Landreau: "C'est peut-être la saison de Montpellier"

  • Fabrice Landreau, manager de Grenoble
    Fabrice Landreau, manager de Grenoble
  • Fabrice Landreau - Grenoble - 16 novembre 2013
    Fabrice Landreau - Grenoble - 16 novembre 2013
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S'il estime qu'il est très difficile de faire des pronostics pour les demi-finales du Top 14 et a fortiori de prévoir le nom du futur champion de France, le directeur sportif de Grenoble Fabrice Landreau souhaite "mettre un petit peu en avant" le MHR de Fabien Galthié. Pour la qualité de son jeu et de ses individualités. Et aussi pour sa fraîcheur par rapport aux autres demi-finalistes.

Avez-vous été surpris de voir les deux équipes qui jouaient à l'extérieur, le Racing et Castres, s'imposer lors des barrages ?

Fabrice LANDREAU: Oui j'ai été extrêmement surpris. Je savais que les matchs seraient très serrés. Je ne pensais pas que Clermont perdrait à domicile. Et je pensais que Toulouse, même dans la difficulté, réussirait à remporter son match contre le Racing.

Est-ce que vous pensez que Toulon et Montpellier ont un avantage de ne pas avoir joué la semaine dernière, de s'être reposés, par rapport au Racing et à Castres ?

F.L: Il n'y a pas de vérité. Je pense que Montpellier sort d'un très gros match contre le Racing où ils ont été assez impressionnants (victoire 44-10, NDLR). On voit bien qu'ils sont en mode phase finale. Ils sont vraiment bien affûtés et aguerris. Leur jeu est bien en place. Leur groupe, surtout, est complet, il n'y a pas de blessés. Le fait de ne pas avoir eu un match leur permet de garder de la fraîcheur, de travailler sur le détail de l'adversaire et de se préparer pour la demi-finale. Toulon, c'est un peu différent. Ils sont encore sur les deux compétitions: finaliste de la Coupe d'Europe, une compétition qui leur tient à cœur, et puis cette demi-finale qui vient se greffer. Les Varois se retrouvent un peu dans la même situation que l'an dernier, à savoir remporter leur demi-finale, gagner la finale de la Coupe d'Europe et peut-être se projeter sur la finale du Top 14, s'ils remportent leur demie. Ce n'est pas évident.

Des quatre équipes en lice pour le Bouclier de Brennus, laquelle vous fait la plus grosse impression ?

F.L: C'est difficile sur les quatre derniers de sortir un champion. Chaque équipe a de gros atouts. Est-ce que ce sera la fraîcheur qui fera la différence ? Est-ce que ce sera l'expérience des phases finales et du champion en titre ? Est-ce que Toulon aura la même fraîcheur ? Est-ce que ce sera une équipe qui commence à prendre de vrais repères comme le Racing ? Cette année, dans ce championnat, les équipes sont tellement proches les unes des autres que c'est très dur de pronostiquer untel ou untel. Je pense que ça se jouera sur pas grand-chose, sur des petits détails.

Montpellier a montré des arguments évidents de possible champion

Toulon-Racing, est-ce qu'on peut s'attendre à un gros combat devant ?

F.L: Non, je pense que ce sera très stratégique pour les deux équipes. Toulon possède pour lui l'expérience depuis quelques années en enchaînant les phases finales. Après le Racing-Métro, c'est la bonne surprise de cette fin de saison, avec les résultats de ses derniers matches qui viennent s'accumuler. On voit que les leaders qui avaient été recrutés en début de saison ont pris leurs marques aujourd'hui et sont décisifs. Est-ce que ce sera suffisant ? La question est là. Est-ce que le Racing aura tous les éléments en termes de conquête, au niveau défensif ? Est-ce qu'ils auront cette gestion de la pression sur eux ? C'est encore une énigme.

Dans l'autre demi-finale, est-ce qu'on peut s'attendre à une opposition de styles entre une équipe joueuse, Montpellier, et une autre, Castres, très performante devant et plus gestionnaire ?

F.L: J'ai envie de dire qu'aujourd'hui, statistiquement parlant, il y a un avantage pour Castres qu,i dans la saison régulière et même depuis deux-trois saisons, a plus de victoires sur Montpellier que Montpellier a de victoires sur Castres. On pourrait penser comme ça en lisant les résultats que Castres est un peu la bête noire de Montpellier et que Montpellier éprouve toujours des difficultés à les jouer. Mais là en cette fin de saison, Montpellier a montré des arguments évidents de possible champion avec un jeu toujours aussi spectaculaire et bien léché, et puis surtout avec des individualités qui sont décisives.

Avec Grenoble, vous avez battu tous les demi-finalistes au moins une fois sauf Montpellier. Est-ce que le MHR vous a semblé le plus fort des quatre ?

F.L: Non, quand ils sont venus jouer à Grenoble, ils ont été très efficaces, notamment en première mi-temps et puis ils ont montré de gros signes de fébrilité en deuxième mi-temps. Après, quand leurs joueurs devant mettent leur équipe dans le sens de la marche et que François Trinh-Duc orchestre très bien le jeu, c'est une équipe redoutable. Ils ont quand même des garçons capables de vraiment faire la différence et qui mettent l'équipe adverse sous pression. C'est une équipe très complète avec une défense atypique, une défense kamikaze en inversée, très efficace mais qui peut s'avérer un petit peu dangereuse. Aujourd'hui, on va dire que c'est l'équipe la plus fraîche et qui dispose de tout son effectif.

J'ai envie de mettre Montpellier un petit peu en avant parce que c'est une équipe qui produit beaucoup de jeu

Une petite incertitude plane sur la présence de Fulgence Ouedraogo même s'il devrait jouer.

F.L: Fulgence Ouedraogo, on connaît son impact sur l'équipe au niveau de la confiance et du joueur par rapport à ses initiatives personnelles. Après, la troisième ligne qui est composée à Montpellier est très complémentaire, bien emmenée par Tulou. Il n'y a pas de faiblesse au niveau de l'effectif.

Tout est donc très ouvert pour ces demi-finales ?

F.L: Tous les effectifs sont quasiment identiques. Après, j'ai envie quand même de mettre Montpellier un petit peu en avant parce que c'est une équipe qui produit beaucoup de jeu, avec de grosses individualités. Ils ne sont pas passés par les barrages. Ils sont sortis de la Coupe d'Europe et la fraîcheur peut jouer. Après, ce sera leur deuxième demi-finale avec un groupe totalement différent d'il y a trois ans, mais c'était l'objectif souhaité. C'est peut-être leur saison. Mais c'est très, très ouvert.

Fabrice Landreau - Grenoble - 16 novembre 2013
Fabrice Landreau - Grenoble - 16 novembre 2013
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