L'UBB, l'invité que personne n'attendait

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En embuscade au classement et toujours dans le rythme des gros gibiers, l'UBB (8e) a l'intention de jouer sa carte jusqu'au bout, en évacuant toute pression. 

C'est surement l'invité que personne n'attendait, que certain commence même à redouter. Celui capable de se mêler à la meute des ambitieux et de prendre place au festin. A la place de qui, en quelle position ? Le gros mois à venir dira si les fulgurances entrevues au printemps dernier et confirmées cette saison, si les louanges qui ne cessent de qualifier son jeu ont fait entrer l'UBB dans une nouvelle ère. Avec encore cinq matches à jouer contre quatre à tous ses concurrents, avec encore trois réceptions contre une pour Castres (4e) et deux pour Toulouse (6e) et le Racing (7e) sur lesquels elle possède un point-average particulier favorable, tous les voyants semblent au vert pour qu'elle décroche la timbale. 

"Depuis trois ans, on a souvent été en ballottage défavorable donc là, c'est tout nouveau, explique le pilier Laurent Delboulbes. On sent qu'il y a une forme d'euphorie saine au sein du club, qu'il y a quelque chose à faire. On voit que c'est à notre portée, que c'est possible, on va tout faire pour pouvoir l'atteindre, pour se permettre de rêver". Pour l'heure, le rêve est théorique même si les hommes de Raphaël Ibanez occupent une quatrième place (ex-æquo avec le Stade français) plus flatteuse au classement britannique qui en dit long sur leur potentiel. "Honnêtement, on n'a jamais été dans une position aussi favorable, estime le 3e ligne Hugh Chalmers. C'est mieux d'attaquer ce sprint dans notre position, on a nos cartes en main. En arrivant de derrière, on a un petit avantage par rapport à une équipe chassée qui a la pression de la meute".

Clarkin: "On est tellement naïf qu'on ne se pose pas trop de questions"

Les clés pour y parvenir ? "Ne rien changer, ne pas se prendre la tête, rester lucide, simple, ce que l'on a fait toute la saison", énumère Chalmers. "Si on pense trop à la suite, on va s'éloigner du match de samedi contre Perpignan qui est déterminant. C'est dangereux de se projeter, il faut garder les objectifs en tête mais avant il y a les étapes pour y arriver", poursuit le meilleur preneur en touche du Top 14. L'erreur serait aussi de philosopher sur le match en retard à disputer dans dix jours à Oyonnax, d'avoir une vision faussée sur le classement. "On préfère se dire qu'on l'a perdu pour ne pas se disperser, coupe le capitaine Matthew Clarkin, même si on sait que dans notre position, ce sera un bonus, un bon bonus à prendre si on bat Perpignan". 

Évidemment, l'expérience pour aborder cette dernière ligne droite est prépondérante. Les Girondins, dont la dernière phase finale date de 2011 en Pro D2, en manquent cruellement et le reconnaissent volontiers. "Je ne me suis jamais trouvé dans cette position, forcément c'est bizarre d'avoir cette pression positive, confirme Clarkin, deux fois 7e avec Montauban en 2007 et 2008. Mais on est tellement naïf qu'on ne se pose pas trop de questions, je pense que c'est mieux ainsi. Après, l'expérience des matches tendus, on l'a aussi quand on joue le maintien. C'est aussi important que de jouer un match de phase finale, c'est même pire parce qu'il y a la rétrogradation derrière. Si on perd là, si on n'arrive pas à se qualifier, ça ne prêtera pas à conséquence".  

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