Rolland: "Les cas de Kockott, Dulin et Claassen sont tendus"

Par Rugbyrama
  • Rolland - Castres - Juillet 2013
    Rolland - Castres - Juillet 2013
Publié le Mis à jour
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Résultats, prolongations, recrutement : le manager du Castres olympique Matthias Rolland dresse un premier bilan de cette saison avant la réception de Clermont vendredi soir. Si ses meilleurs joueurs sont très sollicités, le champion de France ne reste pas les bras croisés.

Après dix premières journées, le CO présente un bilan équilibré de cinq victoires pour cinq défaites. Quel bilan tirez-vous de ce début de saison ?

Matthias ROLLAND: Tout le monde était conscient que cette année serait délicate, ça se confirme. Le niveau du championnat n'a jamais été aussi relevé et c'est une saison de transition à gérer pour le CO. Ce n'est pas rien pour un club comme Castres. Il y a aussi un nouveau staff: les entraîneurs effectuent un super boulot mais doivent tout de même prendre leurs marques et ça demande du temps. C'est une saison à passer. Rester dans les six serait un exploit. Le club en a les moyens. L'équipe vient de battre Biarritz de superbe manière mais nous savons très bien que Clermont peut venir l'emporter vendredi... Il faut rester humbles en toutes circonstances. Rien n'est acquis.

En coulisses, le Castres olympique a déjà prolongé le contrat d'une demi-douzaine de ses joueurs. Pourquoi cette volonté d'anticiper aussi vite et massivement l'avenir ?

M.R: Ce n'est une nouveauté pour personne, Castres a toujours avant tout fonctionné en groupe et de par le collectif. C'était vrai dans le passé, ça l'est encore plus désormais. Il nous semblait primordial de montrer de la confiance aux joueurs présents depuis longtemps et qui ont su rester performants. Ces prolongations permettent de fournir des gages de stabilité en montrant que le potentiel sportif sera toujours là. Aujourd’hui, l’équipe possède plusieurs internationaux. Demain, il y en aura peut-être d’autres avec Rémi Lamerat, Geoffrey Palis ou Brice Mach. Le groupe ne manque pas de joueurs à potentiels qui sont dans le moule castrais. La vision du club s’inscrit à long terme avec une envie d’intégrer les éléments actuels dans ce projet. Nous allons continuer dans ce sens, en restant discrets mais déterminés. Les réengagements vont suivre au fur et à mesure.

Votre dernier recrutement a été contraint par les quotas Jiff. Etes-vous encore confronté à cette problématique ?

M.R: C'est un paramètre à prendre en compte effectivement. C'est sûrement une bonne chose pour le rugby français mais c'est une contrainte que nous devons gérer intelligemment. Il y a des joueurs qui sont performants mais, avant de les prolonger, il faut regarder s'ils sont Jiff ou non. Il ne faut pas faire n'importe quoi pour ne pas mettre le club en danger. Si l'on était en mesure de garder tout le monde sans réflechir, ce serait fait. Mais ce n'est pas possible...

Quid de vos têtes d'affiche, Rory Kockott, Antonie Claassen et Brice Dulin ?

M.R: Il y a des dossiers plus chauds que d’autres. Ce n’est plus un secret: les cas de Rory, de Brice et d’Antonie sont tendus. C’est légitime. Ce sont des joueurs qui ont acquis une nouvelle dimension depuis leur arrivée. Il est normal qu’ils soient sollicités par de grands clubs aux moyens financiers plus importants que les nôtres. Mais on garde espoir. S’ils venaient à rester, il est évident que ce serait super. En tout cas, le club fait tout son possible pour retenir ces très bons joueurs, sans pour autant tomber dans le n’importe quoi et la démesure. Cela reviendrait à ne pas respecter les autres joueurs et ça ne nous ressemblerait pas. S'ils font un autre choix, leur décision sera respectée. Et le club s’adaptera, comme il a toujours su le faire, en trouvant des solutions de remplacement. Il est normal de se dire que l'herbe est peut-être plus verte chez le voisin. Ce qui est positif, c'est que tous les joueurs qui sont partis du club reviennent souvent pour profiter de l'ambiance qui est exceptionnelle, presque unique.

Où en êtes-vous dans votre recrutement ? On parle de grosses pointures aux postes de pilier droit (Afoa) et de centre (Laulala) notamment...

M.R: C'est le rôle du club d'anticiper les éventuels départs pour les remplacer au mieux. Ce seront des joueurs de haut niveau, performants mais qui rentreront dans le cadre fixé en respectant l'état d'esprit du club. Il ne faut pas casser le moule mais s'appuyer dessus pour l'avenir. Il n'est pas non plus question de changer de politique, elle a bien fonctionné jusqu'à présent. A nous de tout faire pour ne pas nous tromper sur les joueurs en gardant le plus possible les hommes qui font réussite actuelle.

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