Le Stade français s'en va prendre sa revanche

Par Rugbyrama
  • Les joueurs du Stade français reprennent l'entraînement avec Gonzalo Quesada - 10 juillet 2014
    Les joueurs du Stade français reprennent l'entraînement avec Gonzalo Quesada - 10 juillet 2014
  • Julien Tomas lors de la reprise du Stade français - 10 juillet 2014
    Julien Tomas lors de la reprise du Stade français - 10 juillet 2014
  • Raphaël Lakafia lors de la reprise du Stade français - 10 juillet 2014
    Raphaël Lakafia lors de la reprise du Stade français - 10 juillet 2014
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Ecarté des phases finales dans la dernière ligne droite du Top 14, le Stade français est bien décidé à balayer l’immense désillusion de la fin de saison passée. Le nouvel essor du club parisien pourrait notamment passer par l’expérience des nouveaux joueurs, montés à la capitale pour trouver un nouvel élan, après une dernière saison pas toujours facile.

Le crachin balaye la pelouse huppée du domaine de la Faisanderie en plein cœur du parc de Saint-Cloud. L’ambiance des oppositions est légendée par de nombreux sourires. Rien ne laisse supposer que le Stade français reste sur un échec. Ecarté des phases finales du Top 14 après avoir brillé sur les pelouses de l’hexagone (1er au soir de la 17e journée, ndlr), le club parisien ne peut nier le bilan insatisfaisant de l’exercice 2013-2014. "C’est un club qui a eu des ambitions mais qui est passé à côté de très près", nuance Julien Thomas, la nouvelle recrue à la mêlée parisienne. "Mais ce club a vraiment le potentiel et un effectif assez grand pour prétendre jouer les six premières places." Avec seulement cinq nouveaux joueurs (les piliers Sofiane Chellat et Adrien Oléon, le deuxième-ligne Hugh Pyle, le troisième-ligne Raphaël Lakafia et le demi de mêlée Julien Tomas, ndlr) pour une dizaine de départs, l’effectif du Stade français s’avance toutefois dans l’ombre des légions toulousaines, toulonnaises et clermontoises.

Les recrues parisiennes font confiance à leur nouveau club

Accablés par la sortie cinglante en barrage de l’European Rugby Champions Cup (élimination devant les London Wasps, ndlr), les joueurs de Gonzalo Quesada, "sans moelle" dixit Pascal Papé, préservent malgré tout le climat bon enfant de leur quotidien. "C’est un bon groupe, qui vit bien depuis plusieurs années", souligne Julien Thomas. "Il mise tout sur l’état d’esprit pour continuer l’aventure…" Le problème est pourtant de savoir si le club ne vit pas trop bien, incapable de lancer le moindre coup de gueule médiatique pour piquer un groupe épargné par les critiques et la pression d’un président (Thomas Savare) toujours bienveillant. "Il faudra compter sur le Stade Français dans les prochaines années avec une génération qui arrive à maturité", assure Lakafia. "Quand j’ai vécu la non qualification en Champions Cup, je me suis tout de suite dit : " il y a encore une aventure à créer !""

Julien Tomas lors de la reprise du Stade français - 10 juillet 2014
Julien Tomas lors de la reprise du Stade français - 10 juillet 2014

Cette aventure, loin des emmêlées de la grande Coupe d’Europe (le Stade Français disputera l’European Rugby Challenge Cup, ndlr) qui hissent les équipes au plus haut niveau, pourrait être guidée par l’expérience de joueurs venus dans la capitale oublier de récentes désillusions. "J’avais signé au Castres olympique où le projet était très intéressant, mais Rory Kockott est finalement resté (il devait initialement s’engager avec Toulon, ndlr)", rappelle Julien Thomas. "Ce n’était pas la bonne voix pour moi de rester. Je souhaite me relancer, me remettre en questions et, je l’espère, tirer le groupe vers le haut." Pour se faire, l’ancien Montpelliérain devra gagner sa place aux côtés des historiques Julien Dupuy et Jérôme Fillol. L’ADN du jeu parisien pourrait néanmoins accélérer son accessit au rang de titulaire. "Je sors d’une période avec Fabien Galthié où le jeu est porté vers l’offensive", insiste l’ancien international (3 sélections entre 2008 et 2011, ndlr). "Je pense que Gonzalo (Quesada) a ce même projet avec l’envie d’aller vers l’avant. J’y adhère totalement."

Raphaël Lakafia : "Je suis venu à Paris pour avancer, pour m’épanouir, pas pour regarder dans le rétroviseur."

Mais le rebond, le déclic, les espoirs du Stade français seront sans doute incarnés par un homme : Raphaël Lakafia, dont la polyvalence en troisième-ligne soulagera certainement Gonzalo Quesada lors des doublons. "Cela fait trois saisons que je joue le maintien avec le Biarritz olympique. C’est difficile de sortir de la dynamique de la défaite", glisse l’ancien Biarrot qui pourrait apporter ce supplément de grinta. "C’était une spirale infernale. A Biarritz, j’avais du mal à m’exprimer dans le jeu. Je suis venu à Paris pour avancer, pour m’épanouir, pas pour regarder dans le rétroviseur. Je ne suis plus le même joueur qu’en 2011 (il fut le joueur surprise sélectionné par Marc Lièvremont pour disputer la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, ndlr). Je ne plus aussi innocent qu’avant. J’ai l’impression d’avoir pris dix ans en trois ans. Vous prenez des coups sur la tête mais vous en sortez toujours plus grand." Paris est justement en quête de grandeur…

Raphaël Lakafia lors de la reprise du Stade français - 10 juillet 2014
Raphaël Lakafia lors de la reprise du Stade français - 10 juillet 2014

Vincent PERE-LAHAILLE

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