Chérèque: "Notre objectif ? Jouer régulièrement les phases finales"

  • Marc Chereque - grenoble - 20 decembre 2013
    Marc Chereque - grenoble - 20 decembre 2013
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Le président du FCG estime qu'une place dans le top 6 est "encore jouable" pour son club, 10e, qui reçoit trois fois sur les cinq dernières journées. Au-delà, Marc Chérèque veut que Grenoble retrouve la place qu'il occupait dans les années 90, parmi les meilleurs clubs français.

Le top 6

"Je pense que c'est encore jouable. Aujourd'hui au classement, entre les premiers, Toulon et Clermont, et le 10e, Grenoble, il y a 10 points. Quand on regarde le calendrier des uns et des autres tout peut se passer. On s'était mis dans une position favorable avec notre bon parcours à l'extérieur ave les victoires à Biarritz, au Racing et à Toulon, et le faux pas à domicile contre Biarritz (20-22) nous a rendu la chose beaucoup plus difficile, indépendamment des mauvais matches qu'on a fait à Bordeaux (18-37) et à Brive (6-31). On voit aujourd'hui qu'on est en compétition avec ces équipes-là pour cet objectif. Rien n'est perdu. Là, on a une phase de deux matches avec la réception du Racing et un déplacement à Oyonnax. Sur les quatre prochains matches, on reçoit trois fois (Racing donc, Montpellier et Bayonne). Je pense que ces quatre matches sont très importants. On est dans le money-time mais on a la chance, ce qu'on n'avait pas l'an dernier, d'avoir un calendrier plutôt favorable avec ces trois réceptions. On verra bien ensuite où on en sera avant d'aller à Toulouse pour le dernier match, s'il y a encore quelque chose à jouer."

Le recrutement

"Au total, on aura une dizaine de recrues (sept joueurs ont déjà signé). Je pense qu'on a à franchir un cap. Pour nos deux premières saisons en Top 14, on était le club qui avait le plus de contrats pros, 40 l'année dernière et cette année. Or la moyenne du Top 14 est de 34. Si on veut attirer des joueurs de plus haut niveau, qu'on va forcément payer plus cher, il y a deux façons de faire: augmenter la masse salariale et diminuer le nombre de contrats. On va agir sur les deux tableaux. Notre objectif est de nous retrouver dans la moyenne, sachant qu'on ajoute des contrats Espoirs, des joueurs qui ont le niveau pour jouer en pro: Kevin Goze, James Hart, Jordan Michallet, Thibaud Rey, Daniel Kilioni. Au final, on va se retrouver avec un groupe d'environ 40 joueurs. Plus spécifiquemement, il faut qu'on remplace au talonnage Vincent Campo. Après, on a encore des incertitudes par rapport à Dan Palmer (pilier) et Peter Kimlin (3e ligne aile ou centre). Le recrutement dépendra aussi de la position de ces joueurs. Derrière, il nous faut encore un ou deux éléments. Je pense qu'on a des besoins au centre et puis ensuite ailier, arrière, ça dépend de ce qu'on va concrétiser."

Les ambitions du club

"Reprendre la place qu'il avait dans les années 90, dans les tout meilleurs clubs français qui jouent régulièrement les phases finales. C'était notre objectif à 4-5 ans quand on est remontés en Top 14 (en 2012). Si on réalise cet objectif dès cette année, ce serait une bonne nouvelle sportive, ensuite cela nous contraindrait à faire un recrutement supplémentaire lié à la coupe d'Europe, parce que jouer sur les deux tableaux, c'est compliqué. On va continuer à avancer pour cet objectif qu'on s'est fixé, mais sans brûler les étapes et ne pas refaire les mêmes erreurs que dans le passé (problèmes financiers, rétrogradation en Fédérale 1). Je pense que depuis 7-8 ans, on a structuré ce club de façon assez solide pour résister aux aléas de parcours."

Les travaux au stade Lesdiguières

"Le but de l'ensemble de l'opération est de mettre le stade Lesdiguières au niveau de nos concurrents: comme celui de Clermont, Toulouse ou Toulon. D'avoir un outil de travail qu'on maîtrise complètement qui nous permette de gérer les revenus d'un club de Top 14 de haut niveau, sachant qu'il y aussi la filière de formation, l'association. L'objectif qu'on se fixe, c'est 15 000 places assises et couvertes. Aujourd'hui, on a moins de 8 000 places assises et un certain nombre ne sont pas couvertes. On voit bien que les affluences à Lesdiguières actuellement sont un peu moins bonnes que l'an dernier, parce que que ce stade est moins attractif que le Stade des Alpes ou que Marcel- Michelin ou d'autres enceintes qui ont été rénovées. Pour moi, Clermont, c'est clairement un modèle pour le stade: dans l'utilisation de l'espace, dans son utilisation toute la semaine pour organiser des événements et dans la maîtrise complète que le club en a. On manque aussi d'un centre d'entraînement de haut niveau. Sous la tribune ouest, il y a le projet d'un centre d'entraînement et de perfectionnement de 2 000 m² digne des meilleurs clubs de Top 14.

On a les éléments. Le permis de construire, l'accord de la mairie, avec des subventions votées, des subventions de la Région Rhône-Alpes votées aussi. Aujourd'hui, on est toujours à négocier le tour de table avec les banques, ce qui est plus compliqué que je le pensais. Mais je ne désespère pas, on va y arriver. J'espère que les travaux vont se faire le plus vite possible, dès la saison prochaine. Le défi qu'on a à relever est de continuer à nous développer alors qu'on aura une infrastructure qui va baisser de capacité pendant un certain temps. Il est possible que pendant la phase de travaux on joue beaucoup plus au Stade des Alpes. On est en train d'y réfléchir."

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