Etcheto: "L'UBB suscite de l'intérêt"

  • Vincent Etcheto - bordeaux bègles - 22 février 2014
    Vincent Etcheto - bordeaux bègles - 22 février 2014
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En cas de succès à Oyonnax, l'UBB pourrait intégrer le top 6 du championnat. L'entraîneur girondin, Vincent Etcheto, apprécie l'engouement derrière les siens.

L'idée du déplacement à Oyonnax est-il de vous offrir un joker avant Toulon ?

V.E.: L'idée est de continuer à progresser même si on voit que vous êtes difficiles, vous les médias, même le public. On a gagné 23-5 contre Perpignan et il y avait quand même, pas des insatisfaits mais on se cherche des petits problèmes là où il n'y en a pas.

Ce sont surtout les joueurs qui étaient frustrés après le match de Perpignan...

V.E.: Oui, mais ils en demandent plus, c'est normal. C'est sur qu'à 23-5 à la 50e, on a deux trois occasions d'essais, celle d'Ole Avei notamment. Même à 10-0, on a deux temps forts où on doit marquer. On ne peut pas faire à chaque fois du bonus offensif même s'il y a un essai d'école au bout de deux minutes de jeu. C'est 23-5 contre une équipe qui était en stage depuis jeudi et qui venait jouer son joker ici. On est dans la continuité mais pour continuer à rêver, car on est dans un moment clé, il faut être encore plus exigeant, plus concentré, plus précis.

Quel faut-il faire pour gagner à Oyonnax ?

V.E.: On sait les secteurs dans lesquels on doit travailler. Il faudra gommer toutes ces petites scories. Dans un match facile contre Perpignan, on arrive à gagner mais un match très difficile à Oyonnax, on pourrait être désagréablement surpris si on ne corrige pas nos petites erreurs. Il faudra vraiment que l'on soit très bon car il y a très peu d'équipes qui l'ont fait. Ils jouent leur survie et avec beaucoup de qualités. Ça va être très compliqué.

Montpellier l'a fait récemment ?

V.E.: Montpellier a mis une équipe très lourde. Mais Montpellier c'est très bon. Là bas, on a été très solidaire sinon on aurait pu exploser comme du pop-corn parce qu'ils mettent du rythme. Ils nous avaient marqué un essai magnifique d'entrée de jeu, ils ont de l'alternance, ils ont un chef d'orchestre en pleine forme, François Trinh-Duc, qui avait été très bon contre Oyonnax. Montpellier est premier du Top 14, nous on n'en est pas là. On a des armes, on est capable de poser des problèmes à cette équipe d'Oyonnax. On ne va pas dire qu'ils sont imbattables puisqu'on leur a mis 40 points à l'aller (35-10 en réalité) mais vu l'évolution de la saison, ce n'est pas l'équipe la plus facile à rencontrer actuellement.

Jusqu'à la fin de la saison, on va se mesurer à des équipes qui font rêver et on a droit nous aussi de croire qu'on peut se mesurer à ces équipes-là sans complexe.

Mentalement, vos joueurs sont-ils prêts pour vivre cette fin de saison ?

V.E.: Les joueurs sont sur le pont depuis le mois de juin, il y a beaucoup de fatigue. Il faut continuer à les coller, les suivre, il ne faut pas les lâcher. Pendant un mois, ça va être les plages de repos à la maison, en famille avec les copains mais pendant les entraînements et le jour du match, il faut se dire que l'on joue notre vie à chaque fois. On est vraiment dans ce que l'on recherche lorsque l'on fait du rugby. Quand on a connu ce niveau-là, il n'y a rien de mieux que les phases finales.

Samedi soir, vous pouvez être 4e ex-aequo. Sentez-vous qu'il y a un peu de fébrilité ?

V.E.: Je ne sais pas, il faudrait être dans la tête des joueurs. On avait senti avant Clermont qu'ils étaient hyper tendus, ils avaient envie de faire ce match et on a mis du temps à rentrer dedans. Pour moi, ça ne change rien, peut-être que ça perturbe un peu les joueurs mais quand je vois Blair Connor, Heini Adams ou Met' Talebula, je n'ai pas l'impression qu'ils sont perturbés.

Cette euphorie printanière est-elle comparable à votre accession de Pro D2 il y a trois ans ?

V.E.: C'est multiplié par dix. Cette émulation, cette envie d'y arriver, se dire qu'il y a quelque chose de très beau à aller chercher... On suscite de l'intérêt. Quand on a vu les cars de supporters pour la finale d'accession à Agen (en 2011), on a été surpris et au retour après la victoire, au club-house, on s'est dit 'ça y est, on est en train de toucher quelque chose d'extraordinaire'. Là, on est passé dans la dimension supérieure. Jusqu'à la fin de la saison, on va se mesurer à des équipes qui font rêver et on a droit nous aussi de croire qu'on peut se mesurer à ces équipes-là sans complexe.

Avez vous des certitudes quant à vos matches à l'extérieur ?

V.E.: Les certitudes, ce sont des phrases toutes faites, on n'en a pas. Par contre, on est bourré de convictions. On sait qu'avec l'équipe que l'on a, il faut continuer à mettre du rythme, à appuyer sur nos points forts et gommer nos points faibles. Ce sera le cas contre Oyonnax, mais aussi contre Toulon et au Stade français. Ce sont des phases finales, il faut qu'à chaque fois on soit en progrès et conscient de nos petits manques pour diminuer cette marge d'erreur et tendre vers l'excellence, ce que l'on recherche avec le staff.

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