Fall: "Je repars pratiquement de zéro"

  • Benjamin Fall - 22 septembre 2012
    Benjamin Fall - 22 septembre 2012
  • Benjamin Fall à l'entraînement - 19 juillet 2011
    Benjamin Fall à l'entraînement - 19 juillet 2011
Publié le Mis à jour
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Il était il y a quelques années l'objet du transfert le plus élevé du rugby français. Benjamin Fall est, depuis, rentré dans le rang, la faute à une série de coups durs et de déconvenues. Il arrive cet été à Montpellier avec un féroce appétit.

Si l'on veut être parfaitement objectif, le séjour de quatre ans de Benjamin Fall sous les couleurs du Racing-Métro a tout l'air, sinon d'un échec, d'une déception. En premier lieu pour l'intéressé qui avoue avoir passé "des années un peu difficiles" en région parisienne. Ne serait-ce qu'au regard du nombre de ses apparitions, avec "seulement" quarante-six rencontres de Top14 disputées lors de ces quatre saisons. Quand on voit le potentiel athlétique intrinsèque du bonhomme, il y a de quoi avoir un goût de gâchis dans la bouche. L'ancien Bayonnais, pas épargné par les pépins physiques, apporte son explication: " Quand ça ne se passe pas bien, tu te remets en question et tu redoubles d’efforts. Tu bascules même dans le surentraînement, la fatigue vient et le corps arrive à saturation."

Et puis, il y a cet appétit de jeu qu'il n'arrivait pas à satisfaire chez les Franciliens, plus réputés désormais pour leur capacité à concasser leurs adversaires que pour leur jeu virevoltant. "Le jeu du Racing était plutôt un jeu de destruction, même si derrière ça restait correct, on n'était pas trop en vue quand on jouait à l'aile ou derrière. J'avais envie de retrouver du plaisir par le jeu, et le choix de Montpellier s'est imposé naturellement", avoue-t-il presque admiratif. "Le volume de jeu produit ici depuis quatre ans est énorme, agréable à voir et certainement à jouer. La philosophie des coachs laisse libre cours à la prise d'initiative", poursuit-il. Un cadre dans lequel on n'a en effet aucun mal à imaginer l'ailier ou arrière international.

Fall, l'arrière tant attendu ?

Voilà donc Fall débarqué à Montpellier, et déjà à pied d'œuvre afin de pouvoir encaisser le rythme montpelliérain qui le fait tant saliver et qui "passe d'abord par le physique". Et par conséquent par de longues journées à transpirer sous la houlette de ses nouveaux préparateurs physiques. Ce à quoi il se plie volontiers, d'autant qu'il aura cette saison une opportunité en or à saisir. Car dans la ligne des trois-quarts héraultaise, s'il y a bien un poste où règne l'incertitude et qui reste à pourvoir, c'est bien le poste d'arrière. Et si les Olivier, Tuitavake, Ranger et Nagusa semblent indéboulonnables, ce sera peut-être un peu moins vrai de Pierre Bérard face à la concurrence d'un Benjamin Fall au sommet de sa forme.

Et qui sait ce qui pourra ensuite arriver, à supposer qu'il en ait enfin fini avec ses déboires physiques? Gagner ses galons de titulaires dans un club majeur, à un poste "exposé" comme il peut l'être au MHR, pourrait rouvrir à Fall les portes du XV de France, alors qu'arrive la coupe du monde anglaise. "C'est dans un coin de ma tête mais j'essaie de ne pas trop y penser. Je compte vraiment sur cette année pour me relancer. D’abord avec Montpellier pour retrouver du temps de jeu, des performances régulières et je pense que si j’y parviens, mon retour en équipe de France se fera ensuite naturellement. Je repars pratiquement de zéro et c’est donc à moi de prouver à nouveau que je suis au niveau", conclut-il. Et c'est tout le mal qu'on lui souhaite.

Thomas CORBET

Benjamin Fall à l'entraînement - 19 juillet 2011
Benjamin Fall à l'entraînement - 19 juillet 2011
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