Tebani: "Je suis fier d’avoir été un Oyoman"

  • Salim Tebani - Oyonnax - 27 avril 2013
    Salim Tebani - Oyonnax - 27 avril 2013
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Après sept saisons passées à Oyonnax, Salim Tebani espère faire ses adieux à Charles Mathon de la plus belle des manières, laissant son club de coeur en Top14. Le talonneur de 35 ans évoque également son avenir.

Salim, où serez-vous l’an prochain ?

Salim TEBANI: Je ne serai malheureusement plus à Oyonnax la saison prochaine. Je suis dans l’espoir de trouver un club pro. Ca met du temps à se décanter. J’aurais adoré finir avec Oyonnax, donc s’il y a un changement de dernière minute, je suis preneur (rires). Pour l’instant j’avance de mon côté. Mais j’ai réalisé mon rêve, avec cette saison en Top14.

Vous avez été longtemps blessé pour votre première saison en Top14. Avez-vous quelques regrets ?

S.T: Evidemment, tu te dis 'Ca fait quinze ans que j’attends ça et je me blesse'. Donc c’est sûr que c’est un peu dur. Un match comme Toulon à Charles-Mathon, contre toutes ces stars, t’en chiales de ne pas participer. Tu es en tribune, tu vois le stade prêt à exploser… Mais bon, il faut croire que c’est le destin. Le mieux, c’est de prendre du recul. J’ai une famille qui me soutient, la religion m’a aussi pas mal aidé. Donc j’évite d’avoir des regrets. La carrière, ce n’est qu’une partie de ta vie, et je compte bien ne pas galvauder le reste.

Oyonnax, quand tu viens de Paris, c’est un peu Bienvenue chez les Ch’tis

Comment voyez-vous votre avenir sur le plan sportif ?

S.T: Le Top 14, c’est un niveau exceptionnel. Si un club m’appelle, je n’hésiterai pas. Mais je n’ai pas beaucoup d’expérience, de matchs dans les jambes à ce niveau-là. Un club de Pro D2 ce serait parfait. Si ça ne se fait pas, je ne serai pas contre signer dans un club de Fédérale 1 ambitieux, avec un projet intéressant, pour apporter mon expérience et mes qualités de joueur. Ce que je sais, c’est que je ne veux pas arrêter sur une saison marquée par une blessure. Je peux encore donner physiquement et mentalement. Tant que je peux le faire, je veux jouer. C’est bien simple, les endroits où je me sens le mieux, c’est le vestiaire et le terrain.

Quel bilan faites-vous de ces sept ans passés dans l’Ain ?

S.T: Ce n’est pas encore fini. Il y a un match samedi à la maison contre Toulouse, et une victoire impérative pour croire en notre rêve de maintien, avec une belle fête avec nos supporters. J’espère évidemment faire partie du groupe, de l’aventure. Après, le bilan n’est que positif. Je suis fier d’avoir été un 'Oyoman'. J’ai vu le club évoluer, au niveau des structures, ça a été monstrueux. Ce que les dirigeants ont fait, c’est énorme. A Oyonnax, j’ai fait des rencontres formidables, j’ai connu un public incroyable, et des gens sains d’esprit. Je me suis retrouvé dans un club avec qui je partageais des valeurs. Oyo, c’est un peu comme Bienvenue chez les Ch’tis (rires): quand tu viens de Paris, comme moi, tu pleures en arrivant… mais tu pleures surtout quand tu repars. Ici, j’ai rencontré des hommes, et c’est le plus important. C’est peut-être l’image que je veux laisser. Celle d’un homme.

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