Bordeaux-Bègles en mode européen

  • Julien Rey - Bordeaux Perpignan - 29 mars 2014
    Julien Rey - Bordeaux Perpignan - 29 mars 2014
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Ouvertement candidate aux barrages du Top 14, l'UBB peut profiter de son match en retard à Oyonnax pour s'affirmer et marquer un peu plus les esprits. 

Avec cinq victoires consécutives idéales en terme de dynamique, une confiance allant crescendo, une infirmerie quasi vide et une adhésion totale au projet de jeu, on pourrait croire les voyants girondins bloqués sur le vert. Ils le sont un peu, à quelques nuances près nées des sorties face à Clermont (26-16), à Bayonne (23-22) et contre Perpignan (23-5) où quelques scories et un manque de réalisme offensif ont laissé un léger sentiment d'inachevé. C'est dire l'exigence qui règne chez les hommes de Raphaël Ibanez, engagés dans la plus belle des aventures printanières, de celles que personne n'imaginait en début de saison. 

Ne pensez pas pour autant qu'ils iront la fleur au fusil mener le combat de Charles-Mathon où ils se savent attendus, où ils seront épiés si ce n'est maraboutés par leurs concurrents, où ils seront soutenus par l'Aviron et l'Usap. Les Bordelais connaissent tous les enjeux d'une victoire, d'un point de bonus ramené, d'une défaite sèche et leurs conséquences au classement à trois journées de la fin d'un championnat où règne l'indécision. Ce voyage dans l'Ain, ils l'abordent surtout avec des certitudes ramenées de leurs cinq derniers déplacements, plutôt fructueux: deux victoires au Pays basque face à des adversaires jouant partie de leur saison, et trois bonus défensifs de Montpellier, Castres et Toulouse, actuellement membres du Top 6. "Des certitudes, je ne sais pas si on en a car à chaque fois qu'on a fait des matches aboutis à l'extérieur, on a perdu, tranche pourtant le talonneur Clément Maynadier, a priori titulaire samedi. A Biarritz et Bayonne, on ne fait pas forcément des grands matches et on gagne. Est-ce que c'est la recette pour gagner à l'extérieur ?

Lacroix: A la fin, si on n'y est pas, on se dira 'merde, on aurait pu le faire'

"Ne pas se reposer sur nos lauriers", tel est le leitmotiv de la semaine du côté de Musard énoncé par l'ancien Albigeois, que chacun s'est approprié, avec un staff technique prêt à en remettre une couche si besoin. "On a un manager et des entraîneurs qui font tout pour que l'on garde la tête froide, souligne le centre Thibaut Lacroix, partagé entre plusieurs sentiments. Soit on est naïf et on ne se rend pas compte de ce que l'on est en train de faire et on ne se met pas de pression, soit on réalise et ça peut être à double tranchant. A la fin, si on n'y est pas, on se dira 'merde, on aurait pu le faire'. Il ne faut pas penser pour aller loin, un peu comme Montpellier l'avait fait une saison. Il y a encore des marches importantes à gravir".

Il en reste quatre pour l'UBB, désormais "en mode phases finales même dans les entraînements car on fait plus de récupération, plus de réglages", selon Lacroix, seulement trois pour ses opposants toulousain, parisiens et castrais. "Oyonnax, ce n'est pas un match joker car on peut très bien perdre la semaine prochaine contre Toulon qui revient au top", rappelle Lacroix. Et de conclure. "Toute l'année, on s'est fixé des objectifs avec des points et on les a dépassés à chaque fois. Mais notre but à la fin est d'être européen, minimum". Mais à quelle place ?

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