... On ne peut pas occulter aussi qu'on a été impacté par un grand nombre de blessures. On s'est trouvé souvent en situation très compliquée, avec quasiment tous les demi-de-mêlée blessés à un moment. Ensuite, ça a été tous les ouvreurs. Et avec le jeu des sélections en novembre ou pendant le Tournoi, ça a été impossible d'aligner trois fois la même équipe. Tout ça fait que notre jeu a du mal à se mettre en place. Et je pense que ce sera malheureusement toujours le cas d'ici la fin de la saison. Il faudra bien retravailler la saison prochaine.

Quels sont les chantiers les mieux avancés ?

L.L.: Défensivement, les garçons s'investissent beaucoup et c'est pour nous très intéressant. C'est notre base de départ, mais on aurait aimé l'avoir beaucoup plus tôt dans la saison. On a réussi à l'avoir maintenant et peut-être que grâce à notre conquête, avec un jeu plus simple, ça suffira pour rentrer dans les six.

Vous avez plusieurs fois pointé la difficulté de vos joueurs à travailler ensemble et à se sublimer...

L.L.: Avant, chacun travaillait pour soi, tout le monde se regardait un petit peu, il y avait les nouveaux arrivants, les anciens. On avait aussi un problème à se surpasser. Surtout quand on vient jouer dans une équipe comme le Racing, avec les objectifs qui doivent être les nôtres, sans compter toute la publicité faite en début de saison sur notre recrutement.

Avant, chacun travaillait pour soi, tout le monde se regardait un petit peu

Vous attendiez-vous à procéder à ces recadrages ?

L.L.: Bien sûr. On l'a toujours fait, on l'a fait à Castres aussi. Sauf qu'à Castres il y avait deux journalistes locaux qui venaient, personne n'en a parlé. Là, on a perdu un match chez nous contre Grenoble (22-20, 5 octobre) parce qu'on avait beaucoup trop de joueurs qui pensaient au match de H Cup derrière et aux matchs de la tournée de novembre. Ce sont des comportements qu'on a recadrés.

Cela vous oblige-t-il à faire évoluer votre manière de manager ?

L.L.: Oui, c'est le choix que l'on avait fait aussi. Quand on est à Castres, on passe la semaine à travailler pour prouver tous les week-ends qu'on est aussi forts voire meilleurs que les joueurs que l'on va rencontrer, que nos joueurs méritent d'aller en sélection. Quand on est au Racing, on ne peut pas demander à Dimitri Szarzewski de prouver qu'il est talonneur du XV de France. C'est déjà acquis. Jonny Sexton, il sait déjà qu'il va faire la Coupe du monde. Roberts aussi, Hernandez aussi. Ce qui nous intéressait avec Laurent (Travers), c'était de voir comment on pouvait se comporter face à ça.

Castres, avec qui vous avez été champion de France l'an passé, tient une place à part...

L.L.: Une fois que l'on a fini de jouer, on regarde toujours ce qu'a fait Castres. Pour nous, leurs bons résultats ce n'est pas une surprise. Le recrutement a été très judicieux et surtout on savait que les entraîneurs qui nous ont remplacés allaient travailler dans la continuité et amener leurs compétences.

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