Marti: "Beauxis peut devenir un grand attaquant"

  • Laurent MARTI  - bordeaux bègles toulouse - 17 aout 2013
    Laurent MARTI - bordeaux bègles toulouse - 17 aout 2013
Publié le Mis à jour
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Stade, maintien, recrutement, rêve de Brennus... Début d'année oblige, le président de l'UBB, Laurent Marti, a profité des traditionnels vœux aux partenaires pour faire le point sur les sujets chauds dont l'intérêt du club pour Beauxis.

Quels sont les vœux de l'UBB pour cette nouvelle année ?

Laurent MARTI: Un stade. On espère qu'après les élections municipales, on pourra y voir un peu plus clair sur le prochain lieu de jeu. On sait que sans stade, on est condamné sur un plan économique en tout cas. On se sent tellement bien à Chaban-Delmas où on réalise 25000 spectateurs de moyenne. Je suis confiant, nos décideurs ont pris la mesure de l'engouement des Girondins pour ce club, je pense que l'on trouvera une solution. Après il y a le maintien qu'il faudrait assurer le plus rapidement possible. Puis si les résultats pouvaient être favorables en février, se donner la possibilité de rêver un petit peu. 

Avec le resserrement du Top 14, on peut rêver en regardant vers le haut mais on doit rester les pieds sur terre en regardant derrière... 

L.M.: C'est ce qui nous fait très peur. On est dans une position un peu ambiguë, avec deux matches gagnés, on peut rêver de la 6e place, avec deux matches perdus, on redescend certainement 12e ou 13e. On n'est pas encore à l'abri du pire, mais c'est le cas pour sept ou huit équipes aujourd'hui. Biarritz a l'air mal-en-point mais ce n'est pas mathématiquement perdu et pour la qualification, à part les trois quatre gros qui se sont détachés, on voit bien que tout peut arriver. 

Êtes-vous plus serein aujourd'hui pour effectuer votre recrutement ?

L.M.: Le paradoxe de notre recrutement, c'est qu'on a la chance d'avoir su trouver et développer de très bons joueurs de club. Quand on est à ce stade, le niveau d'après c'est l'international. Pour attirer des joueurs internationaux, c'est compliqué pour l'UBB, sur un plan financier mais pas que ça, car le type veut jouer dans des écuries qui jouent les phases finales du championnat de France, qui jouent la HCup. C'est pour cela qu'on a vite envie d'améliorer nos résultats sportifs. 

Qu'est ce qui vous attire chez Lionel Beauxis, annoncé depuis une semaine à Bordeaux ? 

L.M.: S'il venait à signer, c'est un joueur qui nous plairait car il a 20 sélections en équipe de France, il a fait une Coupe du monde, il a joué dans deux grands clubs, c'est un pied extraordinaire et je prends le pari que ça peut devenir un grand attaquant. 

Au fond de moi j'y crois au Brennus

Beauxis, comme Jean-Baptiste Poux l'an dernier, c'est ce genre de joueurs devenus réservistes dans les grands clubs qui peuvent faire l'Union de demain ?

L.M.: Oui. Mais vous savez, on nous propose des gens qui sortent de grands clubs, qui ont une jolie carrière et on ne les prend pas pour autant. Le critère principal pour le recrutement, ce que l'on essaye de lire dans leurs yeux, c'est savoir s'ils ont faim. Quelque soit leur statut, leur âge. Un joueur qui a faim, en général, on le sait depuis qu'il a 20 ans. Il y a des joueurs qui traversent de belles carrières en ayant toujours faim et d'autres qui traversent des carrières plus sur leur talent mais qui n'ont pas trop faim. Cela, si on les ramène à l'UBB, on est mort. Jean-Baptiste Poux avait encore faim, il le prouve chaque samedi. 

Devant les partenaires, vous avez parlé d'"histoire incroyable qui nous arrive à Bordeaux". Jusqu'où peut-elle aller cette histoire ?

L.M.: Elle ira jusqu'au Brennus, je l'espère, mais on a tellement de retard par rapport à d'autres clubs qu'il faudra beaucoup de patience, de travail et de temps. Mais au fond de moi j'y crois. 

Cela doit vous rassurer quand même de voir Montpellier finaliste du Top 14 ou Castres champion de France avec des budgets pas non plus très élevés ? 

L.M.: Ce sont les exemples qui nous font penser qu'on n'est pas complètement fou et qui nous font dire que ce sera difficile mais possible. Quand on regarde le recrutement de Castres, il y avait beaucoup d'inconnus à la base, beaucoup de joueurs issus de Pro D2, ça entretient le rêve.

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