Boudjellal dézingue la FFR et va saisir le CNOSF

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Mourad Boudjellal va "utiliser toutes les procédures possibles" après le rallongement de la suspension de Bernard Laporte. Et il en profite pour tacler la FFR.

"On va utiliser toutes les procédures possibles. L’appel au CNOSF notamment". Lundi, sur RMC, Mourad Boudjellal a été ferme. Le président du RCT est prêt à tout pour contester l’alourdissement de la suspension de son manager Bernard Laporte, passée de treize à seize semaines et qui l’interdit "d’accès au terrain, aux vestiaires des arbitres et joueurs et aux couloirs menant à ceux-ci", jusqu’au 3 juin, soit après la finale du Top 14. Mais ce qui rend furieux l’homme fort du club varois, c’est que Laporte ne pourra pas communiquer "de quelque manière que ce soit avec les officiels ou avec les joueurs". "Qui a la légitimité pour interdire à des gens de parler avec d’autres personnes ? Il faut avoir l’esprit un peu tordu, fascisant pour donner une telle interdiction, qui est difficilement applicable. Les gens pensent avoir le droit de prendre le portable de Bernard Laporte pour voir à qui il a téléphoné à la mi-temps. C’est impensable".

Ce pouvoir est leur seule forme de réussite sociale

Boudjellal, toujours prêt à dégainer, prend une nouvelle fois pour cible la FFR. "La Fédération s’acharne sur Bernard Laporte", déplore-t-il sur RMC. Avant de s’interroger. "Pourquoi elle ne le fait pas plutôt sur des gens qui ont déposé des clubs, qui sont en fuite et qui continuent de travailler pour la Fédération ?". Le président varois n’a jamais caché son désamour avec les hautes instances du rugby hexagonal. Lundi, il en a remis une couche. Décapante. "Ils sont dépassés. Ils sont venus quand le rugby était amateur. Le rugby a énormément changé. Eux non. Ils n’accepteront jamais que le Top 14 ait quasiment pris plus de poids que le rugby fédéral, grâce à de nouveaux investisseurs. Ils se demandent comment conserver ce pouvoir.  Ce pouvoir est leur seule forme de réussite sociale". 

Ces gens à la Fédération ne sont plus les représentants de personne

Voyant rouge, Mourad Boudjellal est revenu sur une affaire qui a ébranlé récemment la FFR, entraînant notamment l’hypothèque du CNR de Marcoussis. "La Fédération a généré des dizaines de millions d’euros de bénéfices pendant la Coupe du monde, sans payer ses impôts et en employant des bénévoles". Avant d’enchaîner. "Il y a des festins organisés à la Fédération, avec une chambre louée pendant le Tournoi des VI Nations, alcool et nourriture à volonté, avec l’argent de la licence des enfants. Je suis choqué par tout ça. Ces gens à la Fédération ne sont plus les représentants de personne. Ils ne ressemblent à aucun joueur de rugby. Ils n’ont pas la même culture. Ils sont complètement largués". Sûr de lui, le président de Toulon laisse entendre que Laporte va passer outre l’interdiction de communication avec les joueurs. "L’interdiction n’est pas applicable. Ils n’aiment pas Bernard Laporte alors qu’il a ramené deux Grands Chelems. C’est une grande gueule. Il a réussi dans sa vie en devenant secrétaire d’Etat, ça ne leur a pas plu. Mais le temps joue pour nous. Le jour du Jugement arrivera". Une (nouvelle) sortie fracassante qui pourrait coûter cher à Boudjellal, celle-ci arrivant trois jours après avoir déclaré que "le rugby avait grandi sous le régime de Pétain". Cette fois-ci, la FFR pourrait avoir la main très lourde.

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