Pour Boudjellal, "le rugby a grandi sous le régime de Pétain"

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Furieux de la suspension prolongée de Bernard Laporte, Mourad Boudjellal, le président de Toulon, s'est lâché contre les responsables du rugby français.

Passablement énervé après l'aggravation de la sanction de son manager, Bernard Laporte pour ses propos envers l'arbitre Laurent Cardona, le président de Toulon, Mourad Boudjellal n'a pas tardé à faire une saillie dont lui seul à le secret. "Bernard ne pourra même pas communiquer avec ses entraîneurs adjoints (Pierre Mignoni et Jacques Delmas) par talkie-walkie pendant les matches et il ne sera donc pas en mesure de transmettre ses consignes !, s'est exclamé le président du RC Toulon chez nos confrères de La Provence. C'est une décision liberticide ! Mais en même temps, je ne me faisais pas d'illusion avec des membres d'une commission qui sont juges et parties. Vous vous rendez compte ?! Le président de séance se vante d'être dans le rugby depuis 52 ans ! Cela vous informe sur son âge... Moi, je ne savais pas que cette commission était présidée par Highlander ! Je ne savais pas qu'il avait traversé les âges ! On lui doit donc le respect".

Heureusement que Bernard n'a tué personne !

Avant d'ironiser: "En fait, comme la décision de la Commission d'appel tardait, je me demandais si les ennuis financiers actuels de la Fédération française expliquaient ce retard. Mais non, la bonne nouvelle, c'est qu'il y a toujours un fax à Marcoussis et que la FFR a encore assez d'argent pour s'acheter un timbre. Ouf !"

Boudjellal va plus loin. Selon lui, cette décision sanctionne un club mais surtout un homme, et pas n'importe lequel. Ancien sélectionneur du XV de France et figure emblématique du rugby français, Bernard Laporte fait l'objet d'un acharnement de la part des instances du rugby français. "Le monde amateur ne pouvait prendre qu'une décision amateur. Cette commission voulait frapper fort sur un ancien sélectionneur qui a ramené deux Grands Chelems, c'est une grande gueule qui a réussi dans sa vie. En tout cas, j'espère que tous ces gens auront pris un plaisir physique en prenant cette décision. C'est un acharnement ! Heureusement que Bernard n'a tué personne !"

Bernard est comme moi, plus on le frappe, plus ça l'excite !

Mais s'il y a une phrase qui fait mouche dans cette interview assassine, c'est bien la suivante. Boudjellal lâche les rênes et ose une comparaison hasardeuse. "Pour tout dire, les lois du rugby appartiennent à un autre siècle. Je comprends mieux pourquoi le rugby a XV a grandi au détriment du rugby à XIII sous le régime du Maréchal Pétain et de Laval. Il en reste peut-être de l'ADN aujourd'hui".

Quand le journaliste de La Provence évoque une possible "démotivation" de Bernard Laporte, suspendu jusqu'à la fin de la saison, le président du RCT lui concocte une réponse à la sauce Boudjellal. "Bernard est comme moi, plus on le frappe, plus ça l'excite ! Ce soir (vendredi soir ndlr), au stade Michelin de Clermont, on va l'appeler Rocco !" Et d'ajouter: "On a une particularité au RCT, c'est que tous les coups nous rendent plus forts encore. De toute manière, au RCT, on dira toujours ce que l'on pense". Si certains osaient encore en douter, les voilà rassurés.

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