Savare: "J'espère qu'on ne tombera pas en dehors des six premiers"

  • Savare - Stade français - 10 octobre 2013
    Savare - Stade français - 10 octobre 2013
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Le président du Stade français Thomas Savare s'est réjoui de voir son club fortement représenté en équipe de France, souhaitant toutefois que les absences ne fassent "pas tomber" le club "en dehors des six" premiers du Top 14.

Cette première partie de saison est-elle conforme à vos espérances ?

Thomas SAVARE: Oui c'est conforme, ça va même un peu au-delà. Je ne pensais pas très franchement qu'on serait aussi bien classé en ce début d'année (2e). Maintenant, on sait que la deuxième partie de saison va être compliquée, avec les doublons, les faux doublons... A commencer par ce match contre Castres (vendredi) qui est un match-piège alors qu'on a pas mal de joueurs appelés en équipe de France. Mais on a un groupe qui fonctionne bien, un staff qui s'est bien intégré, qui travaille beaucoup et dans la bonne humeur. Ca vient valider le gros travail qui a été fait depuis le début de saison.

Comment jugez-vous le rendement des recrues alors que c'est surtout la jeune garde qui se distingue ?

T.S: C'est un ensemble. Il y a des jeunes qui ont eu des années un peu compliquées, mais où ils ont pu jouer et cela les a fait mûrir. Et puis, ils travaillent ! Ca ne vient pas tout seul. Mais il y a aussi un apport des recrues, en particulier les piliers, à gauche comme à droite. Les deux stars, Digby (Ioane) et Morné (Steyn), sont arrivées tard, donc, on les attend beaucoup sur la deuxième partie de saison.

Vous avez six joueurs en stage avec le XV de France. Cela vous ravit-il ou le percevez vous comme un handicap ?

T.S: Je suis probablement plus heureux que Gonzalo (Quesada, l'entraîneur) de ça (sourires). Effectivement, pour l'image du club c'est important, à long terme, c'est une très belle chose. Et il y a tout de même cinq joueurs qui sont passés dans notre centre de formation. J'espère juste que cette succession de doublons ne nous fera pas tomber en dehors des six.

Comment avance le recrutement pour la saison prochaine ?

T.S: On a fait ce qu'on voulait en termes de prolongation de contrat. On est assez discret dans nos processus de recrutement mais on travaille. Je ne suis pas certain que cela apporte grand-chose de faire de la publicité. On sera plus sur du recrutement à la marge, avec quelques postes que l'on veut renforcer. Mais ça va être dans un nombre extrêmement limité.

Ce qui m'a énormément contrarié, c'est qu'on n'ait pas fait une mise en concurrence

Canal+ a récemment conservé les droits TV du Top 14 au prix d'une nette revalorisation. Souhaitiez-vous plus ?

T.S: Non pas forcément. Ce qui m'a énormément contrarié, c'est qu'on n'ait pas fait une mise en concurrence. Je pense qu'on n'a pas voulu prendre de risque. Cela montre aussi le conservatisme du rugby français. On a été pendant 20 ans en quasi-exclusivité avec Canal. On a décidé de continuer cette relation pendant encore cinq ans. On prend le risque que l'autre diffuseur ne soit pas là dans cinq ans ou ne participe pas.

Pensez-vous que le principe de solidarité avec les clubs de D2, qui touchent 40% de ces droits TV, doive être revu ?

T.S: Il faut qu'on se repose la question de la redistribution. Je pense que c'est sain. Le principe de solidarité, je crois que tout le monde y est attaché. Le sujet est de savoir à quel niveau.

Dans quelle mesure le blocage des réformes des Coupes d'Europe pèse sur l'avenir ?

T.S: C'est très embêtant parce qu'aujourd'hui je ne sais pas s'il y aura une Coupe d'Europe l'année prochaine. C'est dur de construire un budget, un effectif avec cette incertitude. Je sais que l'on est passé très près d'une solution qui allait quasiment à tout le monde (la Rugby champions Cup, un projet portés par les clubs français et anglais). Mais la Fédération française a mis son veto sur ce sujet et une espèce de pression pour ne pas aller de l'avant. Maintenant, c'est leur responsabilité de trouver une solution viable pour tout le monde.

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