Toulouse-Bayonne: Le monde à l'envers

Par Rugbyrama
  • Hosea GEAR - toulouse bordeaux bègles - 17 aout 2013
    Hosea GEAR - toulouse bordeaux bègles - 17 aout 2013
Publié le Mis à jour
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Défaits à Bordeaux la semaine dernière (31-25), les Toulousains espèrent renouer avec le succès face à Bayonne ce samedi. Problème, l'Aviron truste la première place du classement après la déculottée infligée à Oyonnax (39-11). Pour la première fois depuis des années, les rôles semblent inversés. Du moins pour le moment.

"Il y a quelques années, les clubs venaient à Toulouse avec leur équipe bis, les mains en haut du guidon. Aujourd'hui ce n'est plus le cas". Cette déclaration de Grégory Lamboley marque peut-être le sensible basculement de l'hégémonie du rugby hexagonal. Le 23 février dernier, à titre d'exemple, le squad bayonnais avait en effet envoyé ses "coiffeurs" au stade Ernest-Wallon, pour le compte de la dix-neuvième journée de Top 14. Les jeunes basques étaient alors repartis de la ville rose les valises pleines, la musette endommagée et le moral en berne (42-6). Cette saison, pas question de reproduire la même stratégie. Confortablement installés dans un fauteuil de leader inédit, les Ciel et Blanc joueront crânement leur chance.

Car depuis ce revers, les hommes de Christian Lanta et de Christophe Deylaud ne se sont inclinés qu'une seule fois en dix rencontres, toutes compétitions confondues (8 victoires – 1 match nul). C'était face à l'UBB, le 30 mars dernier (39-13). Alors comment le Stade toulousain compte t-il mettre à mal cet adversaire en pleine bourre ? Justement en profitant de ses progrès collectifs. "En produisant plus, ils s'exposent plus", note Jean-Marc Doussain. Mais point de prétention déplacée côté toulousain. Dans les têtes demeure la frustration de la défaite encaissée à Bordeaux: "C'est vrai qu'on ne peut pas être satisfaits, surenchérit l'international français (3 sélections). Il y a des améliorations, mais le fait d'avoir jeté quelques ballons dans le jeu courant nous a franchement refroidis".

Doussain: "C'est excitant"

A l'énoncé de ces faits, on pourrait presque penser que Bayonne part dans la peau du favori. Ce serait sous-estimer la force de réaction du Stade, jamais aussi dangereux que lorsqu'il se sent menacé. Jamais aussi dangereux au lendemain d'une défaite, aussi. La saison dernière, à pareille époque, Toulouse s'était incliné à Biarritz (22-17), avant de corriger Agen à domicile (62-13). "On est dans l’obligation de gagner notre premier match de la saison à domicile, donc c'est vrai qu'il y a un peu de pression, reconnaît le demi de mêlée toulousain. Mais c'est excitant aussi".

L'affiche demeure en tout cas surprenante, par l'état de forme respectif affiché par les deux formations. Il y a deux semaines, les joueurs de Guy Novès sont déjà venus s'incliner en amical, à Jean-Dauger, face à une équipe rodée (10-0). Un facteur d'inquiétude ? Non, si l'on en croit Grégory Lamboley. "Ces matchs ne sont pas significatifs, ils ne sont qu'amicaux".

Pour autant, même si Julien Puricelli, le troisième ligne basque, désire avant tout "limiter la casse", difficile d'imaginer ces Bayonnais là, rendre les armes sans avoir lutté. Indisciplinés à Bordeaux, les joueurs de Guy Novès devront gommer ce défaut. Surtout avec un buteur de la trempe de Martin Bustos Moyano en face d'eux. "Il faudra être attentif à ne pas faire trop de fautes", synthétise William Servat. Bayonne premier, Toulouse treizième, pour l'instant : le monde à l'envers, on vous dit.

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