Hyardet: "Il faut créer les conditions pour remonter"

Comment s’est noué votre retour à l’Usap ?

Alain HYARDET: J’ai passé deux ans ici avec Sylvain Deroeux (aujourd’hui directeur administratif de l’Usap) et il y a quelques jours il m’a appelé et m’a parlé de ce qu’il se passait, des difficultés et m’a demandé ce que j’en pensais et les choses se sont faites très rapidement.

Quelle est votre mission à l’Usap ?

A.H: Je dois rencontrer les joueurs, ceux qui veulent partir, ceux qui veulent rester et ceux qui sont indécis pour leur expliquer ce que sera l’Usap demain, ce qu’on veut faire et comment on va le faire. Il n’y a rien de plus terrible que de ne pas savoir: quand les joueurs sauront, ils seront d’accord ou pas mais ils pourront prendre une décision. Je vais aussi participer au recrutement de joueurs qui vont correspondre à l’identité de l’équipe et de la Pro D2.

"Je suis passionné par le rugby et par le lieu"

Faire remonter l’Usap en Top 14, est-ce votre challenge ?

A.H: Il faut d’abord créer les conditions pour remonter. Quand je suis arrivé en 1996, il n’y avait que deux entraînements par semaine et puis petit à petit nous sommes passés à deux entraînements par jour et aujourd’hui j’ai la sensation de me retrouver dans les mêmes dispositions, avec un club qui vient du subir un gros séisme et dans lequel il faut reconstruire. Mais je sens des gens très investis dans cette volonté de changer les choses pour pouvoir repartir de l’avant.

Que représente l'Usap pour vous ?

A.H: C’est une aventure d’homme, avec cette identité très forte qui ne te laisse jamais indemne. J’ai le souvenir d’un quart de finale pour lequel Gérard Majoral était le capitaine. Dans son discours d’avant match il avait dit à propos du maillot Sang et Or: 'ce n’est pas un maillot que vous portez, c’est un drapeau'. J’ai été marqué par cette phrase qui résume l’esprit du club.

Avant de donner votre nom, le président Rivière avait annoncé la venue d’un homme revanchard. Vous reconnaissez vous dans cette définition ?

A.H: Ce qui m’a guidé, ça a toujours été la passion: j’ai quitté l’Usap en 1999 parce que Béziers, où j’ai fait ma carrière, était en deuxième division et j’y suis allé pour reconstruire parce que ce club me tenait à cœur et qu’il fallait que je boucle mon histoire avec l’ASB. Idem lors de mon passage à Clermont où j’ai mis beaucoup de passion et aujourd’hui je suis le même homme: si je viens collaborer ici c’est parce que je suis passionné par le rugby et par le lieu.