Galthié: "Je pense qu’on peut être champion avec Montpellier"

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Discret jusqu'à présent sur les ambitions des siens, le manager du MHR, Fabien Galthié, ne s'en cache pas: les Héraultais peuvent croire au Bouclier de Brennus.

Ce jeudi, Fabien Galthié sort son autobiographie (Retour intérieur, éditions Solar) écrite avec Matthieu Lartot, journaliste à France Télévisions et avec qui il forme un duo efficace de commentateurs lors des rencontres de H Cup et du XV de France. A cette occasion, il s’est livré chez nos confères du Parisien, notamment sur le sujet du dopage. Dans son livre, il raconte un passage troublant: "On vient de se réveiller et le doc tape à la porte. Il crie: 'Vitamines, vitamines !'. Il entre dans la chambre, Smit s’allonge à plat ventre sur le lit, et le doc lui fait une piqûre dans les fesses. Il me propose la même chose, je refuse". Invité à revenir sur cet événement, il a confié: "C’est vrai que j’ai été témoin de certaines piqûres. Mais on ne parlait pas de dopage. Le docteur frappait à la porte avant le match en disant 'vitamines' et en demandant qui en voulait. Je pouvais imaginer que là dedans, il y avait de drôles de vitamines... Donc oui, c’est possible que ça existe encore. Mais on ne le sait pas vraiment, on le saura plus tard. Avant de dire que quelqu’un est dopé, il faut surtout qu’il soit pris. Mais il se peut aussi que cela n’existe plus".

Lui qui a connu le passage de l’amateurisme au professionnalisme, il confie sans détour avoir été réticent à l'époque: "Moi, je ne croyais pas au rugby professionnel, je croyais que ça ne marcherait pas. Mais la société évolue donc le rugby évolue. Longtemps, il a été un sport conservateur, figé et campé sur ses traditions – ce qui a fait et fait toujours son charme – mais au bout d’un moment tout a volé en éclat ! La force de la tradition n’a pas résisté. Et je dirai même que les instances du rugby n’ont jamais anticipé ce qui allait arriver. Elles ont tout le temps subi et elles subissent encore".

Si je suis entraîneur dans dix ans, c’est bien. Mais j’ai aussi le fantasme de me retrouver à tailler la vigne, ou bien de vivre au beau milieu des oliviers.

Retiré des terrains depuis 2003, l’ancien demi de mêlée international avoue également s’amuser beaucoup dans son rôle d’entraîneur: "J’ai beaucoup appris, que ce soit sur moi, sur les hommes, sur la dynamique sociale... et j’apprends toujours. On parle de quelque chose que je ne considère pas comme un métier". Alors que les siens sont actuellement deuxièmes du Top 14, Galthié croit aux chances de Montpellier dans sa quête du Bouclier de Brennus. Un trophée qu’il a déjà soulevé en tant que joueur avec le Stade français (2003) puis en tant qu’entraîneur (2007) avant d’échouer en finale avec le MHR contre Toulouse en 2011. "Je pense qu’on peut être champion. La probabilité est là, tout comme pour les autres équipes qualifiées. Au fur et à mesure qu’on avance, on se dit que c’est possible. Mais le championnat reste encore très intense".

Quant à son avenir, le manager héraultais déclare ne pas savoir s’il ira jusqu’au bout de son contrat en 2017: "Je ne sais pas. Au Stade français, je n’étais pas allé jusqu’au bout. Ce qui est important c’est de ressentir les choses. Il faut anticiper le moment où les joueurs n’ont plus envie de te suivre et où toi tu n’as plus envie qu’ils te suivent. À mon sens, il vaut toujours mieux partir un peu plus tôt qu’un peu trop tard. Trop tard, ce n’est pas beau, ça fait des plaies. Aujourd’hui, je n’ai rien à jeter de mon aventure à Montpellier. Je veux tout garder. […] Si je suis entraîneur dans dix ans, c’est bien. Mais j’ai aussi le fantasme de me retrouver à tailler la vigne, ou bien de vivre au beau milieu des oliviers. Mais combien de temps cela durerait et en serais-je vraiment capable ?"

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