Racing: Un match vraiment particulier pour les anciens du CO

  • Luc Ducalcon - Racing - 4 mai 2013
    Luc Ducalcon - Racing - 4 mai 2013
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Le Racing-Metro 92 reçoit Castres ce samedi avec l’obligation de gagner pour croire encore aux phases finales. Travers, Labit, Andreu, de l’épopée tarnaise l’an dernier, pourraient se voir écartés de la course par le club qu’ils ont amené au sommet de l’hexagone. Un contexte forcément spécial.

Le Racing-Metro quasiment éliminé des phases finales par le club qui fut champion de France avec ses entraîneurs ? Si nous n’en sommes pas encore là, l’hypothèse d’un très vilain clin d’œil du destin plane sur l’institution francilienne et son duo Travers-Labit depuis la défaite sèche à Bordeaux (25-9). Huitième à deux points du sixième, avec des déplacements à venir à Grenoble, Paris et Montpellier, le Racing aurait clairement un pied et demi en dehors des barrages en cas de contre-performance samedi. Le spectre d’une fin de saison prématurée que les deux Laurent se sont toujours évités dans le Tarn avec une certaine marge.

Une régularité qu’ils sont loin d’avoir trouvé cette année, avec un club aux moyens bien plus conséquents. "Pour arriver à faire ce que nous avons fait avec le CO, nous avons mis quatre ans, se défend Labit. Il faut du temps pour construire une équipe, mais aussi un état d’esprit: arriver à comprendre que c’est avec l’ensemble du groupe qu’on arrive à remplir des objectifs collectifs, et non individuels. Comprendre aussi que nos concurrents, ce sont ceux qui sont en face de nous, pas ceux avec qui on joue dans notre équipe". Un sens aiguisé du collectif que les Castrais, malmenés samedi dernier à Pierre-Antoine contre Toulouse (29-27), ont su mettre en avant pour renverser une situation mal engagée.

Ducalcon: Aujourd’hui, Castres est redouté partout

Sur trois défaites de rang hors de ses bases, et deux succès étriqués à Pierre-Antoine, le champion de France viendra à Colombes avec l’ambition de se rassurer et frapper un grand coup dans le haut du tableau. Un groupe, fort du retour de ses internationaux, qui inspire autant le respect que la crainte à Luc Ducalcon, ancien de la maison tarnaise (entre 2007 et 2012). "Castres est une superbe équipe avec un magnifique effectif. Aujourd’hui, elle est redoutée partout, ce qui n’était pas encore tout à fait le cas quand j’y étais. Ils le méritent amplement. Mais plus on avance dans la dernière ligne droite, plus la pression monte et nous n’aurons pas le droit de perdre contre le CO".

Une pression ressentie un peu plus que d’habitude cette semaine du côté du Plessis-Robinson, où le staff a une nouvelle fois pointé du doigt l’inefficacité des Racingmen, "première équipe du Top 14 à atteindre le plus souvent les cinq mètres adverses sans marquer", dixit Labit. Une tension teintée d’émotion que connaitra également l’ailier international Marc Andreu, qui a soulevé le Brennus avec Castres l’an passé. "Il y a toujours de l’émotion quand on joue contre des gens avec qui on a vécu de très bons moments. Quand on se retrouve au sol avec des personnes avec qui on a longtemps joué, ça fait toujours quelque chose. Après, quand on rentre sur le terrain, il n’y a plus d’amis ni de famille. Il faut se focaliser sur ce qu’on doit faire, et nous irons quoiqu’il arrive boire un verre tous ensemble à la fin du match". Une bière au goût particulièrement amer si le succès n’est pas au rendez-vous.

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