Rolland: "Il ne faut pas tomber dans une douce euphorie"

  • Matthias Rolland, le manager de Castres
    Matthias Rolland, le manager de Castres
  • Matthias Rolland - castres - 16 juillet 2013
    Matthias Rolland - castres - 16 juillet 2013
Publié le Mis à jour
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Heureux de la qualification du Castres olympique pour les demi-finales du Top 14 après la victoire à Clermont, Matthias Rolland se veut malgré tout prudent. Pour le manager castrais, le CO reste avant tout un outsider dans la course au Brennus.

Comment sentez-vous l’équipe après cet exploit face à Clermont ?

Matthias ROLLAND: Tout le monde a passé du temps en famille pour décompresser un peu parce que la semaine après le match de Bayonne n’a pas été la plus calme de l’année. On est forcément heureux d’être qualifié mais dès lundi, on a très vite basculé sur le match à venir contre Montpellier.

Quel a été votre sentiment au coup de sifflet final ?

M.R: J’ai ressenti beaucoup de fierté. Au-delà de la victoire à Clermont et de la qualification pour les demi-finales, on avait vraiment à cœur de montrer une belle image du club pour les supporters présents, surtout après notre match à Bayonne. Il était essentiel pour nous de faire un gros match. Même en cas de défaite, le but était de sortir par la grande porte. Les joueurs ont réalisé un véritable exploit et c’est forcément positif.

Pensez-vous que cette victoire puisse changer le statut du Castres olympique ?

M.R: Le titre de champion de France n’a pas changé le statut du Castres olympique. On a toujours eu l’image d’outsider. On est une équipe qui postule pour les six premières places. Si on n’y est pas, ce ne sera pas une catastrophe. Quoiqu’il arrive, le statut du club ne changera pas. On est à notre place dans les six premiers. Au vu des moyens de certaines écuries du championnat et par rapport à notre masse salariale, on ne peut pas être déclaré favori du championnat. C’est normal qu’on soit considéré comme un outsider. Ça ne veut pas dire qu’on va perdre. On est en position pour concurrencer les plus gros. C’est notre position actuellement. Je pense qu’elle nous convient et en plus, je la trouve logique.

Mais n’avez-vous pas peur d’être considéré comme le favori désormais après cet exploit contre Clermont ?

M.R: Dans tous les cas, on se rend compte que toutes les équipes se connaissent. On a vu cette saison que tout est possible dans notre championnat. Les matchs sont toujours très serrés et très disputés. Ce n’est pas une victoire à Clermont qui va tout changer. Notre jeu n’a pas été révolutionné et notre effectif est resté le même. On a juste fait un gros match. On ne va pas changer de style de jeu pour autant. On reste la même équipe.

Il n’y aurait pas eu de scandale si Montpellier l’avait emporté à Pierre-Antoine

Le plus dur après cette victoire à Clermont n’est-il pas de garder les joueurs sous pression ?

M.R: C’est exactement ça. Après Bayonne, la semaine n’a pas été difficile. Les joueurs avaient envie de se racheter. Après cette victoire face à Clermont, il ne faut pas tomber dans une douce euphorie. On n’en est pas arrivé là facilement. Les joueurs ont vraiment beaucoup travaillé. Ils ont été héroïques sur ce match mais il va falloir se remettre dans le même état d’esprit pour espérer faire un bon match face à Montpellier.

C’est une équipe que vous connaissez très bien et que vous avez battu deux fois cette année…

M.R: J’ai encore en mémoire le match contre Montpellier à Pierre-Antoine. Il a fallu qu’on fasse notre meilleur match de la saison pour l’emporter. Il n’y aurait pas eu de scandale si Montpellier l’avait emporté à Pierre-Antoine. C’est une équipe très complète. Notre victoire lors du match aller n’a plus d’intérêt. Ce n’est plus du tout la même équipe. Aujourd’hui, il faut être clair, Montpellier est un peu l’épouvantail du championnat surtout quand on voit ce qu’ils ont fait dernièrement. Il ne faut pas oublier non plus qu’ils ont eu quinze jours pour préparer ce match.

Que pensez-vous de l’incertitude qui plane autour de la participation à ce match de Fulgence Oudraogo?

M.R: On s’occupe surtout de nous. On est vraiment centré sur nous. Tout n’a pas été parfait contre Clermont. Il va falloir être très précis contre Montpellier pour espérer se qualifier. Dans tous les cas, ce sera un très bon joueur à la place d’un très bon joueur.

Vous avez déjà vécu une demi-finale l’an dernier en tant que joueur, quelle est la différence en tant que manager ?

M.R: C’est forcément différent. On n’a pas vraiment le temps de se poser. Il faut toujours être à l’écoute. Quand on est joueur, on vient pour donner et prendre du plaisir. On se remet peut-être un peu plus facilement des contre-performances. On savoure différemment les victoires mais dans tous les cas, cela reste des émotions extraordinaires. Je me considère vraiment comme un privilégié de vivre des moments comme ceux-là.

N’avez-vous pas envie de rentrer sur le terrain dans ces moments-là?

M.R: Honnêtement, je suis passé à autre chose. Je prends énormément de plaisir dans ce que je fais à présent. On est un club très sain. Toutes les personnes qui travaillent dans ce club se donnent à fond. Ça donne vraiment envie de se dépasser pour maintenir le club au plus haut niveau. Je suis vraiment passionné et je n’ai pas de regrets.

Matthias Rolland - castres - 16 juillet 2013
Matthias Rolland - castres - 16 juillet 2013
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