Landreau: "Ce match de Bayonne aura une grosse incidence"

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Le directeur sportif du FCG Fabrice Landreau loue l'état d'esprit positif et l'investissement du groupe grenoblois qui s'apprête à disputer samedi un match couperet pour le maintien contre Bayonne.

Comment expliquer cette première mi-temps catastrophique contre Montpellier (6-27) ?

Fabrice LANDREAU: On a bien regardé cette première mi-temps et les trois essais de Montpellier sont réalisés suite à des erreurs de notre part et des exploits qui ont été faits individuellement, extrêmement bien joués. On a aussi concédé des pénalités trop faciles sur les ballons portés, avec des plaqueurs qui ne sortaient pas de la zone. Cette douzaine de fautes nous a coûté 36 points.

A la pause, avez-vous eu peur d'encaisser 50 ou 60 points sur ce match ?

F.L: On était tous un peu sous le choc. Le score était trop lourd par rapport aux ingrédients qu'on mettait. Après, Montpellier a été extrêmement réaliste, avec des individualités capables de faire la différence rapidement. Ce qui est bien, c'est qu'à la mi-temps, il n'y a pas eu de rébellion dans le vestiaire, au contraire beaucoup de lucidité. On a essayé de mettre en avant ce qu'on avait ressenti des tribunes, c'est ce qui a été appliqué en seconde période plutôt pas mal. Après, il y a ce tournant vraiment important, ce deux contre un oublié par Vanderglas à la 58e minute. A ce moment-là, si Julien Caminati arrive à inscrire cet essai, on revient à 27-30. Il reste 20 minutes et peut-être qu'on met un peu plus le doute dans la tête de Montpellier. Malheureusement, on ne marque pas cet essai et on concède encore trois pénalités stupides et le score est lourd, 36-23. On finit à 36-30 avec un beau baroud d'honneur. Ce qui est intéressant, c'est que depuis quatre matches, notre conquête est de mieux en mieux. Ensuite sur les intentions, il reste une marge de progression. Je trouve que l'équipe a plutôt bien réagi en deuxième mi-temps, ça nous donne beaucoup de baume au coeur. Ce point de bonus défensif est très important. Autant après cette stupide défaite contre Biarritz (20-22), on avait pris un gros coup sur la tête, autant sur ce match de Montpellier, où on était menés de 21 points, on réalise une superbe remontée. On se dit que si on arrive à mettre les choses dans l'ordre, on a toutes nos chances pour gagner le match contre Bayonne.

C'est tout sauf la peur au ventre. Je le sens. Ce groupe n'est pas battu du tout, au contraire, je le sens libre

Justement, vous allez jouer votre maintien contre l'Aviron bayonnais, un match couperet. Comment l'abordez-vous ?

F.L: C'est vrai que c'est un match couperet mais après il y a le déplacement à Toulouse. Il ne faut rien négliger, il reste deux matches et trois semaines de préparation. L'emporter contre Bayonne nous mettrait à l'abri. On sent que ce match de Bayonne aura une grosse incidence pour la suite. [...] C'est conscieux, c'est investi, c'est lucide, c'est enthousiaste. C'est tout sauf la peur au ventre. Je le sens. Ce groupe n'est pas battu du tout, au contraire, je le sens libre, il travaille, je ne peux rien lui reprocher sur l'investissement, l'état d'esprit, sur la bonne humeur, sur toutes ces valeurs qui sont essentielles. Là, on est vraiment dans l'entraide, il n'y a personne qui tire la couverture à soi. Ce n'est pas non plus, comme je l'ai déjà vu ailleurs, en disant c'est la faute du copain, non.

N'avez-vous pas l'impression qu'il s'agit d'un immense gâchis après avoir été quatrième en février, de jouer votre maintien sur ces deux derniers matches ?

F.L: Je ne veux pas répondre à cette question maintenant parce que j'avais l'intention d'y répondre à la fin pour faire un bilan de la saison. On va attendre que le championnat se termine et là je donnerai mon sentiment et mon analyse précise.

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