Perpignan: Un bol d’air et ça repart ?

S’il est des équipes pour lesquelles la trêve internationale était attendue, l’Usap en fait assurément partie. Englué en queue de peloton depuis plusieurs semaines, Perpignan avait besoin de cette coupure sur le plan mental comme sur le plan physique. Dans les têtes, les joueurs ont perdu bons nombres de leurs illusions à Montpellier ou à Toulouse et les rencontres à Aimé-Giral contre le Racing-Métro et Brive ont fait naître autant d’espoirs que de frustrations. Dans ces cas-là, le stage est parfois la solution. "Ce stage à Barcelone nous a replacé dans des conditions studieuses, explique Marc Delpoux. En termes de cohésion et de travail tout était réuni".

Les hommes notamment étaient réunis, ceux-là même dont on attend beaucoup dans les semaines à venir pour maintenir le club en Top 14. Car c’est bien de ça dont il a été question dans la capitale de la Catalogne. "Cela nous a permis de redéfinir tous nos objectifs jusqu’à la fin de la saison", continue le manager. Parmi ces objectifs, Biarritz. Semble-t-il condamnés à la Pro D2, les Basques ont échoué de peu face à Toulon, Bayonne et Oyonnax et se sont imposés à Grenoble, ce qui fait dire à Marc Delpoux: "pour une équipe soit disant reléguée et qui se moque du résultat, ce n’est pas si mal que ça. Donc Biarritz reste une équipe dangereuse puisqu’elle veut obtenir un résultat positif mais en y mettant la manière. Les Biarrots sont dans l’état d’esprit de se faire plaisir jusqu’à la fin de la saison".

L’infirmerie de vide

Le technicien catalan s’est d’ailleurs appuyé sur le match Biarritz-Oyonnax pour démontrer à ses joueurs "que tant que Oyonnax est resté dans son cadre de jeu, ils ont mis les Biarrots à la faute. Mais dès qu’ils ont laissé Biarritz développer son jeu avec des joueurs capables de casser les lignes, Oyonnax s’est retrouvé en difficulté. L’objectif pour nous sera donc de mener le match et de ne pas le subir".

Et pour imposer son tempo, l’Usap va pouvoir s’appuyer sur un effectif qui se "remplume" par rapport aux dernières semaines. "C’est la première fois depuis deux ans que je peux compter sur 100% de l’effectif du paquet d’avants et j’avoue que c’est un luxe. Parmi les trois-quarts en revanche, il manque toujours des finisseurs en bout de ligne sur les extérieurs puisque Guitoune, Votu et Mjekevu sont toujours absents". Mais finalement et comme souvent, tout autant que les hommes, ce sont les attitudes qui vont compter…