Pas de repit pour Sexton face à Bayonne

Le Racing-Metro n’est pas dans la situation du Stade toulousain ou du Stade français, qui payent un lourd tribu depuis le début du Tournoi des 6 nations. Le président Jacky Lorenzetti s’est d’ailleurs interdit cette semaine toute amertume contre les doublons: "Lorsque j’engage Sexton ou Roberts, je sais qu’ils sont amenés à partir avec leur sélection. Si on n’est pas d’accord avec ça, il suffit de ne pas les engager". Tout de même, sept joueurs de l’effectif (trois Français, trois Gallois et un Irlandais) ont ferraillé plus ou moins longtemps sur la scène internationale depuis le mois de janvier.

Leur temps de jeu lors des deux premiers matchs du Tournoi conditionne pour la plupart celui qu’ils auront samedi contre Bayonne. Ainsi, si on exclut Bernard Le Roux, contraint d’observer une période de repos après avoir subi une commotion cérébrale contre l’Italie et automatiquement forfait ce week-end, le duo Travers-Labit a décidé de ménager les Gallois Dan Lydiate et Jamie Roberts: "Dan a démarré les deux matchs avec le pays de Galles, rappelle Labit. Nous sommes plutôt bien fournis à son poste, avec en plus le retour de Wenceslas Lauret. Nous n’avons donc pas jugé nécessaire de le solliciter contre Bayonne. Même chose pour Jamie, qui a enchaîné quatre matchs pleins alors qu’il revient de blessure". Jonathan Sexton a également disputé plus de 140 minutes avec le XV du Trèfle, contre l’Écosse et le pays de Galles. Mais avec la blessure de Jonathan Wisniewski et l’absence quasi certaine de Juan Martin Hernandez, malade toute la semaine, difficile de se passer des services de l’Irlandais.

Phillips retrouve Bayonne, deux mois après

Un enchaînement de matchs qui ne devrait pas lui poser problème, assure son coéquipier Camille Gérondeau: "Entre ce qu’il a pu connaître en Irlande en termes de charge de travail et ce qu’il connait aujourd’hui, sa façon de se préparer a nécessairement dû évoluer. Mais il sort de deux gros matchs avec l’Irlande. On arrive forcément plus détendu et je pense que cela lui a fait du bien et lui a aussi permis de couper". Son adversaire le temps d’un match avec la tunique du XV du Poireau, Mike Philipps sera également sur le pont contre l’Aviron bayonnais.

Même s’il démarrera sur le banc, le staff francilien ayant choisi Maxime Machenaud, plus frais, pour commencer la partie, cette confrontation face au club qui l’a licencié cet hiver demeure évidemment particulière pour le demi de mêlée gallois. "C’est spécial mais beaucoup d’eau est passée sous les ponts depuis, tempère Laurent Labit. Il est désormais branché sur l’objectif du Racing, et ce qui s’est passé avant importe peu". Une expérience qui devrait toutefois s’avérer utile face à un club qui joue sa survie dans l’élite, et qui doit laver l’affront d’un match aller (16-19) qu’il traine comme un boulet.