Toulouse: Et si la solution venait des trois-quarts ?

"J’ai la chance d’avoir tout mon effectif et on veut en profiter le plus possible. Certains joueurs vont enchaîner leur troisième titularisation, d’autres leur première". L'entraîneur des trois-quarts, Jean-Baptiste Elissalde sait qu’il peut s’estimer heureux. Alors que les Toulousains s’apprêtent à jouer trois rencontres en l’espace d’une semaine, le staff ne compte pas faire d’impasse. C’est un défi de taille qui attend les joueurs du Stade, avec un déplacement à Clermont samedi, la réception du Racing Métro mercredi et enfin un déplacement à Montpellier le dimanche 8 septembre pour conclure cette série folle. L’occasion pour certains joueurs de sortir leur épingle du jeu et enfin lancer leur saison, à l’image de Yves Donguy, qui pourrait connaître sa première titularisation de la saison ce week-end. "Ca fait longtemps que je n’ai pas joué. Je reviens de blessure, je veux prouver que je suis en forme. Petit à petit, j’enchaîne les entraînements. Les sensations reviennent", a déclaré l’ailier toulousain. Conscient de son début de saison contrarié, l’ex-briviste, arrivé en 2007 à Toulouse, compte saisir sa chance pour enfin accumuler du temps de jeu. "On est tous concernés, on sait ce qu’on doit faire, ce qu’on veut. Il y a des joueurs qui reviennent de loin, qui ont à prouver ; d’autres veulent montrer qu’ils peuvent remplacer les blessés", a-t-il ajouté.

Vermaak: "Je serai très content de jouer ce week-end"

En plus des forces en présence, certains joueurs sont rentrés de l’étranger, à l’image de Jano Vermaak. Le demi de mêlée sud-africain a rejoint la France après la victoire de son équipe face à l’Argentine (16-22). Le joueur, qui a accumulé peu de temps de jeu en sélection nationale depuis le début du Four-Nations, a hâte de retrouver les terrains: "Je serai très content de jouer ce week-end. Je veux apporter autant que possible à l’équipe, en faire part. Je sais que ça a été compliqué pour l’entraîneur des Boks de nous laisser partir cette semaine. Mais je suis motivé de jouer avec Toulouse car je sais que j’ai son soutien et que malgré tout je fais partie de ses plans pour la prochaine Coupe du monde". Et le manque de temps passé avec ses coéquipiers toulousains ne semble pas l’inquiéter: "Bien sûr il y aura la barrière de la langue, mais quand tu es sur le terrain, c’est le même jeu partout. Le rugby reste le même". D’autant plus que le numéro 9 des Springboks, séduit par le jeu toulousain, trouve que son style correspond à celui de sa nouvelle équipe: "C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis venu à Toulouse: j’aime l’esprit, la façon de jouer de l’équipe. Je veux continuer à accélérer le jeu, m’investir dans l’animation. Faire sortir le ballon rapidement, encourager les avants, intensifier le jeu au pied tactique".

Quoi qu’il en soit, les joueurs sont conscients du challenge qui les attend à Marcel-Michelin. Les Clermontois auront à cœur de se racheter devant leur public et de se rassurer après la déroute à Oyonnax. Mais les Toulousains seront au rendez-vous et comptent rivaliser avec leur adversaire, comme le rappelle Elissalde: "Ca va être compliqué, mais il y a beaucoup plus à gagner qu’à perdre".