Savare: "On m’a reproché d’être un président trop discret"

  • Thomas Savare, le président du Stade français
    Thomas Savare, le président du Stade français
  • Thomas Savare - Stade français - 24 aout 2013
    Thomas Savare - Stade français - 24 aout 2013
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Staff, recrutement, Jean-Bouin, objectif, formation, cas personne: retrouvez la seconde partie de l'interview accordée par le président du Stade français Thomas Savare.

Au niveau des entraîneurs, avez-vous trouvé un remplaçant à Patricio Noriega (l’entraîneur des avants du Stade français a rejoint Bayonne NDLR) ?

Thomas SAVARE: Oui, mais je ne suis pas prêt à communiquer à ce sujet pour le moment.

Comment les rôles sont-ils répartis au sein du club pour tout ce qui touche au recrutement ?

T.S: On a une cellule de recrutement, qui examine les différents dossiers. Grosso modo, Gonzalo Quesada soumet l’idée d’un joueur, et nous donnons notre aval ou non.

Vous avez fait le pari de recruter notamment Julien Tomas et Raphaël Lakafia. L’un a peu joué avec Castres, l’autre sort d’une saison compliquée avec le Biarritz Olympique…

T.S: Ils vont sans aucun doute renforcer l’équipe, au poste de demi de mêlée et en troisième ligne. En 9, on remplace un Espoir (Clément Daguin prêté à Massy, NDLR) par un joueur confirmé. Julien Tomas, même s’il a peu joué cette saison, est un joueur de grande qualité. Raphaël Lakafia a fait une très bonne fin de saison, et je suis persuadé que ce sera un très bon élément au Stade français l’année prochaine.

Vous avez également fait le choix de prolonger Jérôme Fillol et Pierre Rabadan pour une dernière saison. Cela a pu en surprendre certains. Cela répond-il à une logique sportive ?

T.S: C’est une logique purement sportive. Pierre Rabadan a peu joué cette saison, notamment en raison de blessures. Je ne pense pas que ce sera le troisième ligne le plus utilisé l’an prochain, même si évidemment rien n’est joué. Pierre Rabadan apporte beaucoup au groupe, de par son expérience, notamment au niveau de la touche.

Est-il question de l’intégrer, à la fin de la saison, à l’organigramme du club ?

T.S: Ce n’est pas en discussion. Aujourd’hui, Pierre veut se concentrer sur sa carrière de joueur. S’il doit y avoir quelque chose d’autre au sein du club, on en parlera plus tard.

Plus vous renforcez l'équipe, plus vous devez en renforcer le staff

On a beaucoup parlé de la jeunesse parisienne, de cette vague de joueurs issus du cru qui ont intégré l’équipe pro ces dernières saisons. Derrière eux, on constate que les résultats des équipes jeunes du club sont plutôt médiocres (aucune qualification pour les phases finales en Crabos, Reichel et Espoirs, ndlr). Qu’en dites-vous ?

T.S: C’est probablement la plus mauvaise année au niveau des équipes jeunes en compétition. On va faire un effort là-dessus dès l’année prochaine, de façon à remonter la pente. C’est le futur du club qui est en jeu. Il y a eu un appel d’air avec la montée des jeunes qui ont évolué cette année en première, qui a affaibli les équipes jeunes à tous les niveaux. L’Amlin Cup a également joué dans tout cela. Mais il y a des efforts à fournir au niveau du recrutement, du travail à faire au niveau des encadrants, des entraîneurs. Il faut qu’on soit plus attractifs, plus professionnels, il faut avoir les infrastructures nécessaires, c’est ce qu’on est en train de développer avec des installations enfin dignes d’un club de Top14.

Vous avez évoqué, à la suite de la baisse de régime de votre équipe, l’importance d’une préparation mentale pour les joueurs. Pensez-vous qu’il faille développer les staffs des équipes professionnelles de ce côté-là ?

T.S: C’est un sujet sur lequel il faut qu’on planche. Je trouve qu’il y a déjà beaucoup de monde pour encadrer l’équipe. Mais plus vous renforcez l’équipe, plus vous devez renforcer le staff, surtout dans un championnat de plus en plus difficile. On échoue à un point de la qualification, c’est donc dans les détails qu’il faut chercher les explications de cet échec. La préparation mentale en est un.

Comment gérer au mieux l’absence des internationaux pendant le Tournoi ?

T.S: L’avantage de la saison qui vient de se terminer, c’est qu’on est prévenu. On sait à peu près qui sera appelé. Donc on se doit de gérer l’effectif dès le début du championnat.

Comment définiriez-vous votre présidence, trois ans après votre prise de fonction ?

T.S: On m’a reproché d’être un président très discret, trop discret ! La réalité, c’est que j’ai une présidence assez distante d’un point de vue opérationnel, puisque c’est Pierre Arnald qui s’en occupe au jour le jour. Je ne suis pas un président à temps complet.

Quels sont donc vos objectifs pour la saison qui arrive ?

T.S: L’objectif est le même: faire partie du Top 6.

Êtes-vous satisfaits de l’affluence au stade Jean-Bouin ?

T.S: Oui, nous sommes satisfaits, avec 12 000 spectateurs en moyenne, c’est plus que l’ancien Jean-Bouin, à l’époque où le Stade français était champion une année sur deux. Mais on souhaite bien évidemment aller plus loin. On est quand même dans une agglomération de 12 millions de personnes, avec un stade de 20 000 places à remplir. Je suis persuadé qu’il y a matière à intéresser plus de 20 000 personnes dans un stade tel que le nôtre. On va y travailler.

Thomas Savare - Stade français - 24 aout 2013
Thomas Savare - Stade français - 24 aout 2013
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