Etcheto: "A Chaban, c’est des frissons !"

  • Vincent Etcheto - bordeaux bègles - 30 mars 2013
    Vincent Etcheto - bordeaux bègles - 30 mars 2013
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L’entraîneur bordelo-béglais, Vincent Etcheto fait le point avant le match contre le Stade français, qu’il devra jouer sans Avei ni Talebula, retenus en sélection. L’UBB retrouvera Chaban-Delmas où l’on attend plus de 20 000 spectateurs.

On dit que ce Bordeaux-Stade français sera crucial. Est-ce exact ?

Vincent ETCHETO: On radote, oui surtout. Ils sont tous cruciaux. Bien sûr que celui-ci est important, on n’a pas gagné depuis un bon moment, on est en déficit de points, on est au fond du classement. Donc il faut gagner, il faut se relancer car on sait qu’ensuite on ira à Biarritz qui jouera sûrement sa survie contre nous en fonction du résultat qu’ils feront à Brive. Nous sommes habitués à être dans l’urgence. Dès qu’on en perd deux, le match d’après devient crucial. Après, on peut se rassurer en pensant à ce qu’on a fait contre Oyonnax ou Bayonne. Même nos performances à l’extérieur ne sont pas si mauvaises pendant 50 ou 60 minutes.

Il y aura deux absents de marque, Metuisela Talebula et Ole Avei. Qu’est ce que cela vous inspire ?

V.E.: On verra si on peut marquer des essais sans Metuisela, mais j’ai confiance en Rafael Carballo qui est un ancien de la maison. J’ai confiance aussi en Clément Maynadier au talonnage qui a fait un super début de saison. Après l’équipe ne va pas beaucoup varier. Mais l’adversaire jouera sans Parisse, sans Papé, sans Slimani. Alors je ne sais pas si on sera plus mal lotis qu’eux ou si ce sera l’inverse. Le Stade français qui joue sans Parisse c’est comme l’équipe de France de foot qui devait se passer de Zidane. C’est l’un des meilleurs joueurs du monde à son poste : il est puissant, adroit, créateur. Quant à Papé, c’est aussi l’un des meilleurs du monde à son poste. Mais Paris reste une très grande équipe avec une ligne de trois quarts franco-française très talentueuse. Le petit Plisson est en train de devenir un chef d’orchestre, le petit Bonneval qui est l’arrière de demain.

Domvo et Bonneval, est-ce un peu la même chose ?

V.E.: C’est le même âge. Je reste satisfait de la prestation de Darly à Toulon. Il a une grosse marge de progression. Bonneval aussi, mais ce dernier a un temps d’avance sur Darly, c’est sûr. Il a plus d’expérience, plus serein, plus sûr de ses capacités. On le voit, avec son port altier, Darly n’est pas loin mais il doit encore travailler. Avant, il y avait un arbre qui cachait la forêt, Bruce Reihana était un monstre sacré, il prenait de la place. Après sa blessure, Darly est arrivé, il n’avait pas de question à se poser. Il est formaté pour le haut niveau après les filières qu’il a suivi comme Marcoussis par exemple.

Vous allez retrouver Chaban-Delmas, qu’est ce que ça vous apporte ?

V.E.: Ca apporte déjà des sous au président puisqu’on fait trois fois plus de monde qu’à Bègles. Après, je l’ai souvent dit, c’est un stade pour le haut niveau. On a envie que ce soit notre stade. Quand on sort, c’est des frissons pour tout le monde. A Bègles aussi, on est bien, on a fait des bonnes prestations, mais à Chaban, il y a la foule, il y a plus d’ambiance. C’est un public différent. Il y a tout en plus pour se régaler.

Contre Toulouse ou Castres, le public a poussé, même sur des phases défensives, c’est encourageant non ?

V.E.: Le public de Chaban est un peu différent de celui de Bègles qui est un public de "connaisseurs". Le public de Chaban, c’est vraiment identifié à cette équipe et à ces joueurs qui ne lâchent rien. Il a été servi par des scénarios où on s’est imposé à la fin et je dis souvent aux joueurs qu’il faut aussi être des roseaux, plier sans casser. On arrive à le faire à la maison, mais pas à l’extérieur. En rugby, il faut aussi être patient.

L’UBB est l’équipe du Top 14 qui prend le plus de pénalités. La discipline est il un problème majeur pour vous ?

V.E.: Ca revient à ce que je viens de dire, nous devons être des roseaux, plier mais ne pas rompre. Si on n’accepte pas de plier, on casse et on se met à la faute et ça déborde de l’autre côté de la ligne. Il faut pas casser, il ne faut pas par exemple que Felix Le Bourhis sur un trop plein d’envie mette un plaquage qui serait applaudi en Fédérale 1 mais qui ne passe pas au plus haut niveau. C’est ce qui est arrivé à Toulon et ça a provoqué un surnombre qui nous a été fatal. Mais ce jour-là, il n’y a pas eu tant de fautes que ça. Nous ne sommes pas une équipe violente, nous ne sommes pas une équipe tricheuse. Par contre, on se fait prendre quand on n’accepte pas de subir plus la pression et c’est là qu’on se fait prendre. Il y a toujours un joueur qui veut sauver la patrie et qui sort du collectif qui se met hors-jeu, et qui retient un maillot.

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