Grenoble ne pense qu'aux quatre points face à Biarritz

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Grenoble se méfie de la bête blessée biarrote. Le FCG, 6e, reçoit Biarritz qui file vers la Pro D2. Mais après avoir battu le leader Clermont, les Grenoblois ne s'attendent pas du tout à une partie de plaisir face à la lanterne rouge. Loin de là.

Grenoble peut faire la bonne opération du week-end. S'il s'impose samedi à Lesdiguières face à Biarritz, dernier, le FCG pourrait s'installer durablement dans le Top 6. En effet, ses concurrents aux places qualificatives s'affrontent et vont donc y laisser des plumes: Clermont accueille Montpellier, Castres reçoit Toulouse et le Racing se déplace à Bordeaux-Bègles. Mais quand on évoque cette éventualité, les Isérois tempèrent immédiatement. "Jusqu'à présent on n'a jamais pu utiliser les confrontations entre nos concurrents directs", précise Fabrice Landreau. "On a toujours compté que sur nous", poursuit le directeur sportif du FCG.

Benjamin Thiery, qui sera titulaire à l'aile face au BOPB, se rappelle d'un épisode récent, dont les Grenoblois espèrent avoir retenu les leçons. "On s'est vu un peu trop beaux avant le match à Bordeaux où on était quatrièmes, et on a perdu là-bas (38-17)." Alors pas question d'évoquer un éventuel point de bonus offensif face à Biarritz. "L'important est de marquer encore quatre points, précise Landreau. En plus on n'arrive pas à tenir le cinquième point", allusion à la venue de Perpignan, où le FCG l'a perdu à la dernière minute. "Il ne faudra pas être déçus si on ne prend pas le bonus, explique Thiery. On sera vraiment très contents de gagner. Il faut savoir d'où on vient. La majorité des joueurs de Grenoble jouait en Pro D2 il y a deux ans."

Corrihons: "Ils ne jouent pas pour l'honneur mais pour leur honneur"

"Ça surprend de voir les Biarrots derniers parce que les joueurs et les entraîneurs sont de qualité, estime Franck Corrihons, l'entraîneur des arrières du FCG. D'une saison à l'autre, ça peut basculer très vite. Il y a encore deux saisons ils gagnaient la Amlin Cup, ils étaient en finale de H Cup en 2010", rappelle l'ancien joueur du BO qui a disputé la finale du championnat en 1992 avec cette équipe. "Ils ne jouent pas pour l'honneur mais pour leur honneur. Je connais assez bien ces joueurs de Biarritz pour savoir qu'ils sont des compétiteurs. Ils vivent forcément très mal la situation. Il leur reste huit matches à jouer au plus haut, ils vont tout faire pour montrer qu'ils ont le potentiel pour jouer en Top 14 et prendre beaucoup de plaisir sur les derniers matches."

L'ancien Biarrot Benjamin Thiery renchérit: "Biarritz a manqué un peu de chance, il n'en pas fallu beaucoup sur certains matchs pour qu'ils gagnent. Ils ont dû aussi faire face à des conditions météo exécrables sans pouvoir s'exprimer. Après c'est une spirale négative et c'est souvent compliqué. C'est une équipe expérimentée, avec des internationaux, des joueurs puissants et une grosse conquête. C'est une équipe de caractère qui va venir ici. Au début de saison, c'étaient des grosses affiches et ça l'est encore. On aurait très bien pu recevoir cette équipe au Stade des Alpes." Les Isérois ne croient pas non plus à une équipe démobilisée qui annonce qu'elle pense avant tout au derby face à Bayonne dans 10 jours. "Je me méfie et reste toujours vigilant par rapport à ce genre de déclaration", déclare Corrihons. Et Thiery d'évoquer un exemple parlant contredisant cette hypothèse : "Quand ils avaient dit qu'ils feraient tourner, ils sont allés gagner à Brive (14-9), où aucune autre équipe ne l'a emporté." Le FCG ne veut pas vivre samedi la même mésaventure que les Brivistes.

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