Bonnaire: "Si je sens que je suis cuit, j'arrêterai avant 2016"

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    Julien Bonnaire - Clermont - 13 octobre 2013 H Cup
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Début janvier, le troisième ligne de Clermont Julien Bonnaire se fracturait contre Toulouse le radius et la tête du cubitus du bras droit. Deux mois et demi plus tard, il devrait faire son retour face à Toulon ce vendredi, pour la 22e journée du Top 14. Il s'est confié sur la fin de saison à venir, sa prolongation de contrat avec Clermont, et l'idée d'un retour en Equipe de France.

Comment avez-vous vécu ces six semaines d'arrêt, et quel regard portez-vous sur les résultats de Clermont ?

Julien BONNAIRE: Mon bras est resté immobilisé pendant six semaines, donc j'ai perdu en mobilité et en force. Il a fallu travailler ça avec le kiné, faire des exercices spécifiques de musculation. Ça ne m'était jamais arrivé d'être immobilisé aussi longtemps, ce sont les risques du métier. On trouve le temps long, surtout quand on regarde les matches des tribunes. C'est un gros coup dur les premiers dix jours, mais on se fait une raison et on devient supporter des copains. L'essentiel c'est qu'on reste en haut de tableau. On aurait pu avoir un peu plus d'avance, mais on est encore dans les deux premiers et on va essayer de le rester le plus longtemps possible. L'objectif c'est de se qualifier, mais selon comment se passe la Coupe d'Europe, ça peut être important d'avoir un match de moins au bout.

La rivalité entre Clermont et Toulon depuis quelques saisons, et plus encore après la dernière finale de H Cup, c'est uniquement une histoire de supporters et de journalistes ?

J.B.: Pour les supporters, c'est comme il y a quelques temps avec Perpignan. Il faut qu'ils se raccrochent à quelque chose. Il va y avoir une ambiance fabuleuse comme à chaque fois ici, et ça nous transcende un peu plus. Mais pour nous il n'y a pas l'idée de revanche, c'est du passé. On regarde vers les deux mois compliqués qui arrivent, avec des matches durs. On sait que le moindre faux pas à la maison est difficile à récupérer, donc c'est important de rester invaincus ici. Que ce soit Toulon ou n'importe quelle équipe. C'est tellement compliqué d'aller récupérer des points à l'extérieur, et surtout cette saison où c'est serré à tous les niveaux.

Quel regard portez-vous sur Toulon cette saison, peut-être moins en place que l'an passé ?

J.B.: Je ne sais pas s'ils sont moins dans le coup, mais ils sont premiers ! Ils ont des hauts et des bas, comme toutes les équipes, mais ils ont eu des blessés importants: Sheridan, Botha, deux joueurs vraiment importants dans leur dispositif. Ils seront au rendez-vous en fin de saison, c'est sûr. On peut être premiers toute la saison, ça ne sert à rien si on perd au bout, on le sait très bien... L'important ce sont les deux mois qui arrivent.

Je n'ai eu personne au téléphone. Si on m'appelle, je suis ouvert pour en discuter. C'est sûr qu'une Coupe du Monde, quand tu en as joué et que tu sais l'événement que c'est, c'est forcément particulier.

Il vous reste encore un an de contrat après cette saison, mais vous avez récemment prolongé pour une saison supplémentaire, jusqu'en juin 2016. C'était prévu ?

J.B.: On en a discuté, je me sens bien physiquement, donc c'est logique. Ce n'est pas une question d'âge mais une question de ressenti, et pour l'instant je me sens très bien, donc pourvu que ça dure... Mais je pense que ce sera vraiment la dernière, ça fera déjà pas mal. Si je sens que je suis cuit, je pense que j'arrêterai avant. Comme je l'ai dit, si je veux rester, c'est pour jouer, pas pour regarder les autres. C'est à moi de prouver que je le mérite. La vérité est toujours sur le terrain peu importe l'âge. Si le vieux est meilleur, c'est le vieux qui jouera. C'est un bon challenge. Je me sens capable de le faire, si je sens que ce n'est pas le cas en fin de saison prochaine, je serai capable d'arrêter.

Le sélectionneur Philippe Saint-André a évoqué l'idée de tenter de vous faire revenir en équipe de France. Vous avez été surpris, deux ans après votre retraite internationale ?

J.B.: Oui, mais c'est toujours flatteur. Il vaut mieux que ce soit dans ce sens là plutôt qu'on dise: "le vieux con, il vaut mieux qu'il reste chez lui..." C'est toujours gratifiant, mais pour le moment, pour moi, ce ne sont que des bruits de journaux. Je n'ai eu personne au téléphone. Si on m'appelle, je suis ouvert pour en discuter. C'est sûr qu'une Coupe du Monde, quand tu en as joué et que tu sais l'événement que c'est, c'est forcément particulier. C'est la plus belle compétition que tu peux disputer en tant que joueur. Il se dit des choses, mais on en est loin. Je suis ouvert pour en discuter, mais de là à ce que ça aboutisse, je n'en sais rien. Il y a du monde en troisième ligne, on en est loin... La priorité pour moi c'est déjà de sortir de la blessure, de jouer et de faire une bonne fin de saison avec le club.

Julien Bonnaire - Clermont - 13 octobre 2013 H Cup
Julien Bonnaire - Clermont - 13 octobre 2013 H Cup
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