Urios: "Oyonnax vient de faire deux saisons quasi-exceptionnelles"

  • Christophe Urios - Oyonnax - Septembre 2013
    Christophe Urios - Oyonnax - Septembre 2013
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Soulagé et fier de ses hommes, Christophe Urios a pris le temps de revenir sur cette lutte de tous les instants lors de la dernière journée du championnat. Il salue surtout la qualité humaine de son groupe.

L'USO vient-elle de réaliser une saison exceptionnelle ?

Christophe URIOS : Elle est exceptionnelle pour plusieurs raisons. On découvrait des choses et il a fallu très vite se mettre au niveau. On a eu un parcours semé d'embûches, on a eu neuf joueurs opérés, des cadres, et en plus de cela, on s'est mis deux matches reportés. C'est une saison incroyable. On a été capable d'élever notre niveau et on a montré beaucoup de caractère jusqu'à la fin. C'est ce dont je suis le plus fier aujourd'hui. Il y a de la fierté. Je veux surtout retenir le projet global. Le club a montré qu'il était capable de se mettre au niveau. C'est un club qui ne s'imaginait pas jouer en Top 14 un jour. Il a fallu se retrousser les manches. Tous les gens qui travaillent au club, les sportifs, les non-sportifs, tout le monde. C'est éprouvant, j'espère qu'on ne fera pas dix saisons comme ça !

Vous êtes surtout passés par beaucoup d'émotions...

C.U: La crainte, le doute et en même temps tellement d'envie. On sentait quelque part qui ne pouvait pas nous arriver grand-chose. Mais quand on fait tout un parcours au fond du championnat, qu'on gagne et que les autres aussi, qu'on enchaîne six matches de suite en fin de championnat, c'est très dur. Et on a été capable de l'assumer. C'est ça qui fait qu'aujourd'hui je suis heureux, même si je le montre pas. Je suis encore sous l'émotion du match. Je l'avais dit dans la presse, je ne serais pas surpris qu'il se passe des choses jusqu'au bout. Je savais que les Catalans allaient livrer une grande partie. C'est un peuple fier. C'est conforme à ce que j'avais imaginé.

Quand je vois que Biarritz et Perpignan descendent, je me dis que ça veut dire qu'il ne faut surtout pas rater un recrutement, une intersaison. Ca peut aller très vite

Quelle est la différence entre le titre de Pro D2 l'an dernier et le maintien cette saison ?

C.U: On parle de cette saison, mais ce sont deux saisons quasi-exceptionnelles qu'on vient de faire. L'an dernier on a écrasé beaucoup de choses et cette année on se maintient un peu à l'arrache. Mais on a montré beaucoup de panache. Je n'ai pas envie de mettre une saison plus en avant que l'autre, c'est un enchaînement de choses. On est content et heureux pour le peuple oyonnaxien.

C'est une place qui n'est pas galvaudé dans ce championnat très compliqué.

C.U: Non, je ne pense pas. Elle n'est pas galvaudée, mais j'ai également une pensée pour les Catalans, c'est très dur. On s'aperçoit que la marge de manœuvre est très petite. Et ça fout un peu la trouille ! Quand je vois que Biarritz et Perpignan descendent, je me dis que ça veut dire qu'il ne faut surtout pas rater un recrutement, une intersaison. Ca peut aller très vite. Cela montre aussi la qualité de la saison que nous avons réalisée. Mais il ne faut pas s'endormir. On encore beaucoup de choses à travailler.

Que penser de la saison prochaine ?

C.U: Il faudra faire une troisième saison exceptionnelle, mais je pense qu'on sera mieux. On a tellement appris... En termes de relation humaine, ça a été très fort. Notre esprit nous fait gagner le match, mais ce sont aussi les gars qui ne pas sont sur le terrain. On a 17 mecs qui sont venus en bus ce matin pour accompagner les mecs. Ils sont venus, ils sont là, pour participer à l'accomplissement de l'équipe. C'est fort. Le groupe est fort.

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