Nouvelles règles en mêlée, les questions s'entremêlent

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Alors que les équipes du Top 14 ont enfin pu goûter aux saveurs des nouvelles mêlées en match officiel, deux piliers confient leurs premières impressions. Le biarrot, Alexandre Menini et le clermontois, Thomas Domingo, maîtres dans l'art, livrent pour notre site leurs premières impressions.

Et si finalement c'étaient elles les nouvelles stars tant attendues de ce Top 14 si alléchant ? De qui parle t-on ? Des nouvelles règles en mêlées, évidemment. A l'issue de la première journée, ils étaient nombreux, ces piliers, ces deuxièmes lignes, ces joueurs du pack, à s'exprimer, à livrer leurs impressions, leurs sensations, leurs doutes, aussi. Car il faudra un temps d'adaptation pour que tous les protagonistes intériorisent ces nouvelles règles instaurées par l'International Rugby Board (IRB).

"Pour l'instant, je suis un peu dubitatif, lançait Alexandre Menini, le pilier gauche de Biarritz, après la défaite des siens face à Clermont (18-22). Le but de cette règle était d'assurer et de faciliter le jeu derrière les mêlées, mais pour l'instant, la majorité des mêlées débouchent sur des bras cassés, donc je ne sais pas trop…" Pas encore assimilées, ces nouvelles règles semblent instiller le doute dans les esprits des avants français qui, bien malgré eux, ont éprouvé les pires difficultés à trouver la formule adéquate. "Face à Clermont, nous avons été souvent pénalisés parce que nous entrions trop tôt, analyse l'ex-montois. Mais ces décisions nous ont surpris, car nous avions le sentiment d'être entrés au bon moment." Alors où se situe le problème ? Dans la communication, dans les consignes données ou dans la mise en œuvre ? Les trois facteurs semblent avoir leur importance dans ce dysfonctionnement.

Domingo: "Énergétiquement, c'est usant"

Le pilier droit international, Thomas Domingo, clermontois de son état, reconnaît également la difficulté de s'acclimater à ces nouvelles règles : "Il y a toujours une phase d'adaptation. Les matchs de préparation ne s'étaient pas super bien passés pour tout le monde. Pour le moment, c'est compliqué, il faut que les joueurs aient un peu de temps pour s'adapter, déclare-t-il. Mettant principalement en avant la difficulté du travail avant l'introduction, le pilier insiste sur le problème de la stabilité sans l'impact. Les deux équipes doivent trouver un équilibre et surtout ne pas anticiper les poussées, analyse t-il. Car cela peut vite coûter cher. Vu que nous ne pouvons pas pousser avant l'introduction, cela débouche sur des mêlées qui sont très longues."

Cette nouvelle règle, qui devait permettre de gagner du temps sur une phase de jeu dite trop "chronophage" se révèle paradoxalement particulièrement éprouvante pour les premières lignes. "Entre le moment où l'on rentre et celui où l'on sort, l'effort de gainage est plus long. Énergétiquement c'est usant", conclut Domingo.

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