Rolland: "Tant qu'on garde le cœur du groupe, tout va bien"

Quel regard portez-vous sur la saison du CO, qui a eu le bonheur de se qualifier pour une deuxième finale de Top 14 consécutive mais qui a eu aussi la douleur de la perdre  ?

Matthias ROLLAND: On avait bien dit que ce n'était pas un aboutissement de se qualifier pour cette finale. On arrivait de la sixième place dans ces phases finales mais on savait aussi qu'on serait difficile à sortir. Cela aurait été manquer d'humilité de dire qu'on s'attendait à gagner à Clermont mais, sur le barrage et la demie, on méritait d'atteindre la finale.  Même si on a cru au titre, la saison du CO demeure quoiqu'il arrive réussie. Ce fut une super année, la saison de transition par excellence, avec tous les facteurs que tout le monde connaît.

À quoi ressemblera le Castres de la saison prochaine  ?

M.R: On a renforcé nos petits points faibles. Je pense que nous aurons une équipe au moins aussi compétitive, voire un peu plus que cette année. Il y a de grands joueurs qui partent aussi, mais d'autres qui seront encore au club. Tant qu'on garde le cœur du groupe, tout va bien.

On ne se revendique pas un grand club, ni un petit club: on se revendique le Castres Olympique, tout simplement

Vous êtes donc confiant sur la qualités des joueurs qui vont prendre la succession de Brice Dulin et Antonie Claassen…

M.R: Geoffrey Palis a rongé son frein cette saison en évoluant à l'aile. Il a fait une très bonne première saison avec nous, confirmant tous les espoirs placés en lui. C'est effectivement le genre de joueur sur lequel on va beaucoup compter à l'avenir et qui correspond bien à l'ADN castrais. Au poste de troisième ligne centre, nous avons recruté un certain numéro huit écossais (John Beattie, ndlr) dans le style d'Antonie: un très bon joueur, très complet, qui parle très bien français, avec un très bon esprit et qui va rentrer parfaitement dans le moule.

L'arrivée d'un joueur du calibre de Sitiveni Sivivatu ne traduit-il pas, aussi, le changement de statut du club  ?

M.R: On devient effectivement attractif sur le plan sportif. Ce qui transpire de ce club, c'est un groupe de compétiteurs et une vraie équipe. Quand on discute avec Sivivatu, il ne parle que de cela. Pour nous avoir eu en face, il sait que nous sommes une équipe difficile à manœuvrer. On s'est construit durant quatre saison avec les deux Laurent (Labit et Travers), qui ont pris un club en difficulté et l'ont amené au fur à mesure à ce qu'il est aujourd'hui. On ne va pas dire que le CO a changé de statut, mais on est un prétendant au titre. Nous le serons encore la saison prochaine et on veut forcément exister au plus haut niveau le plus longtemps possible. On ne se revendique pas un grand club, ni un petit club: on se revendique le Castres Olympique, tout simplement.