Montpellier: Ranger, des premiers pas difficiles

  • René Ranger - Montpellier Castres - 23 novembre 2013
    René Ranger - Montpellier Castres - 23 novembre 2013
Publié le Mis à jour
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Flamboyant cet été avec les All Blacks, René Ranger était très attendu du côté de Montpellier. Force est de constater que la bombe a du retard à l'allumage.

Le trois-quarts néo-zélandais, René Ranger, effectue des premiers pas difficiles à Montpellier, qu'il a rejoint début novembre avec un statut de star, et passe un test grandeur nature samedi au stade Mayol de Toulon lors de la 14e journée. Passage à vide de sa nouvelle équipe, intégration contrariée des recrues et utilisation à l'aile compliquent le premier exil en Europe du All Black âgé de 27 ans (6 sélections) sans toutefois entamer sa bonne humeur.

Arrivé le 4 novembre en même temps que le centre sud-africain Robert Ebershon, Ranger traverse la pire période de l'ère Fabien Galthié entamée en 2010. Depuis ses débuts le 23 novembre au stade Yves-du-Manoir lors de la défaite à domicile contre Castres (20-16), Montpellier a enchaîné trois nouvelles défaites toutes compétitions confondues, une en Top 14 et deux en Coupe d'Europe face à Leicester. "Ce n'est pas la faute des nouveaux si on perd. Ils sont bons, mais ils doivent être bons collectivement", se défend Fabien Galthié, longtemps en attente des recrues qu'il ne voyait "que sur Youtube".

L'entraîneur de Montpellier est néanmoins satisfait du comportement de Ranger, laissé au repos dimanche dernier à Leicester comme la plupart des titulaires en vue du rendez-vous crucial sur la Rade. "C'est un joueur de grande, grande qualité. Il n'a pas touché beaucoup de ballons, mais le peu qu'il a fait, il l'a bien fait. Seulement il n'a pas de chance car il a débuté par des défaites. J'espère que la roue va tourner", explique le directeur du rugby héraultais.

Galthié le voit à l'aile

Ranger, "qui aime avoir le numéro 13 sur le dos", répond à la volonté de Fabien Galthié de l'utiliser au poste d'ailier afin de résoudre les soucis de finition entrevus depuis le début de saison. En trois rencontres, l'ancien trois-quarts des Auckland Blues, où il a inscrit 25 essais en 65 matchs du Super 15, n'a pas pour l'instant marqué sous ses nouvelles couleurs. Peu loquace sur ce choix, Fabien Galthié est déterminé à installer à l'aile ce joueur (1,82 m, 96 kg) qui possède "des qualités de vitesse et une justesse technique" et s'est taillé une réputation par sa rudesse à l'impact, à l'image du choc infligé cet été à Yoann Huget lors de la tournée du XV de France en Nouvelle-Zélande. "Si les dirigeants l'ont recruté, c'est pour ça. Pour finir les coups, faire la différence à lui tout seul. Il peut apporter la finition qui nous manque, estime le demi de mêlée Benoît Paillaugue. C'est une star entre guillemets, mais il doit se fondre dans le collectif, car dans le rugby on ne réussit pas seul".

L'arrivée de Ranger, mais aussi celles d'Ebershon et Sitaleki Timani sans oublier les jokers médicaux Fa'anunu et Grant, génèrent une redistribution des rôles accompagnée d'incertitudes et une friture dans la cohésion collective notamment dans le secteur défensif. "On est confronté à un travail particulier à l'heure actuelle, à savoir l'intégration de nouveaux joueurs qui ne facilite pas notre saison", consent Galthié. Avec son bonnet rivé sur des cheveux en bataille, René Ranger, lui, ne s'affole pas. Dès son arrivée, il s'accommodait de la présence des caméras, de son statut de star et affichait sans complexe l'ambition d'"être champion". Mais en cas de nouvel échec à Toulon, son équipe pourrait bien quitter l'une des six premières places qualificatives pour la phase finale.

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