Racing: Vaincre ou mourir

  • Sexton - Racing Stade français - 26 octobre 2013
    Sexton - Racing Stade français - 26 octobre 2013
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Vainqueur à Grenoble le week-end dernier, le Racing-Metro s’est redonné le droit de croire aux phases finales. Un espoir qui pourrait être sérieusement remis en question samedi en cas de revers contre le Stade français, dans un derby où tout peut basculer.

Quand on pense aux derbys les plus "chauds" de la planète rugby, c’est rarement Stade français-Racing-Metro qui vient en premier à l’esprit. Laurent Labit illustrait d’ailleurs bien en début de semaine le calme relatif qui entoure les confrontations entre les deux équipes phares de la région parisienne. "Même nos plus grands joueurs, qui sont connus dans le monde entier du rugby, peuvent aller acheter leur pain ou faire leur marché tranquillement sans que personne ne les inquiète". Pourtant, cela faisait longtemps que le derby francilien n’avait pas revêtu un tel enjeu sur le plan sportif. Relancé dans la course aux phases finales après son succès au stade des Alpes de Grenoble (13-26), le Racing n’en est pas pour autant dispensé de réaliser une fin de saison quasi-parfaite s’il veut continuer à croire en son rêve.

Avec un Stade toulousain, sixième avec un point de plus, dont le calendrier demeure assez favorable (reçoit Brive et Grenoble et va à Oyonnax lors des trois derniers matchs) et une UBB, deux points derrière, aux dents longues, avec un calendrier guère plus compliqué et surtout avec un match en plus (à Oyonnax, en retard de la 19e journée), nul besoin de préciser que les jokers ne seront pas nombreux pour les Ciel et Blanc. "Ceux qui sont devant ont plus de marge et deux victoires peuvent suffire. Pour nous, sur les quatre matchs qui restent, je pense qu’il nous faudra au minimum trois victoires pour entrer dans les six", prédit le co-entraîneur Laurent Travers. Un cahier des charges pas simple pour une équipe qui, en plus de se déplacer à Jean-Bouin, où personne n’a pu faire mieux que de perdre, recevra Clermont et se rendra à Montpellier lors de la dernière journée.

Chavancy: "Gonzalo Quesada et Pato Noriega ont réussi à faire de cette équipe un ogre de ce championnat"

Si les dix victoires en dix rencontres des Parisiens dans leur enceinte fétiche a de quoi inspirer la crainte des banlieusards, les dynamiques actuelles ne plaident pas en la faveur du Stade français. Alors que le Racing n’a perdu qu’un seul de ses six derniers matchs, le club de la capitale n’a pris que six points lors de ses cinq dernières sorties. Tout sauf une raison d’être surconfiant pour le demi de mêlée Maxime Machenaud. "Il faut toujours se méfier d’une équipe un peu moins bien car on ne sait jamais quand elle va réagir et on espère que ce ne sera pas contre nous. Pas toutes les équipes ne sont capables de mettre vingt-sept points à Toulouse en une mi-temps ! On peut perdre des points très importants pour la suite samedi et on sait qu’il faudra faire un match quasi-parfait pour l’emporter". Même son de cloche pour le trois-quarts centre Henry Chavancy: "Gonzalo Quesada et Pato Noriega ont réussi à faire de cette équipe un ogre de ce championnat, et nous avons énormément de respect pour cette équipe".

Du respect, Dimitri Szarzewski en a évidemment à revendre pour le club qui l’a révélé. Mais pour le talonneur international, l’affectif ne doit pas prendre le pas dans ce match décisif pour les deux clubs: "J’ai fait ce que j’avais à faire au Stade français, j’ai été champion de France avec eux. Ce sont des moments que je n’oublierai jamais. Maintenant, je suis au Racing, j’y suis bien et j’ai envie de gagner des titres ici". S’il en est encore très loin, une défaite samedi amenuiserait pas mal ses chances d’en décrocher un dès cette année.

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