Elissalde: "Nous avons lâché beaucoup de gaz en Coupe d’Europe"

Par Rugbyrama
  • Jean Baptisite Elissalde - toulouse bayonne - 24 aout 2013
    Jean Baptisite Elissalde - toulouse bayonne - 24 aout 2013
Publié le Mis à jour
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Jean-Baptiste Elissalde, l’entraineur des trois-quarts du Stade toulousain, revient sur le succès in extremis de son équipe face à Toulon (13-12).

Sentiez-vous que la rencontre face à Toulon pouvait vous échapper (13-12) ?

Jean-Baptiste ELISSALDE: Je sentais que le match était mal engagé. Quand face à des équipes de haut niveau, si tu ne scores pas lorsque tu as les occasions de le faire, souvent, cela se retourne contre toi. C’est ce qu’il s’est passé. Sur le 12-0 de la première mi-temps pour Toulon, il n’y a quasiment rien à dire, si ce n’est les trois ou quatre coups de pied que l’on manque et qui sont potentiellement mettables. A la pause, on est beaucoup plus inquiété par leur froideur et leur défense que par leurs franchissements.

L’équipe manquait-elle de ressources physiques ?

J.B.E: C’était à prévoir. Nous avons lâché beaucoup de gaz en Coupe d’Europe et forcément, la semaine d’après, même en faisant tourner 55% des joueurs, on manque de pétrole. C’est ce qu’il s’est passé au début. Les joueurs étaient un peu amorphes. Même si on a les statistiques en notre faveur au niveau de la possession, des franchissements et de l’occupation, on voit que quand on ne concrétise pas nos occasions, on est toujours à la merci de l’adversaire. Là, cela nous a souri avec ces deux drops qui passent à côté (de Wilkinson en fin de match, NDLR).

Est-ce le tournant du match ?

J.B.E: Il y a des tournants de partout. On peut dire que je n’avais jamais vu Wilkinson, dans un money-time, rater trois coups de pied d’affilée. On a peut-être une petite étoile au-dessus de notre tête qui nous guette. Maintenant, il va falloir se ressourcer. On a neuf ou dix de nos joueurs qui ne seront pas là cette semaine pour préparer le prochain match (samedi, à Brive, NDLR). On ne va pas vous ressortir le discours habituel mais ce sont toujours des semaines compliquées. Et vu le rendement de Brive à domicile… On a fait une bonne série, on verra pour la prochaine.

Quand Florian Fritz rate son huit contre un, comment réagissez-vous ? 

J.B.E : Il a tellement envie de la donner mais il doit y avoir Palisson ou Wulf qui joue au handballeur, donc il se ravise. Et généralement, quand tu ne joues pas en première intention, tu te trompes. Je me disais qu’avec tous ces franchissements qui n’allaient pas au bout, on n’allait pas s’en sortir. Sur un énième, on a réussi à marquer, heureusement pour nous. Mais avec tout ce qu’il a entrepris pour aider ses avants, sa charnière, défendre, gratter et plaquer, je ne vais pas lui en vouloir. L’entraineur que je suis trouve cela rageant et même un peu marrant.

Quel regard portez-vous sur la charnière Vermaak-Barraque ?

J.B.E : C’est une charnière toute neuve. En temps effectif d’entrainement, ils sont à 17 minutes ensemble donc on ne peut pas attendre mieux. Jean-Pascal Barraque avait également la responsabilité du but. Dans des conditions difficiles, avec ce fort vent tourbillonnant, c’était compliqué puisque même le meilleur du monde a manqué. Je ne vais pas lui en vouloir, on va encore travailler. Ce sont des garçons brillants et c’est mon métier de les accompagner pour être le plus performant possible.

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