Gonzalez: "Amener de l’humain et du local à l'Aviron"

Par Rugbyrama
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Arrivé en cours de saison dernière à l’Aviron Bayonnais pour intervenir sur le secteur de la mêlée, Jean-Michel Gonzalez a pris du grade avec l’arrivée de la nouvelle équipe de dirigeants. L’ancien talonneur de l’équipe de France sera désormais le conseiller technique de Manu Mérin, président du club tout en conservant son rôle auprès des avants. Il revient sur son nouveau rôle et ses objectifs.

Avez-vous hésité avant d’accepter ce rôle à Bayonne ?

Jean-Michel GONZALEZ: Non, j’ai une connaissance de ce milieu-là. Le fait de recruter en commun accord avec les coachs dans le milieu pro, il n’y a aucun souci. Au niveau de la détection des jeunes, j’ai toujours gardé le contact avec les clubs du coin et ça ne changera pas. Aujourd’hui, mon rôle est de coordonner le club avec ses ambitions, de redonner de l’intérêt et de l’engouement pour l'Aviron bayonnais. Il s’agit d’amener de l’humain et du local dans ce club. Il n’y a pas que les grandes entreprises ou les pontes parisiens qui peuvent être pros, il les faut mais on peut aussi être pro localement.

Le staff est assez réduit et le recrutement peu important. Est en raison de la baisse du budget ?

J-M.G.: C’est une volonté. Le président a parlé d’humilité. On peut rester ambitieux en travaillant dans l’humilité. Quand on prend en compte la dernière série de matchs de la saison dernière où il fallait vraiment gagner pour s’en sortir, on a montré que ce groupe-là était capable de faire de belles choses. Je reste persuadé, et je l’avais dit très vite lors de mon arrivée l’an passé, c’est un bon groupe qui, si on le fait travailler et bien s’entendre, peut faire de belles choses. 95% du groupe a été conservé et il y a cet apport de la jeunesse, un peu de folie qui va faire du bien. Il faut que l’on passe cette année convenablement, bien la démarrer surtout avec cette série de sept matchs consécutifs qui va être hyper important pour nous, pour la stabilité et l’ancrage de notre projet.

Si la descente arrive et bien on repartira de l’avant. Ce n’est pas parce qu’on descend en pro D2 que c’est la fin d’un club

Beaucoup vous annoncent déjà comme des candidats à la descente. Comment prenez-vous ces commentaires ?

J-M.G.: Ça fait un moment que je suis dans le circuit et tout ce qui est dit ou écrit, je n’en tiens pas forcément compte, même si certains écrits disent des choses pour vraiment blesser. On met un projet en place, on connait les gens avec qui on va travailler, on sait ce qu’on veut faire, le reste… il faut bien que les gens écrivent et parlent. Les médias font maintenant partie du jeu. Un gars qui reste chez lui et qui ne fait rien ne sera pas critiqué. Mais dès qu’on passe un peu dans la lumière, la critique arrive, comme les jalousies. J’ai 46 ans, je roule depuis un moment au niveau sportif comme professionnel, j’ai fait pas mal de choses, j’ai été aimé, pas aimé, critiqué, ça fait partie du jeu dès qu’on s’engage quelque part.

Dans les scénarios envisagés pour ce projet de cinq ans, avez-vous évoqué une descente en Pro D2 ?

J-M.G.: On a étudié ensemble ce projet en étant réalistes, et on a évidemment pensé à une éventuelle descente en Pro D2. C’est le sport, il faut un premier et un dernier. Si la descente arrive et bien on repartira de l’avant. Ce n’est pas parce qu’on descend en pro D2 que c’est la fin d’un club.

Vous connaissez particulièrement bien l’Aviron bayonnais. Ce club en a-t-il fini avec son instabilité permanente ?

J-M.G.: Aujourd’hui, il y a de la stabilité et c’est important. On parle des joueurs pros, mais il y aussi toute la structure administrative qui fait dans l’ombre un boulot énorme. Si on travaille tous ensemble, le secteur sportif avec le secteur administratif, le bateau va avancer tout seul sans souffler dans les voiles.

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