Grenoble se refuse à tirer la sonnette d'alarme

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Défait pour la cinquième fois consécutive en championnat et menacé par la relégation, Grenoble disputera samedi contre Bayonne un match couperet qui pourrait décider de son avenir en Top 14, deux mois après avoir tutoyé les sommets du classement.

Solide quatrième et meilleure formation à l'extérieur au soir de la 17e journée, le FCG est aujourd'hui dixième avec trois points d'avance sur Bayonne, douzième, et Oyonnax, treizième et premier relégable. Le chemin parcouru depuis février ressemble à une longue dégringolade et les deux dernières rencontres de la saison régulière se joueront avec la peur au ventre et un oeil dans le rétroviseur. Émoussée par une première partie de championnat menée pied au plancher, au cours de laquelle elle a damé le pion à plusieurs favoris sur sa pelouse comme hors de ses bases, l'équipe de Fabrice Landreau ne s'est adjugée qu'un seul de ses sept derniers matches, contre Clermont (16-13) lors de la 19e journée.

Un scénario aux allures de descente aux enfers qui rappelle celui de l'éprouvante fin de saison dernière. Les Isérois, assurés du maintien et marqués physiquement par plusieurs mois passés à déjouer les pronostics, avaient clos l'exercice en roue libre. "L'année dernière, le groupe s'était préparé à vivre cette situation, mais avait finalement terminé les mains en haut du guidon, relâché", rappelle Fabrice Landreau. Cette fois, les joueurs sont restés sur le qui-vive. Mais le poids de la saison et la difficulté de ce championnat ont eu raison de notre énergie. On l'a senti lors des derniers matches: l'équipe est moins percutante sur ses fondations. On n'a pas réussi à faire souffler les joueurs à certains postes".

Biarritz, le tournant dramatique

Mentalement, le revers concédé à Lesdiguières face à Biarritz fin février - défaite 22-20 - semble avoir semé le doute et émoussé la force de caractère d'un vestiaire qui s'était mis à croire à une possible qualification pour la phase finale. "On s'est probablement vu trop beaux. Le match contre Biarritz a mis à mal notre état d'esprit", analysait samedi soir Marc Chérèque, le président du club, à l'issue de la troisième défaite d'affilée à domicile de ses joueurs, face au leader Montpellier (36-30). La confrontation, à l'avantage des Héraultais en première période, a vu le FCG renaître de ses cendres et refaire une partie de son retard après la pause dans un sursaut d'orgueil. "Il faut que l'on reste en alerte et se nourrir de ce que l'on a été capables de mettre en place pendant les quarante dernières minutes de ce match. Elles ont ouvert pas mal de consciences et cassé le cadenas qui nous inhibait depuis quelques semaines", souligne Fabrice Landreau.

Malgré le spectre de la relégation et l'urgence pour le FCG de s'imposer à Lesdiguières face aux Basques, le directeur sportif isérois s'est refusé à tirer la sonnette d'alarme, préférant louer "la constance du travail" de ses joueurs et le point de bonus défensif, "très important mentalement", arraché après la sirène. "Honnêtement, je n'aime pas parler de maintien et je n'ai jamais été dans cette hypothèse. J'ai confiance en mon groupe. On va tâcher de bien récupérer et de se fixer sur le match. Cela va être une semaine normale pour nous. Le plus important, c'est de pouvoir maîtriser notre destin", martèle-t-il. Samedi, le FCG jouera toutefois son avenir en Top 14 sans son titulaire habituel à l'ouverture, le Néo-Zélandais Blair Stewart, futur Bayonnais et à qui le staff isérois n'a pas souhaité "rajouter une charge supplémentaire sur les épaules". "Ce sera notre finale, tranche l'arrière Benjamin Thiéry, auteur du deuxième essai grenoblois samedi. Il va falloir qu'on se comporte en grands garçons. Derrière nous, il y a un club, des supporters, des salariés. Pour eux, on n'a pas le droit de lâcher".

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