Toulouse ne fait plus peur à grand monde

  • Toulouse, défait face au Racing
    Toulouse, défait face au Racing
  • Le Racingman Jonathan Sexton face à Toulouse (9 mai 2014)
    Le Racingman Jonathan Sexton face à Toulouse (9 mai 2014)
Publié le Mis à jour
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C'est une incroyable série qui s'est achevée vendredi: Toulouse ne figurera pas dans le dernier carré pour la première fois depuis 21 ans. L'antisèche.

Le jeu: Toulouse a corrigé la touche, pas la mêlée

Pour ce barrage, la conquête était l’une des clés du match. Très moyen dans ce secteur depuis le début de la saison, Toulouse se devait de rectifier le tir pour espérer s’imposer, notamment face à la puissance du pack francilien et ses deux contreurs en touche, Battut et Kruger. Dans le domaine aérien, les hommes de Novès se sont globalement bien comportés, remportant leurs cinq premiers lancers (pour un score final de 8/11). Mais le pack toulousain s’est totalement effrité lors de l’épreuve de force. Sur quinze mêlées disputées dans ce match de barrage, Toulouse a été pénalisé cinq fois. Et a perdu quatre de ses six mêlées. C’était bien trop. D’autant que le Racing, sans grand génie en attaque, s’est montré d’un réalisme impressionnant, Sexton convertissant les sept pénalités qu’il a eues à tenter. Dans un match fermé, cela fait la différence. Et Toulouse a connu trop de déchet (12 en-avant et 12 pénalités concédées).

Les joueurs: Sexton rayonne, Doussain un peu moins…

L’homme du match, c’est bien sûr Jonathan Sexton. L’Irlandais a justifié son transfert au Racing en excellant dans la tâche où on l’attendait le plus: l’efficacité au pied. A Ernest-Wallon, l'ouveur irlandais a tout simplement été impérial, marquant les 21 points de son équipe avec le taux parfait de 100% de réussite. Au sein du pack, saluons le gros travail en mêlée de Ducalcon et Brugnaut. Kruger, Van der Merwe et Battut ont abattu un travail considérable dans le combat. Le Roux, omniprésent, a toutefois été trop pénalisé.

Côté toulousain, Jean-Marc Doussain a alterné le chaud et le froid. Placé à l’ouverture, il a bien fait jouer autour de lui, offrant même une merveille de passe au pied pour l’essai de Gear. Mais ses deux échecs face aux perches coutent très cher au final. Trop tendre, Baille a été pris par le vice de Ducalcon en mêlée alors que Johnston est apparu emprunté. McAlister n’a guère fait la différence derrière. Poitrenaud s’est distingué sous les ballons hauts alors que Gear a été une nouvelle fois le plus tranchant. Très bonne entrée en jeu de Nyanga, qui a amené beaucoup de dynamisme.

Le Racingman Jonathan Sexton face à Toulouse (9 mai 2014)
Le Racingman Jonathan Sexton face à Toulouse (9 mai 2014)

Le tournant qui n’a pas eu lieu: Huget rate le coche

Au retour des vestiaires, Toulouse a affiché de bien meilleures intentions. Et cela s’est rapidement vu. Gear pointait son neuvième essai de la saison et les Toulousains passaient la surmultiplié. Après une longue séquence, Huget, servi en bout de ligne, entrait dans l’en-but francilien. Adrien Planté tentait de sauver alors la patrie en retournant l’ailier haut-garonnais. Avec plus ou moins de réussite. Après vidéo, le doute était trop grand et M. Garcès ne pouvait pas accorder l’essai. Il ordonnait une pénalité pour les Toulousains… que Doussain rata !

Le tweet humoristique: PSA s’en frotte les mains

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La stat: La série s’arrête à 20

Le revers de Toulouse constitue quand même un drôle de séisme dans le rugby hexagonal. En effet, pour la première fois depuis 1993, Toulouse ne figurera pas dans le dernier carré du championnat. Soit vingt demi-finales de suite… Une sacrée série qui vient de tomber !

La question: Toulouse, la fin d’une époque ?

Il fallait bien évidemment que cela se produise un jour: des demi-finales du championnat sans Toulouse. C’est quand même un énorme évènement et reste désormais à savoir quelles seront les conséquences. Élimination en quart de finale de H Cup et en barrage du Top 14, ce n’est pas du standing du Stade toulousain, club le plus titré du rugby français. Souvent vanté pour son jeu, Toulouse l’a totalement balbutié cette saison et sa conquête n’a pas été au niveau escompté. Un comble pour un club qui s’est appuyé sur son pack pour remporter les titres de 2011 et 2012. Désormais, dès qu’il manque un cadre comme McAlister, Dusautoir ou Picamoles, la machine toulousaine semble enrayée. Et elle ne fait plus peur à grand monde. Des choses sont à changer et le seront sûrement, c’est certain. Mais lesquelles ? Guy Novès devra prendre des décisions. Nul doute que l’été sera chaud du côté de Toulouse.

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