Marmouyet: "C’est une fierté de jouer à l’Aviron, mais aussi un luxe"

  • Jean-Jo Marmouyet - bayonne - 17 octobre 2013
    Jean-Jo Marmouyet - bayonne - 17 octobre 2013
  • Marmouyet - Bayonne Perpignan - 19 juillet 2013
    Marmouyet - Bayonne Perpignan - 19 juillet 2013
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Jean-Jo Marmouyet aurait pu partir de l’Aviron bayonnais, mais le club bleu et blanc ne s’est finalement pas résigné à laisser partir le troisième ligne qu’il a formé. Perpignan le voulait, mais il y avait surtout le Biarritz olympique tout proche d’enrôler un nouveau pur produit de la formation bayonnaise trois saisons après avoir attiré Arnaud Heguy. Finalement, il a fait un choix de coeur.

En prolongeant la semaine dernière de deux ans son contrat avec l’Aviron bayonnais, Jean-Jo Marmouyet reste une exception dans le rugby professionnel, au même titre que son coéquipier Aretz Iguiniz ou le Parisien Pierre Rabadan: jouer toute sa carrière pour un seul club. Voir Marmouyet encore sous le maillot bleu et blanc semble une évidence. Ça ne l’est pas, car chaque fois que son contrat devait être renouvelé, le troisième ligne de Bayonne n’a pas échappé aux difficiles négociations. Il en a passé des nuits agitées d’incompréhension de voir son club incertain alors que d’autres clubs lui faisaient les yeux doux. Mais il est toujours là passionné. "On a une chance inouïe ici de pouvoir jouer dans notre club devant les potes de l’école en tribune, de pouvoir vivre proche de la famille. Dans les moments où ça va moins bien, cet entourage proche nous permet d’avoir quelque chose à quoi se raccrocher. C’est une fierté de jouer à l’Aviron, mais aussi un luxe", avoue Jean-Jo Marmouyet.

Ce dernier n’est qu’un exemple de plus de ces joueurs qui donne plus qu’ailleurs poussé par "ce sentiment d’appartenance" au maillot. "Je suis d’accord avec ça. Je ne sais pas si j’aurais la volonté de m’entraîner aussi intensément ailleurs. Ici, la part émotionnelle est encore importante", poursuit le joueur bayonnais. Il "rigole" lorsqu’un ami lui rapporte des commentaires d’internautes figurant sur Rugbyrama.fr affirmant qu’il ne doit sa place qu’à la "politique des Jiff". "Le public se plaint de la disparition de joueurs du cru et de la perte d’identité, tout en critiquant dès qu’il le peut l’un de nous lorsqu’il fait carrière", ajoute-t-il à propos de ce rugby schizophrène.

J’aimerais recevoir et jouer un match de phase finale à Dauger.

Jouer à l’Aviron bayonnais n’est pas de tout repos et n’est finalement la source que de peu de satisfactions pour un sportif de haut niveau. Dans ses plus grands souvenirs, Jean-Jo Mamrouyet se rappelle de ce maintien acquis à la dernière journée à Brive en 2007 (victoire 6-9), et de "l’énorme fête" d’après match "digne d’un titre de champion". C’était à la fin de sa première année de contrat professionnel. Sept ans plus tard, Bayonne n’a pas bougé. "Pour la fin de saison, il y a le club à sauver", concède-t-il. Une saison déjà pleine de regrets: "Je ne veux pas chercher d’excuses, mais on a perdu trois matchs Racing Metro, Oyonnax et Perpignan sur des détails infimes. Si on en avait gagné au moins un de ceux-là, on n’en serait pas là aujourd’hui. Bien sûr ce sont nous, les joueurs, qui avons perdu et avons manqué de maîtrise à un certain moment de ces rencontres. Mais c’est certain, il y a d’énormes regrets". Le maintien pour Marmouyet et les Bayonnais passe désormais par trois succès minimum à domicile. Le premier face à l’Union Bordeaux-Bègles samedi à domicile. Un adversaire "difficile à manoeuvrer", selon Marmouyet. "Ils jouent tous leurs matchs à fond, ils ont un jeu ambitieux et un rideau défensif très pénible", explique-t-il.

Évidemment, le joueur bayonnais croit au maintien de son équipe avant de basculer dans la trentaine, cet espace-temps dans lequel le rugbyman commence à compter à rebours. Le moment de dévoiler quelques rêves pour lui et son club: "J’aimerais recevoir et jouer un match de phase finale à Dauger. Et une fois à ce niveau, tout peut arriver. C’est possible et je me base sur ce qui s’est passé cette saison ou avec seulement trois succès de plus on n’est plus du tout au même endroit. Et ces trois succès n’étaient pas loin. Il y a quatre ans, on finit septième avec 71 points. Cette année, celui qui finit à 71 points sera dans les quatre".

Marmouyet - Bayonne Perpignan - 19 juillet 2013
Marmouyet - Bayonne Perpignan - 19 juillet 2013
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