Comment Montpellier a changé de dimension

Par Rugbyrama
  • La joie des joueurs de Montpellier après la victoire contre le Racing Métro - 3 mai 2014
    La joie des joueurs de Montpellier après la victoire contre le Racing Métro - 3 mai 2014
Publié le Mis à jour
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Avec un président ambitieux, un budget augmenté et un recrutement tourné vers l'hémisphère Sud, le jeune club héraultais, né en 1986 et présent depuis 2011 en phase finale, s'est métamorphosé pour accélérer son ascension.

Nouveau patron

Le président Mohed Altrad s'empare du pouvoir du Montpellier Hérault Rugby (MHR) en avril 2011. Patron de l'entreprise éponyme, spécialisée dans le matériel de bâtiment, ce Syrien d'origine, d'une soixantaine d'années, considéré comme la 85e fortune française selon le magazine Challenges, devient l'actionnaire majoritaire. Il succède à Louis Nicollin, éphémère président d'un club longtemps dirigé par Thiérry Pérez (1998-2011) et contrôlé jusqu'au décès de Georges Frêche par la communauté d'Agglomération de Montpellier.

Nouveau budget

Mohed Altrad, qui avait promis d'injecter 6 millions d'euros en trois ans, en investit plus du double (13 M EUR). Le nouveau président résorbe le déficit chronique de Montpellier, augmente le budget de 3 M EUR environ (17 à 20 M EUR) et impose un management d'entreprise pour offrir un effectif séduisant à son entraîneur Fabien Galthié, qui prolonge son contrat jusqu'en 2017 à l'orée de l'actuelle saison.

Nouvel effectif

En 2010, Montpellier avait construit son effectif avec les (petits) moyens du bord. Joueurs de Pro D2 ou Argentins méconnus avaient rejoint un club réputé pour la qualité de son centre de formation (Trinh-Duc, Ouedraogo...). Quatre saisons plus tard, seuls trois ou quatre titulaires de la finale perdue face à Toulouse en 2011 ont préservé leur place dans une équipe transfigurée par l'arrivée de 14 recrues, dont une partie débarque de l'hémisphère Sud. L'ailier néo-zélandais René Ranger, le centre sud-africain Wynand Olivier, le deuxième ligne australien Sitaleki Timani renforcent un effectif également étoffé par l'arrivée du pilier tricolore Nicolas Mas.

Nouveau résultat

Lors des trois dernières saisons, Montpellier avait participé aux barrages face à Castres, avec plus ou moins de réussite. Pour la première fois de son histoire, le club s'est qualifié directement en demi-finale grâce à une seconde moitié de saison remarquable. Peu à peu, il a intégré ses nouvelles têtes, arrivées en partie à l'automne (Ranger, Timani, et Ebershon) pour parfaire sa cohésion. Grâce à huit succès en dix rencontres, l'équipe de Fabien Galthié s'est adjugée la deuxième place du Top 14 aux dépens de Clermont pour donner corps à ce changement de dimension. "On n'a pas le même statut qu'en 2011. A cette époque, on avait ce goût du nouveau et cette fougue qui nous ont portés jusqu'en finale, compare Fulgence Ouedraogo, troisième ligne international formé à Montpellier. Aujourd'hui, on est plus attendus, on a un groupe totalement différent. On débute quelque chose de nouveau pour nous. Après une période difficile dans la saison régulière, on a relevé la tête pour s'offrir une belle demi-finale".

Même entraîneur

Fabien Galthié, ancien entraîneur du Stade français (2004-08), a transformé ce candidat au maintien, monté dans l'élite en 2003, en un outsider pour le titre. L'ancien demi de mêlée de l'équipe de France, âgé de 45 ans, a façonné un style de jeu spectaculaire et offensif autour des joueurs emblématiques que sont Ouedraogo et François Trinh-Duc, clé de voûte de la meilleure attaque du championnat. Désormais, il ne manque que les titres à Montpellier pour valider sa mutation et son émergence au plus haut niveau.

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