Même contre Biarritz, le bonus offensif reste tabou au Racing

  • Groupe Racing - 29 mars 2014
    Groupe Racing - 29 mars 2014
Publié le
Partager :

Cinquième du Top 14 avec deux points d’avance sur le septième, le Racing-Metro a les cartes en mains pour voir les phases finales. Une victoire bonifiée samedi à domicile contre Biarritz pourrait l’en rapprocher davantage. Un bonus qui n’a jamais souri au club francilien cette saison.

Le Racing-Metro est peut-être l’équipe la plus paradoxale de notre Top 14. En difficulté jusqu’au début de l’année, l’équipe entraînée par le duo Labit-Travers a cravaché pour entrer dans les clous de son objectif initial: une place dans les six premiers. Le bilan chiffré des Ciel et Blanc à trois journées de la fin peut même laisser penser à une saison des plus abouties: huit défaites, soit le plus faible total du championnat, treize victoires, comme les meilleurs (Montpellier, Toulon, Clermont et le Stade français) et la meilleure défense de Top 14. Sauf que malgré tout cela, le Racing n’est "que" cinquième, à six points du leader héraultais et encore loin d’avoir validé son ticket pour les barrages. La raison ? Une absence systématique de bonus offensif. Pas un seul décroché à Colombes ou ailleurs cette saison, seul… Biarritz est dans ce cas. Une disette d’essais qui donne aujourd’hui aux Racingmen le seul goal-average négatif des neuf premiers au classement.

"Les bonus, on les a eu en main et on les a laissé partir, se défend Laurent Travers. Ce qui nous intéresse, c’est de savoir pourquoi nous ne les avons pas pris, et ce qu’il faut faire pour les prendre". Des points échappés parfois de façon cruelle - contre Toulouse (25-5) à la dernière minute et face à Castres (25-15) pour une dernière passe légèrement en-avant - ou tout simplement par manque d’ambition comme contre Bayonne (18-8), qui demeurent gravés dans les esprits.

Phillips: "Nous devons nous concentrer sur la victoire"

Dans ce championnat où chaque point glané est une petite victoire en soit, la réception de la lanterne rouge, condamnée depuis belle lurette au Pro D2, peut s’avérer le moment opportun mais aussi très certainement le dernier de la saison pour un premier feu d’artifice. Verra-t-on un bonus offensif contre le BO ? La réponse de Travers. "Je ne veux pas entendre parler de bonus ! Ce serait un manque de respect. Que ce soit Biarritz ou qui que ce soit, on se doit de respecter notre adversaire. Ce qui nous intéresse, c’est de gagner. Aujourd’hui, nous sommes mieux dans le jeu qu’il y a trois mois. Les voyants sont au vert, et ce qui nous intéresse aujourd’hui est qu’ils y restent et qu’ils ne passent pas à l’orange".

Tout aussi prudent, le demi de mêlée Mike Phillips, qui a pu se ressourcer une semaine à Dubaï durant la coupure européenne, évite lui-aussi de parler de bonus. Les récentes sorties de la formation basque, qui évolue désormais sans pression, incite la star galloise à botter en touche. "Les matchs de Top 14 sont tous très durs. La première chose est d’essayer de gagner la rencontre et de se concentrer sur la victoire, assure l’ancien Bayonnais. Maitriser la conquête, avancer, gagner les duels. Si on réussit tout cela, ce sera plus facile et nous pourrons espérer autre chose". Au Racing-Metro un peu plus qu’ailleurs, l’expression "chat échaudé craint l’eau froide" prend tout son sens.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?